Amis sportifs, je suis le seul intellectuel 50% sportif;
amis intellectuels, je suis le seul sportif 50% intellectuel;
amis cons, allez surfer ailleurs;
amis, jeunes ou vieux, qui ne voulez pas mourir idiots, venez me rendre une petite visite de temps en temps.

lundi 24 mars 2014

GHOSTS OF EARTH


    Jesumarijosef, en lisant la nouvelle d'un projet d'installation sur Mars pour 2025, je n'arrive même pas à m'enthousiasmer. Autant les romans de SF que je lisais dans les années 60-70 me faisaient rêver, autant l'incroyable film de John Carpenter -Ghosts of Mars- parlait à mon imagination, autant l'opération Mars One de Bas Lansdorp me laisse froid, avec même un petit arrière-goût d'amertume. Et je me demande pourquoi.
    Mon esprit qui vieillit est une explication trop commode. Non, j'ai plutôt l'impression que je suis blessé par une pensée sous-jacente que je prête à certains, du style "vu qu'on va pourrir la Terre jusqu'à la moelle autant sauver nos fesses en se préparant une retraite extra-planétaire" ou "plutôt penser à un ailleurs que d'affronter les problèmes que nous avons engendrés".
    Mes pensées sont plutôt mesquines ? Je l'admets. Mais peut-être exactes. Je le crains.
    Allez, je prends mon morey et je me casse. DMOS

samedi 22 mars 2014

POURQUOI YADUPEKU?



     Une de mes connaissances m'a demandé récemment pourquoi mon blog portait ce titre, rajoutant même : " Je sais bien qu'on est un paquet à penser qu'on est dans la merde, mais tu n'as quand même pas la prétention de torcher le monde ? " (Voilà un moment que je lui dis de soigner son Français, mais c'est peine perdue...)
    C'était surtout ignorer le point d'interrogation de ce titre, qui ouvre une perspective vertigineuse sur les doutes et les mystères de l'humanité ; le gouffre abyssal de la pensée pascalienne s'ouvre dès cette question primordiale : " Y a du PQ ? " Le paroxysme de l'angoisse étant atteint quand la réponse est    " Pourquoi... t'en as pas racheté ?"
    En fait, j'ai choisi ce titre parce que je pense que l'humanité vient de s'enfermer à double tour dans ses latrines idéologiques et ne veut surtout pas se préoccuper de savoir s'il reste du papier. Je crains que nous ne soyons au bout du rouleau...


N.B. : Vu que tous ceux qui atterrissent sur mon site commencent par se poser sur cet article, je leur signale que je n'ai rien à vendre, que ce blog ne contient ni pensées-pesticides, ni additifs douteux, ni images aguicheuses, ni appels de fonds. Si vous êtes curieux et frondeur plongez dans mes pastilles contre la constipation du bulbe ; si vous avez le cerveau d'une moule, passez votre chemin !

MEANDRES




     Il faut avoir l'entendement complètement karcherisé par les dogmes du libéralisme pour ne pas voir que dans quelques décennies le monde sera essoré, aussi excitant qu'une vieille serpillère.

                                                                                *
    Le plus sublime roman d'amour n'est pas un roman, c'est La lettre à D. , d'André Gorz.

                                                                                *

    Comment ne pas passer pour un imbécile ou un incurable nostalgique en évoquant certains souvenirs d'enfance ? Je me souviens d'un vallon encaissé, couvert de chênes verts et de pins, de mimosas, de saules et de quelques érables près de l'eau ; une modeste rivière, limpide, descendait au milieu de roches moussues, ponctuée de trous un peu plus calmes. J'y suivais mon père et nous y pêchions des vairons, des sofies, et des barbeaux de Provence. Un endroit d'un calme infini, à une grosse demi-heure de notre appartement de la rue Dante, à Nice.
    J'aurais aimé que mes petits-enfants connaissent un endroit comme celui-là, s'emplissent de son atmosphère bienfaisante : ce sera sur une autre planète. Aujourd'hui une partie du ruisseau coule dans une buse de béton ; au-dessus, après de titanesques remblaiements, une autoroute, des grandes surfaces sur des hectares.  C'étaient les fraîches collines du proche arrière-pays antibois... Dire que, à l'échelle du temps, nous ne sommes qu'au début de l'ère d'aménagement forcené de notre environnement !

