Mes chers petits vampires lecteurs, je viens d'écrire les premières pages de mon nouveau livre, suite de HIER, LA TERRE. Aussi ne vous étonnez pas si, après une période plutôt prolifique, ma production d'articles devient très irrégulière.
Vous pourrez toujours relire les anciens ou -si vous n'êtes pas un Dégrouigné- tenter d'acquérir un de mes livres [contact : labesse06@gmail.com].
Toutefois, je ne vous quitterai pas sans accoucher de deux perles qui ne déparent pas ma collection de ludonymes* moisis.
Parole de femme : "Je suis vraiment exceptionnelle : je fais et tu n'as plus qu'à me copier !"
Lors d'un festival du film, voyant Nick Nolte furieux, Richard Attenborough demanda à son ami metteur en scène, Otto Preminger : " Je vois bien : ce gars rage, mais qu'a Nick, Otto ?"
*Je n'ai pas présenté ce terme (synonyme de jeu de mots) dans ma rubrique Mémo de mes mots car je ne suis pas certain d'en être le créateur. Les érudits qui pourront me renseigner seront les bienvenus.
Amis sportifs, je suis le seul intellectuel 50% sportif;
amis intellectuels, je suis le seul sportif 50% intellectuel;
amis cons, allez surfer ailleurs;
amis, jeunes ou vieux, qui ne voulez pas mourir idiots, venez me rendre une petite visite de temps en temps.
amis intellectuels, je suis le seul sportif 50% intellectuel;
amis cons, allez surfer ailleurs;
amis, jeunes ou vieux, qui ne voulez pas mourir idiots, venez me rendre une petite visite de temps en temps.
jeudi 28 janvier 2016
mercredi 27 janvier 2016
SIMONE WEIL
N'ayant lu qu'un seul ouvrage de Simone Weil, je me trouve un peu gonflé de lui consacrer un article, mais certaines envies sont comme les éternuements : incontrôlables. Donc, dans l'incapacité de résister à cette pulsion, je vous invite à feuilleter ce livre brûlant d'humanité et d'intelligence qui porte le magnifique titre de La pesanteur et la grâce.
On sort retrempé d'un telle lecture.
Ceci dit mon admiration va aussi à la femme, morte à trente-quatre ans, sans doute exaltée et intransigeante, mais qui a essayé de prouver à chaque moment de sa vie la vérité de sa pensée : agrégée qui est allée travailler dans une ferme et une usine, qui a parfois renoncé à son argent et à sa nourriture pour les offrir aux démunis.
On sort retrempé d'un telle lecture.
Ceci dit mon admiration va aussi à la femme, morte à trente-quatre ans, sans doute exaltée et intransigeante, mais qui a essayé de prouver à chaque moment de sa vie la vérité de sa pensée : agrégée qui est allée travailler dans une ferme et une usine, qui a parfois renoncé à son argent et à sa nourriture pour les offrir aux démunis.
LE NALASH
Pour sortir du piège des mots (car l'écologie est d'abord une science et le vert une couleur) qui caricaturent la pensée des défenseurs de l'environnement, j'ai inventé dans mon dernier roman, Dévastation, le terme formé d'initiales NALASH.
Traduisible en italien, en anglais et en espagnol, cet acronyme signifie :
Nature Avant L'homme ; Ambition : Sauver l'Humanité.
Le NALASH développe une éthique environnementale. Je m'arrêterai là. Ceux qui voudraient en savoir plus devront soit me contacter (je suis le seul à posséder encore quelques exemplaires du livre) soit attendre qu'un nouvel éditeur m'ait adopté (sans garantie que ce soit rapide).
Traduisible en italien, en anglais et en espagnol, cet acronyme signifie :
Nature Avant L'homme ; Ambition : Sauver l'Humanité.
