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samedi 20 janvier 2018

PUB...ALGIE PERSISTANTE

    Si je devais donner une des caractéristiques du monde contemporain, ce serait l'épuisement. Car nous avons enfanté une société qui épuise toutes les ressources humaines : l'imagination, la patience, l'énergie, l'attention...
    Or la publicité est un des éléments qui contribuent à cet épuisement, par son omniprésence, sa puissance répétitive, son invasion des espaces, la niaiserie de beaucoup de ses contenus.
    Réellement, je serais étonné d'être seul à vomir la pub. Elle m'agresse parce que je dois la subir. D'autant que je sais qu'elle est une machine à nous faire prendre des vessies pour des lanternes : les produits matraqués ne sont pas forcément les meilleurs.
    Si je ne dresse pas un bouclier entre elle est moi, je finis la journée avec le cerveau comme du céleri rémoulade.
     L'utilisation de boules Quiès et de casques insonorisés n'est pas une solution.
     Une fois qu'on a éduqué ses yeux à éviter les panneaux de Decaux et consorts, il reste, arrivé au doux foyer, à trouver les chaînes, télé ou radio, vierges d'annonces mercantiles : ces îlots, où le naufragé de la cacophonie contemporaine retrouve des plages de calme, de respect et de silence, se réduisent comme peau de chagrin. Arte pour la télé, France Culture et France Musique pour les radios.
    Cependant, la bête pubienne -pas un morpion- n'est pas encore vaincue : profitant de notre faiblesse (envie de regarder un peu de sport, ou une petite daube américaine) la pub nous attaque sournoisement. Ce sont ces malheureux sportifs, badgés comme une valise en carton sur bras, tronc et jambes ; si c'était possible, on leur en mettrait sur le front, les dents, les oreilles, et les fesses, ce qui serait assez visuel chez les descendeurs à ski.
    Une fois que vous avez esquivé les pubs qui saucissonnent les films ( pour Cochonou ou le Bâton de berger...), vous n'êtes pas saufs pour autant.
    Il y a peu, cédant ignominieusement à l'envie de regarder un Barnaby, quelle ne fut pas ma rage de voir le haut de mon écran souillé par deux taches : sur la droite, le logo de la chaîne, C8 pour ne pas la nommer ; sur la gauche, le faciès de l'animateur de TPMP, émission que je m'enorgueillis de ne l'avoir jamais regardée, hormis au hasard d'un zapping !
    Je pense n'avoir jamais acheté un produit "vu à la télé", au contraire, et comme vous, je suppose, j'aimerais qu'on laisse mes yeux, mes oreilles et mon cerveau tranquilles. Contrairement à Pascal, le silence éternel des espaces infinis ne m'effraie pas.

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