Amis sportifs, je suis le seul intellectuel 50% sportif;
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amis, jeunes ou vieux, qui ne voulez pas mourir idiots, venez me rendre une petite visite de temps en temps.

dimanche 13 mai 2018

REMARQUE


   1° J'effectue ma dernière correction après la publication du billet ; les petits futés qui aspirent l'article à parution ont donc une version avec fautes éventuelles.
   2° Par solidarité avec les cheminots je ne vais pas en faire une rame pendant un mois, alors n'attendez pas mes papiers (rame, papier... très fin !)

ET LA FANTAISIE, BORDEL !

    Jésumarijosef, je pourrais bêler comme la plupart des gars du troupeau, mais... je n'arrive pas à me satisfaire de ce monde ; bien que j'apprécie tout ce qui mérite d'être appelé progrès je ne peux m'empêcher de voir ce qui me déplaît, ce qui meut des plaies en fait.
    Je ne crois pas être le seul à regretter qu'en vertu de certaines "lois" (économico-socialo-urbanistico...) le mouvement général nous pousse vers une Terre : 1 affadie 2 uniformisée 3 dépoétisée, et cela sans que nous ayons voix au chapitre.
    Que certains se plaisent dans un monde formaté et aseptisé, pourquoi pas ? Ils trouvent facilement sur le globe des endroits pour les amateurs de villes rectilignes, débarrassées de toutes vieilleries, où l'urbanisme hygiénique prime sur toute autre considération.
    Mais pour nous, qui aimons les cités de caractère, les maisons qui ont une âme et la végétation profuse, les espaces ad hoc se réduisent comme peau de chagrin.
    Pourquoi n'existerait-il pas des villes qui garderaient un cachet ancien, des rues pittoresques et arborées, des espaces voués à l'imprévu , même dans leurs quartiers les plus récents? Des endroits où l'habitat resterait à taille humaine et accepterait de s'arrêter à la limite des espaces verts sanctuarisés ?
    Qu'il nous soit permis de vivre dans des lieux qui ont du jus et non aseptisés, qui ont du caractère et non dupliqués, qui ont gardé un charme et non dépoétisés. Est-ce trop demander ?
    J'aime la mer parce qu'elle est une mais sans cesse différente ; et il faudrait que j'aime des villes où tous les immeubles sont de la même laide banalité ?
    Allez, je prends mon morey et je me casse pour aller plonger dans l'unité sans cesse changeante des flots. DMOS


lundi 7 mai 2018

SANS TERRES PARCS

    Jusqu'à ce que mon articulation devienne déficiente, je ne cesserai de répéter qu'un de nos plus gros problèmes c'est notre conception faussée du monde, plus précisément de notre environnement. En même temps que nous détruisons la Nature si elle constitue un gisement de ressources ou d'espaces à bâtir, nous l'idéalisons à travers une imagerie presque naïve, dans des films ou dans des mises en scène touristiques.
    La concrétisation la plus représentative de notre incompréhension est concentrée dans le phénomène du Center parc. Outre l'anglichonnerie de rigueur, il est remarquable de constater que, sous une sorte de bulle, nous nous délectons d'une nature artificielle et aseptisée.
    Pour moi la nature ce sont des odeurs, suaves comme violentes, des moments contrastés en lumière, en température et en climat, des visions d'une incroyable douceur autant que des instants d'une grande brutalité.
    La nature sous cloche c'est comme la poésie chez Disneyland et la cuisine des viandes chez Maqueued'os : une fois, ça va, mais au quotidien je préfère consommer les produits d'origine.
    Des Centre parcs en ville -ou tout près- pourquoi pas, mais en pleine nature, non ! Lâchez-nous la grappe et laissez-nous renifler nos fleurs des champs...