Le NALASH développe une éthique environnementale. Je m'arrêterai là. Ceux qui voudraient en savoir plus devront soit me contacter (je suis le seul à posséder encore quelques exemplaires du livre) soit attendre qu'un nouvel éditeur m'ait adopté (sans garantie que ce soit rapide).
mardi 26 janvier 2016
DEMAIN (le film)
Vu hier le film DEMAIN -promis, je n'ai pas vu arriver le jeu de mots- avec des sentiments mélangés.
Ce film épatant m'a réjoui dans la mesure où il montre que le NALASH* gagne du terrain, que de plus en plus de Terriens se relèvent pour affirmer les droits de la planète et les conditions de notre survie.
Mais en même temps que je me réjouissais, je ne pouvais m'empêcher de ressentir une amertume parce que me revenaient à l'esprit les souvenirs des années 70/80 : les sarcasmes de mes condisciples étudiants, la condescendance de mes amis de l'UNEF, les lazzis des hommes politiques, les polémiques vénéneuses avec les tenants du nucléaire, de l'agriculture intensive et du tout autoroute.
Au départ je n'avais que 19 ans et peu de connaissances ou d'expériences à opposer aux contradicteurs ; pourtant ma conviction était déjà profonde. Du point de vue de la pensée écologique, j'ai vécu ces années comme une traversée du désert,souvent démoralisante, ponctuée de quelques oasis ( la revue Le Sauvage, Dumont, Dorst, Steiner, Rabhi un peu plus tard).
Il faut avoir connu la virulence de ceux qui ne partageaient pas notre approche ; par conséquent, vous pouvez imaginer mon bonheur de voir notre pensée se répandre. Pourtant cette joie n'est pas sans mélange : d'abord parce que j'ai du mal à digérer le temps perdu -j'accuse les politiciens d'avoir volontairement écarté l'écologie et d'avoir contribué à l'éventuelle irréversibilité des dégâts environnementaux- sachant que la plupart des problèmes évoqués dans DEMAIN avaient été parfaitement analysés dès le début des années 70.
Ensuite, je redoute la gigantesque inertie de ceux qui dirigent le monde et qui vont freiner des quatre fers pour ralentir le mouvement de bascule vers une civilisation différente. Je n'en veux pour preuve que l'âpre combat contre l'aéroport de Notre-Dame des Landes ; ce projet, soutenu par MM. Valls, Macron et sans doute Hollande, est le prototype même d'une conception dépassée du monde, avec son gaspillage insensé d'espace, son anéantissement de ressources agricoles, son jacobinisme aveugle.
Malgré tout je ne suis pas 100% désespéré, car un film comme DEMAIN est une bouffée d'air frais. Des gens bougent un peu partout et meublent ce qui fut longtemps mon (notre) désert.
*NALASH : mot et notion que j'ai créés dans mon dernier roman, DÉVASTATION, et qui seront l'objet d'un article à venir.
Ce film épatant m'a réjoui dans la mesure où il montre que le NALASH* gagne du terrain, que de plus en plus de Terriens se relèvent pour affirmer les droits de la planète et les conditions de notre survie.
Mais en même temps que je me réjouissais, je ne pouvais m'empêcher de ressentir une amertume parce que me revenaient à l'esprit les souvenirs des années 70/80 : les sarcasmes de mes condisciples étudiants, la condescendance de mes amis de l'UNEF, les lazzis des hommes politiques, les polémiques vénéneuses avec les tenants du nucléaire, de l'agriculture intensive et du tout autoroute.
Au départ je n'avais que 19 ans et peu de connaissances ou d'expériences à opposer aux contradicteurs ; pourtant ma conviction était déjà profonde. Du point de vue de la pensée écologique, j'ai vécu ces années comme une traversée du désert,souvent démoralisante, ponctuée de quelques oasis ( la revue Le Sauvage, Dumont, Dorst, Steiner, Rabhi un peu plus tard).