                                                                               *
Comme la mer, la montagne façonne de ces personnalités d'une belle trempe qui vont flirter avec l'exceptionnel et y renforce pourtant leur humanité : c'est Messner, alpiniste hors pair mais critiqué, qui renonce à attaquer la montagne sacrée du Kailash, touché par l'idée de Milarepa. C'est surtout Patrick Berhault, grimpeur extra-terrestre, choisissant l'anonymat, refusant la compétition (Manifeste des 19), s'opposant à une expédition peu éthique au Tibet et s'engageant dans "l'escalade sociale".
    Des humains comme ça, il n'y en aura jamais assez.
                                                                                *

jeudi 20 mars 2014

MA JOURNÉE



     Je sais depuis peu qu'il existe des journée mondiales du tricot, du pied, des toilettes, du baiser, de l'orgasme ; je ne vois pas ce qui empêcherait de créer la journée mondiale de Daniel Mathieu le 25 juin, date de mon anniversaire et, pour l'instant, journée libre.

    Je propose donc ma candidature, utile à bien des égards ; car, avant de justifier ma célébrité -que j'espère prochaine-, cette journée dédiée à ma petite personne serait l'occasion  pour une partie de l'humanité de décharger sa bile ou de trouver un exutoire à son besoin d'admiration. En effet, mon actuel anonymat et la banalité de mes nom et prénom font de moi un punching-ball idéal ou une idole commode.

   Ainsi, tous les 25 juin, chacun aurait loisir de s'indigner contre ce salaud, ce fumier, cette pourriture de D.M. auquel on doit le dérapage des impôts locaux, la traque furieuse des petits excès de vitesse, l'augmentation inconsidérée du prix des préservatifs à réservoir.

   A l'inverse, le même jour permettrait à d'autres de déclarer leur folle admiration pour D.M. auteur de textes d'une délicatesse exquise, humaniste parfaitement pédicuré et élégant pétomane.

   Je m'engagerai par contrat à ne pas intenter de procès en diffamation  à ceux qui se laisseraient aller à des débordements écrits et fessebouquiens à l'encontre de ma réputation, dans le cadre de cette unique journée bien entendu.

mercredi 19 mars 2014

UNE HISTOIRE DE FOND


    Je ne sais pas vous, mais moi j'adore mon fond de texte couleur papier-chiotte des années 60 , vous savez... ces bonnes vieilles feuilles carrées qui vous déchiraient le fion mais dont la présentation évoquait irrésistiblement les quatre pages arrachées d'un livre ; combien de fois, en tenant ces feuillets dans un geste anticipateur, me suis-je imaginé les remplir d'élucubrations (ce que j'ai fait, finalement, dans mes PENSEES DE CHIOTTE, devenues depuis MA GUEULE OUVERTE), combien de fois ai-je cru y deviner les caractères d'une littérature organique à la Céline, à la Cendrars de Moravagine ?

    Et que dire de ces deux rectangles cartonnés qui assuraient la rigidité de la pile, que je recueillais pieusement dès la disparition de l'ultime torchecul et qui, canson du pauvre, me servaient pour des dessins aujourd'hui disparus !

samedi 15 mars 2014

Le "Grosdefounedingue" et moi



     Voilà, après trois mois de vampirisme, ayant sucé jusqu'au moindre euro de mes victimes, je peux me considérer comme un vétéran du pompage pécuniaire et du raclage de thunes ; 4850 euros, ça ne se trouve pas sous le sabot d'un cheval, surtout avec la concurrence déloyale du fisc !

     Alors, pour ceux que le financement participatif en littérature tenterait voici mes impressions, à prendre pour ce qu'elles valent, et sachant que l'ouvrage à publier était un roman fantaisiste de 300 pages.

    Un. Lister de façon très claire les trois cercles : parents proches, très bons amis ; parents, amis et sympathisants ; connaissances non hostiles. Si vous n'arrivez pas à un total de 150 personnes, ce sera dur...

    Deux. Vous devez éprouver une réelle estime -ou au moins sympathie- pour ceux que vous allez solliciter : cela facilite le contact et les remerciements ultérieurs. L'affectif entre dans le choix de soutenir et votre empathie doit être réelle.

   Trois. Si vous êtes quelqu'un de normal, vous trouverez cent ou cent cinquante souscripteurs potentiels, qu'il faudra gérer. Il faut tout noter : premier contact, rappel, don, remerciement, téléphone, adresses mail et postale. Sinon, bien du plaisir...

