Amis sportifs, je suis le seul intellectuel 50% sportif;
amis intellectuels, je suis le seul sportif 50% intellectuel;
amis cons, allez surfer ailleurs;
amis, jeunes ou vieux, qui ne voulez pas mourir idiots, venez me rendre une petite visite de temps en temps.

samedi 31 octobre 2015

DERNIÈRES FLEURS D'OCTOBRE

    Ainsi clos-je ce dixième mois de 2015 avec deux pensées, des crises en thèmes, en quelque sorte.

    L'humour c'est ce qui fait que chaque matin, après le journal de sept heures, nous ne commettons pas un suicide instantané.

    La mort me fiche le trac mais ne me fait pas peur, parce qu'elle est une instantanéité, le millième de seconde où l'on bascule de la conscience au néant immédiat (ou à une autre vie, avec un brin d'optimisme). Non, ce qui me terrifie c'est d'être arraché à soi-même vivant : la paralysie, l'esprit enfermé dans un corps qui ne peut plus communiquer ; les prémices d'une dégénérescence du cerveau, quand on sent s'effondrer des pans de notre esprit, comme un mur qui se décroûte.

vendredi 30 octobre 2015

ON ME DÉSTABILISE

    Jésumarijosef... De la même façon qu'on s'endurcit les pieds à l'orée de la belle saison pour affronter les claquettes, tongs et autres squelettes (ou méduses selon la région), j'avais reconstitué ma carapace protectrice après des vacances béates et, déjà, les meurtres les plus odieux, les ravages insensés des tyrans et les saignées à blanc de l'ultra-libéralisme ne me faisaient plus guère d'effet, quand, horreur et sudation, quelques nouvelles assassines vinrent percer ma chitine à peine reconstituée !
    Les fondements même de ma pensée, le socle de mes certitudes, la base de ma sérénité, balayés par deux découvertes de chercheurs qu'apparemment on ne paye pas à peigner la girafe (peut-être à fendre les poilducs en sept) : d'abord la saucisse et l'onglet cancéri(o)gène !
    Ô combien de figatellis, combien de mortaus et de montbéliards ai-je abandonnés à mes boyaux ; déjà le remords stomacal, intestinal et rectal me torture. Je sais maintenant que je devrai expier les fatales ingestions de pâté de sanglier, de mousse de canard, de daube et de pot-au-feu. Je n'espère plus que racheter les désordres de ma vie gastronomique, fut-ce au prix d'un pélerinage, à genoux, aux sources de Volvic -publicité gratuite- ou d'un ex-voto à Sainte Blette ou Saint Radis.
    Je me remettais à peine de ce coup de poignard lorsque j'ai appris que d'autres chercheurs (eux aussi peu consensuels ou qu'on sent peu sensuels) ont établi que les rapports buccogénitaux provoquaient des cancers oropharyngés (toi y en a faire cochonneries avec ta bouche toi y en a avoir cancer !). Moi qui mène depuis près de trente ans une vie de modération sexuelle, voire de chasteté épisodique, j'en fus tout ébaubi ; ainsi, même les petits plaisirs gratuits sont sujets à justice immanente ! Ils ont bien raison, les ayatollahs de tous poils, les tartufes de la couille*, de nous déconseiller ce qu'ils s'autorisent ; par-là même, ils nous sauvent du vilain crabe et du péché ignominieux.
    Évidemment, j'attends dans l'angoisse la prochaine découverte, qui jettera l'anathème sur mon verre de Brouilly, mon morceau de Saint-Nectaire ou mes regards concupiscents (cancer de l'oeil).
    Bon, avant qu'on s'aperçoive que le surf donne le cancer du pied, je prends mon morey et je me casse.DMOS

*Et oui, parfois on ne peut éviter le langage viril des hommes d'action.

mercredi 28 octobre 2015

MOTS-MAUX, MOMO ?