Il faut avoir connu la virulence de ceux qui ne partageaient pas notre approche ; par conséquent, vous pouvez imaginer mon bonheur de voir notre pensée se répandre. Pourtant cette joie n'est pas sans mélange : d'abord parce que j'ai du mal à digérer le temps perdu -j'accuse les politiciens d'avoir volontairement écarté l'écologie et d'avoir contribué à l'éventuelle irréversibilité des dégâts environnementaux- sachant que la plupart des problèmes évoqués dans DEMAIN avaient été parfaitement analysés dès le début des années 70.
Ensuite, je redoute la gigantesque inertie de ceux qui dirigent le monde et qui vont freiner des quatre fers pour ralentir le mouvement de bascule vers une civilisation différente. Je n'en veux pour preuve que l'âpre combat contre l'aéroport de Notre-Dame des Landes ; ce projet, soutenu par MM. Valls, Macron et sans doute Hollande, est le prototype même d'une conception dépassée du monde, avec son gaspillage insensé d'espace, son anéantissement de ressources agricoles, son jacobinisme aveugle.
Malgré tout je ne suis pas 100% désespéré, car un film comme DEMAIN est une bouffée d'air frais. Des gens bougent un peu partout et meublent ce qui fut longtemps mon (notre) désert.
*NALASH : mot et notion que j'ai créés dans mon dernier roman, DÉVASTATION, et qui seront l'objet d'un article à venir.
lundi 25 janvier 2016
S'ESTRASSER
Je ne vais pas m'étendre sur les origines de ce mot, d'autres en ont parlé mieux que moi. Pour mes lecteurs nordistes voici un bref schéma :
estrasse* } vieux chiffon, guenille, serpillère} d'où s'estrasser = s'étendre avec toute l'élégance d'une serpillère.
L'ado illustre à merveille l'action de s'estrasser car tout de suite s'impose à notre esprit l'image du boutonneux bougon à la voix en perdition, répandu de tout son long sur le divan et regardant l'écran allumé d'un oeil éteint.
Mais le provençal est une langue vivante et ce mot continue à évoluer : s'estrasser c'est aussi se coucher sur son lit, comme un verrat dans sa bauge, en vue d'une petite sieste, un pénéqué.
Pour mon premier roman j'avais d'ailleurs inventé une sieste sportive, l'estrassade, qui ne se maîtrise qu'au prix d'entraînements rigoureux ; l'estrassadaïre chevronné est capable de surfer sur son endormissement, émergeant de chaque assoupissement pour replonger doucement vers le sommeil, puis de nouveau se réveiller avant de sombrer encore, et ainsi de suite. Tout ronflement est disqualificatif.
Alors, si vous avez un petit coup de mou après le repas, commencez tout de suite l'entraînement : peut-être, un jour, vous deviendrez un grand estrassadaïre !
*désigne aussi un type négligé, minable.
estrasse* } vieux chiffon, guenille, serpillère} d'où s'estrasser = s'étendre avec toute l'élégance d'une serpillère.
L'ado illustre à merveille l'action de s'estrasser car tout de suite s'impose à notre esprit l'image du boutonneux bougon à la voix en perdition, répandu de tout son long sur le divan et regardant l'écran allumé d'un oeil éteint.
Mais le provençal est une langue vivante et ce mot continue à évoluer : s'estrasser c'est aussi se coucher sur son lit, comme un verrat dans sa bauge, en vue d'une petite sieste, un pénéqué.
Pour mon premier roman j'avais d'ailleurs inventé une sieste sportive, l'estrassade, qui ne se maîtrise qu'au prix d'entraînements rigoureux ; l'estrassadaïre chevronné est capable de surfer sur son endormissement, émergeant de chaque assoupissement pour replonger doucement vers le sommeil, puis de nouveau se réveiller avant de sombrer encore, et ainsi de suite. Tout ronflement est disqualificatif.
Alors, si vous avez un petit coup de mou après le repas, commencez tout de suite l'entraînement : peut-être, un jour, vous deviendrez un grand estrassadaïre !
*désigne aussi un type négligé, minable.
LE RETOUR DE K.K.
