Amis sportifs, je suis le seul intellectuel 50% sportif;
amis intellectuels, je suis le seul sportif 50% intellectuel;
amis cons, allez surfer ailleurs;
amis, jeunes ou vieux, qui ne voulez pas mourir idiots, venez me rendre une petite visite de temps en temps.

mercredi 28 mai 2014

GO GOAL !

    Jésumarijosef, elle va commencer ! La planète en tremble de désir, pantelante et déjà conquise : la coupe du monde de fricball -ah, merde, ma plume a fourché- de football.
    Presque un mois de bonheur masochiste : au milieu de quelques moments de grâce d'un jeu réinventé ou redevenu plaisir, il faudra supporter les mirlitonades des journalistes déchaînés, les séances de décervelage de la publicité et les interviews affligeantes, dignes d'un soir de défaite électorale ou d'un entretien philosophique avec un culturiste.
    Après les épuisants rebonds de la petite balle jaune à Roland Garros, nous suivrons la course des millionnaires shortophiles et amateurs de bimbos (pas Bilbo, certains confondraient hobbit et hobby).
    Et quand nous aurons bu la coupe jusqu'à la lie, il faudra finir de digérer les sentiments mélangés que nous inspirent la course au gigantisme dans les financements, la dimension des stades, le nombre des spectateurs et se rincer la gueule d'un arrière-goût amer.
    Allez, je prends mon morey et je me casse voir ce qu'en pensent les poissons.

samedi 24 mai 2014

PEAUX TIRONS

    Jésumarijosef, un chanteur coréen de quinze ans a eu recours à la chirurgie esthétique pour coller à l'image idéalisée de l'idole pour nymphette décervelée !

    Moi qui ai 50 ans de plus que lui je me demande s'il n'est pas temps de me faire retaper la couenne, raboter le cuir, retendre le derche, redurcir les miches et remonter en sautoir les bijoux de famille.
    Quand j'aurai la peau lisse comme une piste de curling je pourrai enfin assumer pleinement mon fantasme de vieux beau, baudruche esthétique, me préférant en rat beau qu'en bas laid.

    Ceci dit, la raideur excessive des peaux finit par ressembler à la rigidité cadavérique et puis se faire tirailler c'est méga laid (ça c'est l'à-peu-près le plus indigent du siècle).
    Je crois que je ne suis pas encore mûr pour me retrouver avec la gueule amidonnée ; j'y repenserai à l'approche de mes 90 ans. D'ici là, je m'appliquerai sur le derme de la crème Kelserarien.
    Allez, je prends mon morey et je me casse. DMOS

mardi 20 mai 2014

PANPAN !

    Jésumarijosef,  l'examen du projet de loi sur la pénalisation de la fessée est remis sine die... et j'espère aux calendes grecques ! Enfin une bonne nouvelle -quoique temporaire- à la radio.
    Hier matin, je me rongeais d'angoisse à l'idée que, rétroactivement, les séances de martinet que m'infligea parfois mon père étaient qualifiables de délit, alors que ces petites fouettées n'altérèrent jamais ma bonne humeur et ma confiance en moi, petit ludion sympathique mais épuisant de vigueur.
    Par ailleurs, jamais tante ni nurse ne m'administra les verges ce qui ne me permit pas, à l'inverse de Jean-Jacques Rousseau, d'enrichir ma libido des pratiques fustigatrices. Je le regrette amèrement.
    Et c'est là que je m'insurge contre toute mesure qui viserait à interdire les fessées ; outre qu'elle ouvrirait la porte à la connification déjà en bonne voie de certains merdeux, je crains que, par effet de cliquet, elle ne débouche sur une future interdiction de la fessée en couple, du tapotement plus ou moins vigoureux des croupes au moyen de menus objets, ce qui maintient les culs fermes et épice les vieux pot-au-feu de quelques cupidonneries clandestines.
    Alors, messieurs les députés, par pitié, oubliez ce sujet  afin de sauvegarder l'équilibre mental des parents de petites pestes et de ne pas stigmatiser les jeux innocents de certains d'entre nous.
    Allez, je prends mon morey et je me casse. DMOS