    Et voilà, à force de râlichonner, de blanchir du bouc et de rider de la couenne, j'ai fini par me sentir has been (quand elle gratte pour préparer son gîte, la hase bine), vieux jeu autant que vieux jeune, dépassé avant que trépassé.
    Alors, il m'a fallu réagir !
    J'allais commencer par me faire REPULPER (repalper, mesdames, c'est quand vous voulez...), remonter miches et derche, beautoxer, liposucer (et non sucer la lippe, quoique...), blanchir les parties brunes et brunir les parties pâles, limer les ratiches, tirer les oreilles.
    En un mot, me RELOUQUER (voilà un mot qu'est relou) ! Ce nonobstant, un petit parfum de déprime continuant à flotter au-dessus de mon esprit, j'hésitais.
    Et puis, illumination immanente, j'ai trouvé la solution : je me suis donné un coup de jeune (un cou, c'est trop cher) en m'imposant des GAINS DE PRODUCTIVITÉ.
    Pas une des plus misérables de mes activités n'échappe à cette panacée moderne : à présent, je bois mon bol d'un quart de litre de thé en une goulée unique ; dans les livres, je ne lis plus qu'une phrase sur trois ; pendant les repas je compulse des revues et épluche mon courrier tout en écoutant la radio ; je me chronomètre en passant l'aspirateur ; j'ai installé un minuteur-alarme dans ma douche et mes ouatères ; j'essaie de dormir trente secondes de moins tous les jours.
    GAINS DE PRODUCTIVITÉ : j'éructe à l'envi et je pète plutôt deux fois qu'une.
    Je rêve même de transmettre aux grands patrons cette sainte dévotion aux GDP : pour ce qui les concerne, maintenir les emplois tout au long de leur mandat, voire -GDP sublîme- en créer !! Mais là, nous quittons le domaine de la religion managériale pour celui de l'utopie.

vendredi 16 octobre 2015

FEUILLES D'AUTOMNE

    Chers petits vampires lecteurs, je ne pouvais pas partir en Auvergne sans vous laisser un osselet à ronger pour une huitaine (bien que je vous sache goulus), deux brimborions cogitatoires à consommer à la hussarde.

    Regardez les enfants d'une crèche -cet échantillon d'humanité miniature- : tout y est... Celui qui s'empare d'autorité des meilleurs jouets, le groupe bavouillant de ses courtisans, les rares fortes têtes qui protestent et hurlent à "l'anschluss !", la foule des passifs à l'oeil bovin, le teigneux qui manipule les légos dépareillés en mijotant sa revanche (un vrai profil de futur président de la République).
    Ces délicieux bambins nous offrent -comme à un expérimentateur observant derrière son verre de 8mm les crotales et les cobras- un raccourci des pulsions qui animent les adultes, notamment deux  dominantes de notre société : l'accaparement et l'oppression.
    Retournez dans le passé et demandez-vous ce que vous étiez pour éclairer ce que vous êtes devenus...

   " Dans un moment de faiblesse j'ai cédé à la pub et j'ai décidé de me faire repulper [repalper c'était peut-être trop demandé] la bidoche, tonifier la couenne et redessiner le postérieur" m'a dit, amère,  une vieille amie. Ce à quoi je lui ai répondu : "Et si tu faisais une petite cure d'amour..."
    Mais je n'ai pas insisté : elle m'a regardé de l'air terrifiant d'un ado qui salive devant un super big mac !

Et n'oubliez pas d'aller voir mon dernier livre, Dévastation ; sa couverture rouge va titiller vos quenottes.

mercredi 14 octobre 2015

DÉVASTATION !

Jeunes ou vieux non-lecteurs passez votre chemin ; tous les autres, et particulièrement ceux qui me connaissent, voici ce que j'ai à dire sur mon dernier roman, DÉVASTATION, fini d'écrire en octobre 2014.
La petite maison d'édition où j'ai fait mon nid va avoir du mal à survivre et c'est un crève coeur. Plutôt que de nous lamenter nous avons fait le choix de réagir par le défi : une campagne de prévente d'un mois avec un objectif de cent livres commandés. Le livre sera imprimé en décembre et expédié le même mois.
Voilà, ceux qui angoissent déjà à l'idée de trouver un cadeau de Noël original peuvent se procurer ce roman distrayant mais pas crétin, en autant d'exemplaires qu'ils le souhaitent. Allez sur le site Pétroleuses Editions pour lire les premières pages et découvrir la couverture dans la rubrique PROJET.
Paiement par carte sur le site et par chèque au nom de Pétroleuses Editions à m'envoyer [429, rue Gasquet - 83220 -LE PRADET] car mes éditrices vont quitter leur local.
En cas de problème téléphoner à Marie Coste [06 26 32 57 23]. Je peux également vous dépanner [04 94 21 33 95].
Je sais, aujourd'hui je ne vous fais pas sourire, mais ça ne va pas durer. 