Jésumarijosef, Dieu sait si je n'ai pas l'esprit railleur* -l'esprit ailleurs, de plus en plus souvent- mais le démon de l'ironie est venu me titiller en exposant, à mes yeux ébaubis, le contraste entre le traitement, somme toute sobre, de la disparition d'Edmonde Charles-Roux et l'actualité d'une de mes philosophes préférées -avec Nabilla-, je veux parler évidemment de la sublime Kim K., dont je bois chaque déclaration comme un nectar cérébral.
Juste ce qu'il fallait pour faire bouillir ma tête de cafetière. Moi qui suis en train de lire l'excellent journal de Matthieu Galey, je me suis retrouvé Mathieu galère devant l'avalanche de nouvelles et d'images incontournables :
K.K. a donné naissance au petit Saint (elle s'est prise pour Marie ? le petit Saint sera nourri au gros ?)
K.K. a dévoilé le premier cliché du bébé (il était temps, je me rongeais d'impatience)
K.K. perd treize kilos (elle ne fait plus qu'un bonnet A)
K.K. rencontre le Père Noël (et moi j'ai dîné avec la reine d'Angleterre)
K.K. se voit offrir deux millions de dollars pour une photo de famille avec son bébé (pour ce prix-là je serais prêt à faire un enfant à Christine Bo..in)
K.K. reçoit 150 cadeaux de son mari rappeur pour ses étrennes (ben moi j'ai eu 150 cartes de visite pour mon petit Noël -authentique- et je ne la ramène pas !)
K.K. et ses recettes de... et là il m'est venu la "stouffia". J'ai éteint l'ordi.
Ceci dit, je n'ai pas fait le voyage pour rien puisque, au fil de mes errances internetiques j'ai appris la différence entre strobing, contouring et hun. Et comme tout érudit de fraîche date je vais m'empresser d'étaler mon savoir ; le strobing (pour yadupeku? ce serait plutôt l'estron, bing! au fond de la cuvette) c'est la petite touche d'illuminateur qui donne à la peau du visage un aspect frais et jeune. Exactement ce qu'il me faudrait...
Le contouring (le couturing c'est le ravalement complet) resculpte le visage au moyen d'un arsenal de pinceaux et de poudriers à faire pâlir un impressionniste (très fine, celle-là).
Enfin, si vous ne voulez pas vous crêper le chignon adoptez le hun, qui est en fait un half-bun (demi-bun... on se trempe jusqu'aux alibofis).
Voilà, je suis sûr que vous n'êtes pas déçus des minutes perdues à lire ce billet. Malgré mes sarcasmes sur le maquillage je m'appliquerai ce proverbe, que je viens d'inventer ; " Quand la belle poulette passe, tout dindon ne peut s'empêcher de glousser", même le plus caustique.
Allez, je prends mon kayak et je me casse. DMOS
*Je sais, je sais : je suis un petit railleur, c'est méga laid !
Juste ce qu'il fallait pour faire bouillir ma tête de cafetière. Moi qui suis en train de lire l'excellent journal de Matthieu Galey, je me suis retrouvé Mathieu galère devant l'avalanche de nouvelles et d'images incontournables :
K.K. a donné naissance au petit Saint (elle s'est prise pour Marie ? le petit Saint sera nourri au gros ?)
K.K. a dévoilé le premier cliché du bébé (il était temps, je me rongeais d'impatience)
K.K. perd treize kilos (elle ne fait plus qu'un bonnet A)
K.K. rencontre le Père Noël (et moi j'ai dîné avec la reine d'Angleterre)
K.K. se voit offrir deux millions de dollars pour une photo de famille avec son bébé (pour ce prix-là je serais prêt à faire un enfant à Christine Bo..in)
K.K. reçoit 150 cadeaux de son mari rappeur pour ses étrennes (ben moi j'ai eu 150 cartes de visite pour mon petit Noël -authentique- et je ne la ramène pas !)
K.K. et ses recettes de... et là il m'est venu la "stouffia". J'ai éteint l'ordi.