vendredi 4 mai 2018

FRANGLICHE

    On me taquine, on me cherche, on me provoque : à cause de certains animateurs d'émissions de divertissement radiophonique qui émaillent leur bavardage d'anglichonneries et des journalistes qui jouent les trissotins, l'envie de passer un coup de karsher linguistique me titille furieusement.
    Voici les trois dernières taches de cuistrerie que j'ai dû essuyer sur ma belle langue française (je vais la déposer à la blanchisserie de l'Académie) : j'ai d'abord été frappé de plein fouet par un punchline, puis par un one shot, avant de prendre un black bloc en pleine poire.
    Alors, pour garder mon Français propre, je propose de remplacer punchline par phrase choc, saillie, boutade, trait d'esprit ou bon mot, voir mot tout court. Ainsi, les jeunes pourraient se "gazouiller" : Je t'ai mis un mot dans la face, tu as mangé ta race !
    Pour ce qui est du one shot, pourquoi ne pas utiliser le mot jet, ou l'expression jet-seul ? Par exemple, au lieu d'une vente one shot, une vente en jet-seul. Cet anglicisme peut se traduire par une nouvelle en littérature, une vente express dans le commerce et le coup d'un soir en matière de badinerie.
    Enfin les black blocs qui défraient la chronique ne sont-ils pas des casseurs, des autonomes, des jobastrons encagoulés, comme on dirait dans le Midi ?

    Pour que l'on ne me taxe pas de négativisme, je me dois de vous infliger quelques saillies de mon cru, dans le but purement pédagogique de prouver l'excellence de notre langue natale.

    Jean-Paul Sartre a délaissé le Goncourt puis le le con gourd de Simone [interdit aux moins de 18 ans]
    L'huile d'argan, très employée au Maghreb, est donc une pommade pour peau mate
    D'Alain Rey, artisan des  mots, patient tisserand de dictionnaires, on dira, quand il travaille à la maison : il file au logis la philologie.

    Pour vous achever, une définition. Mariage : moteur à explosions.

jeudi 3 mai 2018

Il FAUT BIEN LE DIRE...

    Jésumarijosef, j'enfile les perles en disant que le monde n'est ni tout à fait blanc ni tout à fait noir mais admettez que l'homme est un animal paradoxal : le saint et l'ignoble habitent parfois le même immeuble, et le modernisme dont se réclame chaque génération ne fait rien à l'affaire : on finit pas penser que le mal est le revers du bien. Tournez la pièce, la beauté du côté face cède à l'ambiguïté du côté pile. J'irai déguster les racines de pissenlit avoir d'avoir compris cette contradiction.
    Ainsi de la gendarmerie,  si noble quand un de ses fils sacrifie sa vie pour en sauver une autre et dégradée quand on la missionne pour monnayer les excès de vitesse infimes ou -je l'ai vécu- un oubli de plaque d'immatriculation sur des vélos pourtant suspendus bien assez haut.
    A ce propos -et je ne doute pas que cette réflexion va m'attirer de nombreuses sympathies- je digère mal cette histoire des radars en voiture privée ; et après cela, quoi ? Il y a des portes qu'il est dangereux d'ouvrir.
    Autre paradoxe qui me turlupine : alors que des hommes réparent les femmes, d'autres les détruisent ! Tandis que le docteur Mukwege les reconstruit au Congo, en Espagne des juges faillissent. Si tout viol est odieux, le viol en réunion est le comble de la lâcheté et anéantit en moi toute velléité de pardon : que des juges puissent trouver des circonstances atténuantes à des pourritures échappe à mon entendement.
    Si vous entendez un bruit désagréable, ce sont mes dents qui grincent...
    Pour finir dignement ce billet peu réjouissant, je vous dirais que, contrairement à Cioran et Beckett, je m'efforcerai de ne pas mourir pessimiste -sauf maladie effroyable- car à quoi sert de désespérer de l'inévitable. Même vieux, aidons les autres à continuer leur chemin par notre bonne humeur, faisons de chaque jour une "fête" de l'intelligence et de la délicatesse, ne serait-ce que par décence vis-à-vis de ceux qui, comme notre cher Scarron (l'auteur du Roman comique) ont souffert -souffrent- le martyre au cours de leur vie.
    Voilà, j'espère que mon ordinateur -l'ignoble me refusait l'accès à mon blog depuis plusieurs jours- va se montrer plus fraternel, ce qui me permettra de retrouver mon humeur primesautière. Allez, je prends mon morey et je me casse. DMOS