Désolé de la redondance pour les Dégrouignés ou les amis facebook, qui ont déjà lu un message similaire.

vendredi 9 octobre 2015

L'ARRACHÉ DE CHEMISE

    Pendant qu'une partie non négligeable de la planète s'aplatit la gueule à coups de bombes, qu'ici et là on vitriole les récalcitrantes, on torture et décapite son prochain, la France est tourneboulée par une bataille de chiffonniers -celle-là est excellente -, traumatisée par un spectacle qui a mêlé à la fois les turpitudes de la nudité et les affres de la déchirure.
    Cela m'a rappelé les algarades de la cour d'école ou les peignées que nous nous mettions au lycée (à l'époque le lycée allait de la sixième à la terminale) au cours desquelles se décousaient ou s'arrachaient les vêtements maltraités.
    Évidemment, la violence est mauvaise conseillère et traîne toujours sa honte derrière elle, mais j'avoue que dans ma vie adulte j'ai eu parfois envie de déchirer certaines chemises-cravates, et je regrette presque de ne l'avoir pas fait.
    Maintenant -n'hésitant pas à vous faire accéder à mon tréfonds le plus inavouable- je dois confesser un fantasme : je m'imagine, subissant l'arraché de chemise des mains de groupies en transe, toutes lectrices énamourées de HIER, LA TERRE ou de DÉVASTATION.
    Et elles ne se contenteraient pas de la chemise...

jeudi 8 octobre 2015

NATURO

    Jésumarijosef, je ne supporte plus ce mot : écologiste. Entre les Verts, politiques consternants, et tous ceux qui nous jouent les chattemites de l'environnement en cette sainte année de la COP 21, il y a matière à rire jaune. ÉCOLOGISTE : ne plus l'utiliser -sauf pour les scientifiques qui méritent ce nom- parce qu'il est devenu un terme fourre-tout, vide de substance, et méprisant dans sa version raccourcie (écolo).
    A partir de tout de suite, je me contenterai de naturophile, qui peut se réduire aisément en naturo. Me voici donc un naturo hétéro, ce qui fait beaucoup de ro, j'en conviens, mais je ne suis pas à une éructation près !
    A propos d'éructation, ce matin, en écoutant la radio, j'ai imité le brame du cerf -c'est de saison- en entendant que le Louvre recourait au financement participatif ; je pourrais avoir le triomphe modeste mais j'en suis plutôt au triomphe amer... Le 2 février, dans l'article ÉPANCHEMENT D'ACRIMONIE, je criais au dévoiement du crowdfunding : ça n'a pas raté.
    Les gros vont assécher les sources et les petits entrepreneurs de la culture vont mourir de soif. A moins que les citoyens aux bourses hypersollicitées -on appelle cela le syndrome Rocco- gardent leur artiche (les fonds d'artiche aux petits poids) pour les projets modestes. 0n peut toujours rêver.
    Le plus mauvais jeu de mots de la journée, proféré au bord de la mer :
    "T'aimes les tapas ?                                              
    -Oui, surtout ceux en boulettes. Tu sais les... tapas en balles."
    Allez, je ferais mieux de prendre mon morey et de me casser. DMOS

lundi 5 octobre 2015

    Chers petits vampires lecteurs je n'ai que vous pour faire entendre ma voix, alors, si vous pensez que l'esprit de Yadupéku mérite de souffler sur une plus grande surface, parlez-en autour de vous. Dieu vous rendra au centuple ce prosélytisme, enfin... je le suppose.

PAPIER DE VERRE

    La peau du monde change mais sa chair reste la même. La pâte humaine a toujours les mêmes ingrédients ; par exemple, le goût de la tyrannie et le fanatisme nous ont été légués tel quel, depuis les limbes de l'humanité. Internet n'est pas diabolique, pas plus que les caméras qui filmaient Hitler pour essayer de le déifier. Ce n'est qu'un instrument au service de tous, qu'ils soient bienveillants ou pervers.