Ceci dit, je n'ai pas fait le voyage pour rien puisque, au fil de mes errances internetiques j'ai appris la différence entre strobing, contouring et hun. Et comme tout érudit de fraîche date je vais m'empresser d'étaler mon savoir ; le strobing (pour yadupeku? ce serait plutôt l'estron, bing! au fond de la cuvette) c'est la petite touche d'illuminateur qui donne à la peau du visage un aspect frais et jeune. Exactement ce qu'il me faudrait...
Le contouring (le couturing c'est le ravalement complet) resculpte le visage au moyen d'un arsenal de pinceaux et de poudriers à faire pâlir un impressionniste (très fine, celle-là).
Enfin, si vous ne voulez pas vous crêper le chignon adoptez le hun, qui est en fait un half-bun (demi-bun... on se trempe jusqu'aux alibofis).
Voilà, je suis sûr que vous n'êtes pas déçus des minutes perdues à lire ce billet. Malgré mes sarcasmes sur le maquillage je m'appliquerai ce proverbe, que je viens d'inventer ; " Quand la belle poulette passe, tout dindon ne peut s'empêcher de glousser", même le plus caustique.
Allez, je prends mon kayak et je me casse. DMOS
*Je sais, je sais : je suis un petit railleur, c'est méga laid !
vendredi 22 janvier 2016
À LA MANIÈRE DE...
Tout le monde écrit des romans policiers, ma concierge, mon poissonnier, mon facteur. Alors j'ai eu envie de m'offrir une petite fantaisie ; comme disent les enfants "Imagine que tu serais un auteur de polars..."
Je vous laisse siroter ce pastiche (jeu de mots du jour).
Pat Bomer respire lourdement. Malgré ses paupières lourdes il aperçoit le trottoir maculé. Il n'a pas plu depuis un mois : le goudron lisse est d'un rouge défraîchi. Pat distingue des taches et leur auréole brune, toute une décoration suspecte de pisse de chiens, de crachats et de ce qu'il a la flemme d'imaginer.
Un morceau de glace finit de fondre -il lui semble reconnaître un chocolat fudge- et forme une sorte d'îlot sur le bitume. Une femme passe devant lui ; il ne relève pas la tête et ne voit qu'une cheville fine, un beau pied sanglé dans une chaussure de cuir vert, de hauts talons, des ongles peints.
L'ébauche de quelques fantasmes vagues passe derrière ses yeux mais il a trop chaud pour les retenir et se contente de savourer une impression incertaine, légèrement appétissante.
Le feuillage du catalpa qui le protège de son ombre est immobile.
L'infime espace qui se maintenait entre ses paupières vient de se clore, sa nuque se plie. D'un coup il se redresse. Combien de temps s'est-il assoupi ? Interdit pendant une planque. Erreur professionnelle. Les boulots d'été vous ruinent la santé, mais il faut payer les traites de la maison.
Il jette un oeil sur le trottoir. La petite île de glace a tout juste changé de forme : il n'a rien manqué.
Un chien arrive d'une démarche balancée. Ignorant la présence de Pat sur son banc, il fait trois fois le tour du tronc, lève la patte et jette sur le bois un trait de pisse symbolique. Pat s'est toujours étonné de l'énergie dépensée par les clébards pour balancer leurs ridicules giclettes, ici ou là, cent fois par jour.
Alors, pour tromper l'ennui, il commence à trier des arguments pour expliquer cette vaine débauche. Dans ce genre de boulot le difficile est de tuer le temps sans décrocher complètement.
Bientôt son petit potage mental est prêt. (Les chiens pissent :
par pur désoeuvrement,
par incontinence congénitale,
pour emmerder les hommes en souillant leurs arbres, leur murs et leurs lampadaires,
pour se donner une contenance,
pour le plaisir,
par un besoin métaphysique d'affirmer leur existence...)
Il n'a pas encore épuisé son troisième argument lorsque son client sort de l'immeuble, le teint comme la façade de briques, le visage rassasié : il a bien une maîtresse. L'enquête s'engage bien.
