Amis sportifs, je suis le seul intellectuel 50% sportif;
amis intellectuels, je suis le seul sportif 50% intellectuel;
amis cons, allez surfer ailleurs;
amis, jeunes ou vieux, qui ne voulez pas mourir idiots, venez me rendre une petite visite de temps en temps.

lundi 22 janvier 2018

FAN DE BINGBING

    Jésumarijosef, il y a peu je déshabillais mon Télérama hebdomadaire (oui, oui, je lui arrachais sa petite combinaison plastique) et que vis-je ? Un titre hallucinant :  Fan Bingbing !
    Mon cerveau ne fit qu'un tour : comment, Télérama, cette revue à la fois audacieuse et dans les clous, s'intéresserait-elle au sexe et aux amateurs de copulation ?! Encore que j'aurais mieux vu Fan  Craccrac, ou Fan Gangband pour les plus crapuleux.
    Et puis, soudain, un éclair de lucidité me fit abandonner ces raisonnements polissons : j'envisageai que ce titre en appelait aux supporters de Sheila.
    Saperlotte, dans un deuxième éclair, je me souvins que son tube s'appelait Bang Bang et non Bing Bing !
    C'est alors que, faisant preuve d'une présence d'esprit confondante, je m'avisai que la couverture présentait le minois de porcelaine d'une jeune asiatique et que le titre correspondait à son patronyme. Aussi, quand on est chinois, a-t-on idée d'un nom pareil, qui aurait mieux convenu à une chanteuse suédoise des années 80 !
    Ayant retrouvé toute mon acuité intellectuelle, je feuilletai, d'un doigt rapide et un tantinet concupiscent, les pages jusqu'à l'article désiré. Là, au bout de quelques lignes, nouvelle stupéfaction mâtinée d'hébétude ; que lus-je (dit-on aux sports d'hiver) me demanderez-vous ?
    La jeune Bingbing, à la peau lisse comme un urinoir suisse, enfonce toutes mes philosophes préférées : Paris Hilton, Nabilla, et surtout Kim Kardashian, ma référence absolue, celle dont je bois la moindre parole comme un jus de citron* bio. En effet, cette Mylène Farmer extrême-orientale, star du Cinecitta chinetoc, demande 100 000 euros à qui veut dîner à sa table !
    Allez vous rhabiller, bécasses siliconées, ex-présidents nécessiteux, stars du ballon rond gominées et autres foutriquets médiatiques ! Votre maîtresse est là. Personnellement, moi, torcheur de textes indignes, gagne-petit de l'écrit vain (300 euros de royalties pour 4 ans de boulot), je m'incline bassement. Trop forte, Bingbing...
    Allez, je prends mon morey et je me casse, amer en mer. DMOS

*Le citron, la tête quoi !

samedi 20 janvier 2018

PUB...ALGIE PERSISTANTE

    Si je devais donner une des caractéristiques du monde contemporain, ce serait l'épuisement. Car nous avons enfanté une société qui épuise toutes les ressources humaines : l'imagination, la patience, l'énergie, l'attention...
    Or la publicité est un des éléments qui contribuent à cet épuisement, par son omniprésence, sa puissance répétitive, son invasion des espaces, la niaiserie de beaucoup de ses contenus.
    Réellement, je serais étonné d'être seul à vomir la pub. Elle m'agresse parce que je dois la subir. D'autant que je sais qu'elle est une machine à nous faire prendre des vessies pour des lanternes : les produits matraqués ne sont pas forcément les meilleurs.
    Si je ne dresse pas un bouclier entre elle est moi, je finis la journée avec le cerveau comme du céleri rémoulade.
     L'utilisation de boules Quiès et de casques insonorisés n'est pas une solution.
     Une fois qu'on a éduqué ses yeux à éviter les panneaux de Decaux et consorts, il reste, arrivé au doux foyer, à trouver les chaînes, télé ou radio, vierges d'annonces mercantiles : ces îlots, où le naufragé de la cacophonie contemporaine retrouve des plages de calme, de respect et de silence, se réduisent comme peau de chagrin. Arte pour la télé, France Culture et France Musique pour les radios.
    Cependant, la bête pubienne -pas un morpion- n'est pas encore vaincue : profitant de notre faiblesse (envie de regarder un peu de sport, ou une petite daube américaine) la pub nous attaque sournoisement. Ce sont ces malheureux sportifs, badgés comme une valise en carton sur bras, tronc et jambes ; si c'était possible, on leur en mettrait sur le front, les dents, les oreilles, et les fesses, ce qui serait assez visuel chez les descendeurs à ski.
    Une fois que vous avez esquivé les pubs qui saucissonnent les films ( pour Cochonou ou le Bâton de berger...), vous n'êtes pas saufs pour autant.
    Il y a peu, cédant ignominieusement à l'envie de regarder un Barnaby, quelle ne fut pas ma rage de voir le haut de mon écran souillé par deux taches : sur la droite, le logo de la chaîne, C8 pour ne pas la nommer ; sur la gauche, le faciès de l'animateur de TPMP, émission que je m'enorgueillis de ne l'avoir jamais regardée, hormis au hasard d'un zapping !
    Je pense n'avoir jamais acheté un produit "vu à la télé", au contraire, et comme vous, je suppose, j'aimerais qu'on laisse mes yeux, mes oreilles et mon cerveau tranquilles. Contrairement à Pascal, le silence éternel des espaces infinis ne m'effraie pas.

mercredi 3 janvier 2018

LA PÊCHE AU CON

    Comme beaucoup de vilains garnements alermondialistes je scrute avec attention la décision de l'Europe quant à la pratique de la pêche électrique en mer...
    Le pillage par les chaluts géants étant lucratif, mais pas encore assez, cette technique a été testée disons... généreusement par des flottes d'Europe du Nord. D'ici la fin de ce mois de janvier nous saurons si elle est autorisée officiellement.
    Pour ma part, j'aimerais contribuer à l'effort de réflexion des instances européennes. En leur proposant d'autres types de pêche tout aussi efficaces, dans le désordre : on pourrait promener des mégapompes dans les océans pour aspirer tout ce qui y traîne, poissons, plancton, algues et crustacés, enfin tout ce qui fait qu'un homme normal n'a pas envie de s'y baigner.
    On pourrait également verser des citernes d'anesthésiant dans l'eau ce qui permettrait d'éponger les excédents des entreprises chimiques, assurerait des pêches fructueuses et, une fois les mers vidées, de les utiliser comme une sorte de gigantesque pisciculture.
    On pourrait enfin inventer un appeau à poissons, lequel, comme le sifflet avec les canards, convoquerait à notre gré bars, daurades et turbots, ce qui permettrait de congédier le menu fretin, lequel serait prié de repasser à sa maturité.
    Cette dernière technique a ma faveur parce qu'elle cueille la ressource dans la douceur.
    Ceci dit, nous pourrions capturer une autre espèce à l'électricité : je propose la pêche au con. Tous ces beaux poissons à cravate qui considèrent que les mers sont surpeuplées (ils ne doivent pas lire souvent les rapports sur l'état des stocks) qu'une petite décharge de 40 volts aiderait à visualiser les effets de l'électropêche... Malheureusement, comme leur viande est vite avariée, on ne peut envisager de la commercialiser. La pêche au con ne doit donc rester qu'un "loisir sportif". Le con blanc pourra être pêché sans quotas ; le con rouge, de plus en plus rare dans nos mers européennes, sera traité avec parcimonie. Avis aux gastronomes : le filet de con étant un peu sec, il est bon de le faire tremper dans l'oseille avant de le cuisiner.