dimanche 18 mai 2014

BÊTE DE SOMME

    Jésumarijosef, nous connaissions les marchands de sommeil, nous serons bientôt confrontés aux vendeurs d'asomnies. Non, ce n'est pas une coquille ; j'ai bien tapé un A devant somnies.
    Apprêtons-nous à voir débarquer, dans nos officines ou sur le net, des pilules qui mettront enfin un terme à l'un des plus grands scandales du siècle : la nuit, les gens dorment au lieu de travailler ! Toutes ces heures gaspillées à se vautrer dans des draps, à perdre de l'énergie en ronflements, pets nocturnes et retournements intempestifs, frôlent l'indécence.
    Le bruit court -et derrière le bruit la concrétisation n'est jamais loin- que nombre d'entreprises s'alarment du temps perdu dans les lits et poussent les meilleurs laboratoires à concevoir le produit qui vous mènerait frais comme une rose à la conclusion d'une nuit de trois ou quatre heures.
    Ainsi les cadres et les ouvriers, au lieu de paresser ignoblement, pourront abattre leurs quinze heures de travail quotidien ; il leur restera encore cinq heures à consacrer au sport, aux emplettes, à leur famille, aux loisirs, et éventuellement à faire l'amour à leur épouse (acte qu'il serait scandaleux d'imputer au temps de sommeil).
    Nous pouvons donc espérer que dans le meilleur des mondes la philosophie de l'asomnie prendra le dessus sur toutes ces foutaises de repos réparateur, de "bonnes nuits de huit heures", qui ne font que ralentir les rouages merveilleux de notre machine économique.
    Allez, j'ai comme un coup de barre mais je prends quand même mon morey et je me casse. DMOS

samedi 17 mai 2014

PREVISION

Moi,
       Fétu intellectuel charrié par le fleuve du vulgum pecus, béotien politico-techno-économique, non-diplomé d'une GRANDE école, écolo à l'objectivité douteuse, je me permets une prévision dont j'attends un déluge de mépris, de ricanements et de consternations : la crise majeure du XXIème siècle ne sera pas un de ces soubresauts financiers qui nous essorent tout en redonnant des couleurs à ceux qui en sont les plus responsables.
      Non, non, non ; le big bang sera environnemental. Je ne nous donne pas cinquante ans pour atterrir brutalement dans la fange d'un merdier planétaire à l'instant, venu insidieusement mais très visiblement, où nous aurons dilapidé les ressources du globe, laissé en héritage une Terre empoisonnée et des sociétés en panne de repères.
     A ce moment-là -et Dieu fasse que je me trompe sur toute la ligne- ceux qui nous soûlent de bobards pour préserver leur autogavage ne seront plus là pour en assumer les conséquences ; les petits suiveurs prendront un air étonné et inventeront des mesures qui, à la mesure de l'austérité d'aujourd'hui, nous ferons considérer la dèche d'hier comme une époque d'insensé bonheur.
     Et moi, je serai en train de déguster les pissenlits par la racine (ce qui me sera un plaisir vu que j'adore les légumes) mais quelque part dans les limbes je flotterai comme une âme en peine en voyant mes descendants se débattre dans cette glaciale chienlit.
     Moi qui adore les bons mots et rire à tous propos, je me grouignerai [voir le sens de ce mot dans mon roman HIER LA TERRE], maudissant ceux qui savaient et qui n'ont rien voulu faire, ceux qui ont préféré ignorer des fois que ça fasse mal, ceux qui se seront dit que leur petits-enfants n'auraient qu'à se débrouiller avec.
     Si le monde des morts existe comptez sur moi pour vous faire un Enfer de récriminations, de quolibets et de sarcasmes, messieurs qui n'arrivez pas à admettre que votre conception de la société, de l'économie et du monde est mortifère. Faites-moi confiance pour vous rendre fous comme le ferait une guêpe qui rentre dans le cul d'une chèvre.