Je vous laisse siroter ce pastiche (jeu de mots du jour).
Pat Bomer respire lourdement. Malgré ses paupières lourdes il aperçoit le trottoir maculé. Il n'a pas plu depuis un mois : le goudron lisse est d'un rouge défraîchi. Pat distingue des taches et leur auréole brune, toute une décoration suspecte de pisse de chiens, de crachats et de ce qu'il a la flemme d'imaginer.
Un morceau de glace finit de fondre -il lui semble reconnaître un chocolat fudge- et forme une sorte d'îlot sur le bitume. Une femme passe devant lui ; il ne relève pas la tête et ne voit qu'une cheville fine, un beau pied sanglé dans une chaussure de cuir vert, de hauts talons, des ongles peints.
L'ébauche de quelques fantasmes vagues passe derrière ses yeux mais il a trop chaud pour les retenir et se contente de savourer une impression incertaine, légèrement appétissante.
Le feuillage du catalpa qui le protège de son ombre est immobile.
L'infime espace qui se maintenait entre ses paupières vient de se clore, sa nuque se plie. D'un coup il se redresse. Combien de temps s'est-il assoupi ? Interdit pendant une planque. Erreur professionnelle. Les boulots d'été vous ruinent la santé, mais il faut payer les traites de la maison.
Il jette un oeil sur le trottoir. La petite île de glace a tout juste changé de forme : il n'a rien manqué.
Un chien arrive d'une démarche balancée. Ignorant la présence de Pat sur son banc, il fait trois fois le tour du tronc, lève la patte et jette sur le bois un trait de pisse symbolique. Pat s'est toujours étonné de l'énergie dépensée par les clébards pour balancer leurs ridicules giclettes, ici ou là, cent fois par jour.
Alors, pour tromper l'ennui, il commence à trier des arguments pour expliquer cette vaine débauche. Dans ce genre de boulot le difficile est de tuer le temps sans décrocher complètement.
Bientôt son petit potage mental est prêt. (Les chiens pissent :
par pur désoeuvrement,
par incontinence congénitale,
pour emmerder les hommes en souillant leurs arbres, leur murs et leurs lampadaires,
pour se donner une contenance,
pour le plaisir,
par un besoin métaphysique d'affirmer leur existence...)
Il n'a pas encore épuisé son troisième argument lorsque son client sort de l'immeuble, le teint comme la façade de briques, le visage rassasié : il a bien une maîtresse. L'enquête s'engage bien.
jeudi 21 janvier 2016
BOÎTE DE ROCHERS FEREZ ROTS
En effet, comme la célèbre boîte, cet article, sous son allure prometteuse, est plein de vide. La preuve...
Héros de guerre : des lions qui sont des anti-lopes.
Héros de guerre : des lions qui sont des anti-lopes.
mercredi 20 janvier 2016
DERNIERS FLOCONS DE JANVIER
Chers petits vampires lecteurs, loin de moi l'idée de vous taxer de vice mais je note que...
1 dès que je ralentis le rythme de mes publications vous désertez yadupeku?
2 que certains se jettent sur mes lignes encore fraîches pour les saigner à blanc
3 que vous êtes d'une paresse hallucinante pour ce qui est des commentaires.
Et je ne parlerai pas des petits dépravés qui se délectent des à-peu-près indignes et des calembours consternants. Ceci dit, comme je vous aime bien et que je suis aussi pervers que vous, voici de quoi assouvir vos penchants à l'obsession textuelle.
De Groot n'était pas né (contrairement à l'escalope) que je bombardais mes condisciples collégiens avec mon verbe trafiqué et ma verve foutraque. Et même, selon des sources obstétriciennes, mes premiers gazouillis ressemblaient déjà à des saillies bou(le)vardiennes ; alors laissez-moi retrousser mes manches (et non remousser mes tranches) et faire quelques enfants illégitimes à la Langue française.
Comment appeler un boulot où l'on doit être un chameau, chaque semaine, pour ses subordonnés terrorisés : un travail hedromadaire.
