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lundi 18 avril 2016

AVRIL, SEMAINE 2

    Chers petits vampires, quelle jolie semaine nous venons de passer !
    J'ai d'abord remarqué le très élégant bal des faux-culs ; en effet après la bioparade de la COP 21 -dont chacun sait tout le bien que j'en ai pensé, les députés européens et le conseil d'État viennent de nous ramener à la réalité : les premiers ont accordé un sursis de sept ans au roundup, les seconds ont annulé l'interdiction des maïs OGM de Monsanto.
    Après cela, étonnez-vous que les écologistes et la fédération des agriculteurs bio aient démissionné  du Haut Conseil des Biotechnologies ! En revanche, il paraît que le PDG de Monsanto, agnostique en la matière depuis l'âge de neuf ans, s'est remis à croire au père Noël...
    J'ai également noté, au chapitre des bonnes nouvelles, que le Cambodge venait d'annoncer l'extinction officielle du tigre dans ses contrées, mais les pesticides et les OGM n'y sont pour rien ; ce seraient plutôt les bras-cons-niais et les déforesteurs. Il est question de réintroduction, mais, comme en amour, l'opération n'est jamais assurée du succès (je vais poster derechef cette intéressante question sur le mur de Nabilla).
     Pour clore joyeusement le chapitre extinction j'aurai une pensée pour la dernière aborigène de Tasmanie, tuée en 1876, et selon les dires d'Élisée Reclus, le géographe, "comme une guenon dans le branchage où elle s'était réfugiée" malgré ses soixante-quinze ans. Je ferais bien un peu de lobbying pour qu'on institue une journée de la dernière Tasmanienne mais je crains d'avoir du mal à séduire les eurodéputés...
    Enfin, j'ai eu le bonheur de consolider mon analyse de l'une des techniques des zopos : le trouillomètre. Il n'y a pas comme une bonne dose de sansmoilechaos ou de lafrancetobordugoufr pour remettre au pas l'électeur récalcitrant. Dans leur jeunesse ils ont sans doute joué au yoyo ; aujourd'hui ils jouent au trouyoyo !

mardi 12 avril 2016

AVRIL, SEMAINE 1

    Chers petits vampires lecteurs, la rédaction de la suite de Hier, la Terre avance bien mais pompe toute mon énergie ; pour autant mes éructations bloguistiques me manquent ainsi que la délicieuse sensation de vos quenottes dévorant ma prose. Aussi vais-je essayer, tous les six à huit jours, de rédiger un billet sur ce qui m'a frappé -et j'ai encore les bleus- dans la semaine précédente.


    Voilà, j'ai encore perdu un ami : Jim Harrison a cassé sa pipe, lui qui en avait la gueule. Je ne l'ai jamais rencontré mais quelques lignes de lui suffisaient pour que je retrouve nos affinités intactes, comme lorsqu'on retrouve un vieux copain. J'aime les écrivains qui restent des hommes, ceux qui gardent une épaisseur malgré ce travail d'écriture qui se nourrit de notre substance et peut finir par nous rendre inconsistants. Tristesse de voir filer Jim mais bonheur de voir un autre ami (nous nous sommes vus une fois, c'est déjà mieux) passer à la grande librairie : René Frégni n'a pas fait le show, il a simplement été lui-même et c'était épatant.
    Ma gueule de cafetière a encore bouilli à la nouvelle de la loi scélérate initiée par Bruno Le Roux. Selon le principe que plus on est gros plus on a besoin de se nourrir (ou plus on a forniqué moins on voudrait voir les autres se donner du bon temps) les zopos viennent de serrer le kiki à tous les électrons libres qui voudraient faire entendre leur voix. Les fins linguistes auront apprécié la formule, cette loi ayant pour but "d'assouplir la règle d'égalité stricte". Voici, donc, l'égalité débraillée.Ce ne serait pas un déni de démocratie, j'en rirais. A noter la distinction byzantine entre égalité et équité qui nous prouve que nos zopos, outre leurs qualités morales et leur habileté gestionnaire, sont aussi des philosophes.
    A peine remis de cette bouffée de chats-leurre * (ou rats-leurre, c'est comme vous voulez) j'ai pris en pleine poire deux nouvelles successives en regardant, par inadvertance, le journal télévisé (oui, Seigneur, j'ai péché et j'ai subi ton juste chat-y-ment), ce qui m'arrive très rarement : l'addition de ces deux informations constituait une telle violence que j'ai dû aller jardiner pour me calmer.
    Alors que le journaliste venait d'annoncer les baisses du montant des retraites à venir, il a enchaîné sur les sommes hallucinantes planquées en catimini au Panama par beaucoup de ceux qui nous donnent des leçons de probité à longueur d'année : il m'a fallu l'après-midi pour m'en remettre.
    Sans considérer l'a- ou l'immoralité de l'action, je n'arrive pas à avaler que tous nos donneurs de leçons puissent se goberger à ce point en douce. Tartuffe est un lamentable bricoleur à côté d'eux et j'ai l'impression que leur morgue est exactement proportionnelle à l'énormité de leur cynisme. Entre les rodomontades balkanyennes au conseil municipal de Levallois et les mensonges cahuzaquiens à l'assemblée, je ne sais lesquels utiliser comme vomitif pour ma prochaine indigestion.

*Je crois que je suis un peu rouillé du jeu de mots... Ceci dit ces chattemites de zopos ne cessent de nous leurrer.