   Quatre. Contacter les personnes de façon individualisée : au top, la rencontre, au cours de laquelle on préfèrera l'humour à la gueule de constipé ; efficace, le téléphone, à condition de commencer par s'intéresser (voir conseil numéro deux) à son interlocuteur ; plutôt bien, le courriel, personnalisé et sur un ton aussi décontracté que professionnel. *

   Cinq. Comme nous, les autres oublient ; il faut donc les recontacter, avec doigté. Quand on se retrouve avec un souscripteur séduit mais un don qui tarde, attendre dix à quinze jours entre un contact et un rappel. 

    Six. Quand la personne contactée n'accroche pas, inutile d'insister.

   Sept. Si l'on n'a pas d'amis, qu'on fait la gueule à ses voisins et ses commerçants, qu'on n'aime ni parler ni se vendre, ce n'est pas la peine d'espérer se financer.

    Mes trois échecs cinglants : les affiches (librairies, médiathèques, clubs) ; les courriels collectifs ; le truc lancé à la volée dans une rencontre.

    Deux certitudes : les femmes, même quand elles ne concluent pas, sont majoritairement plus accueillantes et plus intéressées ; le volume du don est rarement en rapport avec la fortune du donateur. 

    Vous ne prendrez jamais assez de temps pour remercier vos soutiens ; mettez-vous à leur place et réfléchissez à ce que vous seriez prêts à investir sur un livre nouveau-né, dont on ne peut juger que sur deux extraits ! Autant que votre reconnaissance, ils méritent votre affection.

    Conclusion : c'est pas de la tarte !

*Un entretien téléphonique de trente à soixante minutes, un courriel de vingt-cinq à trente lignes, exigent une vraie dépense psychique ; six à huit contacts dans une journée me paraissent un maximum, au-delà on n'est plus performant. Les jours de déprime, il ne faut même pas essayer.

vendredi 14 mars 2014

L'ÉCOLE DES FAUX DERCHES



     Jésumarijosef, que le monde est bien fait : en même temps que se développent les merveilles sans cesse renouvelées de la technologie, certains défauts humains trouvent à s'épanouir sans freins, prouvant par là la supériorité du XXIème siècle sur tous les siècles de merde qui l'ont précédé.

     Ainsi de l'hypocrisie : quelle incomparable leçon dans l'art de dissimuler, de mentir effrontément, de duper le béotien, nous donnent les meilleurs d'entre nous! Ô divins hommes politiques continuez à me refuser dix euros de retraite vous qui vivez dans l'austérité voire le dénuement, ô industriels pétris d'empathie continuez à me dire que le gaz de schiste sera exploité dans un total respect de l'environnement, ô pères la pudeur de tous poils fustigez-moi pour mes pensées érotiques et interdisez-moi vos lupanars privés !

     Oui, tous, faux-culs, tartufes, cagots, fourbes, saintes nitouches, papelards mielleux et sournois patelins, nourrissez-moi de votre simagrée quotidienne, que je ne sois pas corrompu par l'honnêteté, la franchise et la solidarité. Amen.

     Allez, je prends mon morey et je me casse. DMOS

dimanche 2 mars 2014

GAZ À TOUS LES ÉTAGES


     Jésumarijosef, si je pouvais convertir toute l'énergie de mes révoltes en un combustible fluide et  performant, je pourrais chauffer ma maison à l'oeil ! D'autant que j'ai mes révoltes quotidiennes, constantes, un vrai petit gisement de houille fulminante, de pétrole colérique et de gaz d'indignation.

    La plus constante de mes révulsions s'alimente à l'idée que nous laisserons à nos petits-enfants et à leurs descendants la note à payer de nos frasques, de nos égoïsmes et de notre inconséquence. A cette simple pensée je deviens un poêle, ma tête un fourneau, mon coeur un brasier et si je m'entubais à ma chaudière je suis certain que j'aurais 30° dans mon salon.

    A propos de mettre bout à bout des tubes, je m'étonne qu'aucun inventeur n'ait trouvé le moyen de capturer les gaz intimes du foyer ; ainsi, au lieu de blesser l'odorat du reste de notre famille, chacun d'entre nous irait se connecter -Dieu sait comment - à une bombonne qui, après mise sous pression, alimenterait notre calorifère des flatulences domestiques.

    L'autobiogaz ce serait autre chose que d'inventer la brosse à peigner les pigeons... Allez, je prends mon morey et je me casse. DMOS