Élections : vide-ordures, parfois.
Casquette d'un chauve qui tire ses mèches temporales sur sa calvitie : galette à la frange en panne.
En buvant au marigot l'hippopotame a avalé un pique-boeuf : l'oiseau a subi... l'hippo succion.
A ma totale stupéfaction mon ami a gobé un morceau de mousse de foie gigantesque, d'où zeugma (ce n'est pas du verlan) : impressionnantes, sa tranche de pâté et ma tronche d'épaté.
J'évite de manger du poisson très pané : j'ai peur qu'il me donne des trous de mémoire.
1998 : nous avons aimé les pics de l'épique équipe de l'époque, les "pecs" impeccables de ce pack capé, héros de cape et d'épée qu'happaient les paparazzi et les papas rasés.
N.B. : je me demande si je ne viens pas de gâcher une heure de ce superbe après-midi ensoleillé...
1 dès que je ralentis le rythme de mes publications vous désertez yadupeku?
2 que certains se jettent sur mes lignes encore fraîches pour les saigner à blanc
3 que vous êtes d'une paresse hallucinante pour ce qui est des commentaires.
Et je ne parlerai pas des petits dépravés qui se délectent des à-peu-près indignes et des calembours consternants. Ceci dit, comme je vous aime bien et que je suis aussi pervers que vous, voici de quoi assouvir vos penchants à l'obsession textuelle.
De Groot n'était pas né (contrairement à l'escalope) que je bombardais mes condisciples collégiens avec mon verbe trafiqué et ma verve foutraque. Et même, selon des sources obstétriciennes, mes premiers gazouillis ressemblaient déjà à des saillies bou(le)vardiennes ; alors laissez-moi retrousser mes manches (et non remousser mes tranches) et faire quelques enfants illégitimes à la Langue française.
Comment appeler un boulot où l'on doit être un chameau, chaque semaine, pour ses subordonnés terrorisés : un travail hedromadaire.
Élections : vide-ordures, parfois.
Casquette d'un chauve qui tire ses mèches temporales sur sa calvitie : galette à la frange en panne.
En buvant au marigot l'hippopotame a avalé un pique-boeuf : l'oiseau a subi... l'hippo succion.
A ma totale stupéfaction mon ami a gobé un morceau de mousse de foie gigantesque, d'où zeugma (ce n'est pas du verlan) : impressionnantes, sa tranche de pâté et ma tronche d'épaté.
J'évite de manger du poisson très pané : j'ai peur qu'il me donne des trous de mémoire.
1998 : nous avons aimé les pics de l'épique équipe de l'époque, les "pecs" impeccables de ce pack capé, héros de cape et d'épée qu'happaient les paparazzi et les papas rasés.
N.B. : je me demande si je ne viens pas de gâcher une heure de ce superbe après-midi ensoleillé...
dimanche 17 janvier 2016
MON PIRE JEU DE MOTS
Comme vous n'avez pas tous la ressource ou l'envie d'aller consulter mon livre internet Ma gueule ouverte, voici, telle une fève dans la galette, le plus mauvais jeu de mots de ce livre, qui n'en est pourtant pas dépourvu. Je le cite avant que quelqu'un le trouve et le popularise avant bibi.
Devinette : le seul rapport entre Jean Cocteau et Jean-Marie Le Pen, du temps où ils étaient contemporains ?
Réponse : Une contrepèterie. L'un Jean Marie Le Pen, l'autre Jean Marais le pi..
Je devrais avoir honte, mais vu le titre de mon blog je ne me censure plus ; le grand prix de l'Académie française ce sera pour une autre vie !
Devinette : le seul rapport entre Jean Cocteau et Jean-Marie Le Pen, du temps où ils étaient contemporains ?
Réponse : Une contrepèterie. L'un Jean Marie Le Pen, l'autre Jean Marais le pi..
Je devrais avoir honte, mais vu le titre de mon blog je ne me censure plus ; le grand prix de l'Académie française ce sera pour une autre vie !
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