    Des centaines d'animaux chassés pour construire sur leur lieu de vie un simulacre de nature idéale  ( Sans Terres parcs ?), des ville marines fermées huit mois de l'année, des immensités de prairies et de vignes que l'on couvre de hangars dans lesquels on stocke ou l'on vend de quoi couvrir d'autres immensités, des machines -toujours plus dévorantes- qui broient dans leur mâchoires les roches millénaires et les arbres centenaires, des villes où l'on doit porter un masque pour protéger sinus et poumons (les imprudents développant allergies et asthme), des humains qui pour se distraire consomment des ressources qui n'existeront plus jamais (à défaut de millions d'années) : est-ce que notre monde a encore un sens ? Y aura-t-il un jour un homme influent qui demandera à ce que l'on réfléchisse avant de continuer cette course frénétique vers le vide ?


    Ceci dit, je vais bien.

dimanche 4 octobre 2015

... DE MA PAGE FESSEBOUQUE

Je sais que les mots vont encore me trahir, mais comment ne pas parler d'elle. Ceux qui l'aiment n'ont pas besoin de paroles pour se comprendre. Dans le creux de ses bras il y a la chaleur d'une aisselle accueillante, d'un abri contre les maçons de la laideur.
Elle a cette force qui nous malmène et nous écrase, en même temps qu'elle nous vivifie et nous grandit. Si elle mouille notre peau c'est comme la caresse de lèvres aimées.
Chacune de ses allures est un bonheur du regard et quand elle a décidé d'être belle, on n'a pas fini de l'admirer qu'elle a déjà changé de robe.
Elle nous arrache à la pesanteur du monde -humains dilatés dans son sein infini- et fait de nous des oiseaux, planant sur la soie bleue de ses lames.
Son nom ? Mer.

BIG BROTHER DATA ?

   BIGDATA, grosse pieuvre malsaine, tu peux fouiller dans nos désirs et gratter dans nos intimités avec tes pseudopodes électroniques, pour paraphraser Rousseau "il est aisé de nous opprimer, il sera difficile de nous avilir".

vendredi 2 octobre 2015

LES AMPOULÉS

    Jésumarijosef, je me suis fait posséder comme un bleu (d'Auvergne, vu mes origines en partie cantaliennes) : visite d'une Agence de l'Habitat qui venait nourrir ses statistiques et qui finit par me proposer de travaux. Deux mois de vacances m'ayant ramolli le cerveau, j'ai failli succomber.
    Anecdote banale et inintéressante, mais occasion de noter quelque chose : les titres ronflants, voire ampoulés, dont se parent certaines entreprises à tout faire, certaines officines fraîchement créées.
    Je n'ai pas pu m'empêcher d'imaginer quelques sociétés altruistes du même tonneau :

    Institut du débouchage en urgence, les maîtres vidangeurs
    Rénov'tout, département seniors++ (liftings, dentiers, moumoutes, fausses miches et faux derches)
    Boyau assistance, le must de la gastro-entérologie
    Pro pedibus, le spécialiste de la chaussure inodore, de la chaussette parfumée, du pied toujours sec
    SOS factures (soutien psychologique aux périodes d'échéances : loyer, impôts, assurances,...)
    God Service Activity (exorcismes, désenvoûtements, circoncisions, trip pèlerin Lourdes-Bénarès -Jérusalem-La Mecque, confessions, funérailles toutes religions)
    Temps Perdu.Tech, stages d'apprentissage au retard, au coinçage de bulle et à la procrastination
    Centrale des Mauvaises Langues Réunies (ragots, bavasseries, calomnies et délation ; travail soigné)
    Eurocouillons, l'assurance d'inepties et de crétineries haut de gamme
    Coopérative du suicide réussi (pour éviter le mauvais goût d'un autocide au roundup ou à la broyeuse à végétaux)
    Association des vacanciers professionnels (mordus du travail, ne perdez plus votre temps, nous prenons les congés à votre place ; à notre retour, récits, objets souvenirs, photos, enregistrements sonores et olfactifs)
    Guilde des maîtres enfumeurs-entubeurs, à votre disposition
    Courtier en ignominies, indispensable pour vous mettre en contact avec dictateurs, racailles sadiques, zopos corrompus, esclavagistes divers
    Agence de synergie anti-écologique, quarante ans d'expérience dans la souillure des terres, la pollution des eaux, la destruction des paysages
    Fainéants Multiservices (cadre surmené, vous n'avez besoin de rien... appelez-nous, nous viendrons glander chez vous à prix d'or, détente assurée).

   Allez,  je prends mon morey et je me casse. DMOS