Jésumarijosef, mais quelle est donc cette maladie qui foudroie les chefs d'état ? Quel potion violente les déforme, de docteur Jekyll, brave démocrate, en Mr Hyde, hideux dictateur ?
Ce mal atteint-il tout homme propulsé à ce poste ? Moi-même si, d'aventure, je me fusse retrouvé dans la peau d'un président, me serais-je mué en tyran qui se proclame chef à vie et consacre le plus gros de ses efforts à éliminer ses opposants ?
Voilà l'abîme de perplexité dans lequel je me suis plongé tout en préparant des tentacules d'encornets à la provençale (ne cherchez pas le rapport). J'ai déjà consacré un article à notre sympathique Poutine [Race Poutine], cet humoriste primesautier -au huitième degré, mais je vais devoir me pencher sur ce cher Xi Jinping dont je subodore que, dans le privé, il est un roi de la déconnade.
S'ils n'éprouvaient une détestation invétérée des autres, tous les dictateurs du monde pourraient créer une association des malades de la phlébite autocratique : ils pourraient se rencontrer pour discuter, en la présence d'un psy paterne, de leurs enfances malheureuses, de l'injustice du monde et de son incompréhension pour leur moi délicat.
Imaginons les Kagame, Loukachenko, Omar el-Bechir, Karimov et autres Bachar el-Assad ou Kim jong-un, assis en cercle et s'épanchant sur leurs vicissitudes, ou leur "vice attitude"...
J'accorderai une mention spéciale au maître du Turkménistan, dont le nom est déjà une séance de torture (Gurbanguly Berdimuamedow), qui fut dentiste dans une première vie ; à cause de lui, et depuis un certain temps, je regarde ma dentiste d'un autre oeil -ce qui serait plus convenant à l'égard de mon ophtalmo- et n'entends sa roulette qu'avec une certaine inquiétude, envahi par des réminiscences de la fameuse scène de Brazil.
Ne doutons pas que, même dans nos démocraties, quelques petits napoléons nationaux caressent du bout des rêves l'idée d'un présidence à vie...
A ceux que cela pourrait dérider je signale que le mot poutine à Nice désigne une friture d'alevins ; de là à dire que le chef des Russes à une tête de morue, c'est un pas que je ne franchirai pas.
Sur ce, je prends mon morey et je me casse. DMOS
Amis sportifs, je suis le seul intellectuel 50% sportif;
amis intellectuels, je suis le seul sportif 50% intellectuel;
amis cons, allez surfer ailleurs;
amis, jeunes ou vieux, qui ne voulez pas mourir idiots, venez me rendre une petite visite de temps en temps.
amis intellectuels, je suis le seul sportif 50% intellectuel;
amis cons, allez surfer ailleurs;
amis, jeunes ou vieux, qui ne voulez pas mourir idiots, venez me rendre une petite visite de temps en temps.
mercredi 21 mars 2018
vendredi 16 mars 2018
ENNUI MONDIALISÉ
En regardant le film Taxi Téhéran, tourné en totalité de l'intérieur d'une voiture, j'ai pu vérifier à quel point les villes modernes se ressemblent. Le bâtiments iraniens sont les clones des bâtiments de Puteaux ! Si l'on excepte les centres anciens et quelques réussites contemporaines (en général des commandes publiques à de grands architectes) le tout-venant de nos cités est à pleurer de banalité.
On en viendrait presque à envier le voyageur du 19ème siècle qui pouvait à coup sûr identifier, sur une photo, un lieu à ses constructions : ici Istanbul, là Pékin, Téhéran, Cologne. Encore un demi-siècle et les urbanistes auront laminé la diversité.
Terrorisée par l'idée de n'être pas "moderne" l'architecture à totalement évacué les notions de pittoresque, de fantaisie. La pire insulte serait l'adjectif décoratif ! Au nom de cet hygiénisme, on reproduit à l'infini les formes massives et anguleuses héritées du Bauhaus, dans lesquelles l'imagination est plus une affaire de technologie que de poésie.
En vertu de cette architecture répétitive, pire que tous les académismes, nous pourrons, de plus en plus, arpenter le monde et retrouver partout les mêmes immeubles, les mêmes aménagements. Dans la perspective d'un insondable ennui, nous cesserons de voyager et nous battrons comme des chiffonniers pour acquérir, dans les communes épargnées, les anciennes demeures d'humbles gens ; tous les lieux où des matériaux primitifs, des irrégularités dans les finitions ou des originalités d'aménagement, rendent le séjour délicieux.
Quoiqu'en eût dit Le Corbusier, le béton est une matière triste. On sait aujourd'hui qu'il est très énergivore et dévorateur de ressources qui s'épuisent, le sable en particulier.
Alors, prions pour que les immeubles en bois qui s'édifient ici et là fassent leurs preuves. Par exemple la tour Hypérion de Jean-Paul Viguier, à Bordeaux.
On en viendrait presque à envier le voyageur du 19ème siècle qui pouvait à coup sûr identifier, sur une photo, un lieu à ses constructions : ici Istanbul, là Pékin, Téhéran, Cologne. Encore un demi-siècle et les urbanistes auront laminé la diversité.
Terrorisée par l'idée de n'être pas "moderne" l'architecture à totalement évacué les notions de pittoresque, de fantaisie. La pire insulte serait l'adjectif décoratif ! Au nom de cet hygiénisme, on reproduit à l'infini les formes massives et anguleuses héritées du Bauhaus, dans lesquelles l'imagination est plus une affaire de technologie que de poésie.
En vertu de cette architecture répétitive, pire que tous les académismes, nous pourrons, de plus en plus, arpenter le monde et retrouver partout les mêmes immeubles, les mêmes aménagements. Dans la perspective d'un insondable ennui, nous cesserons de voyager et nous battrons comme des chiffonniers pour acquérir, dans les communes épargnées, les anciennes demeures d'humbles gens ; tous les lieux où des matériaux primitifs, des irrégularités dans les finitions ou des originalités d'aménagement, rendent le séjour délicieux.
Quoiqu'en eût dit Le Corbusier, le béton est une matière triste. On sait aujourd'hui qu'il est très énergivore et dévorateur de ressources qui s'épuisent, le sable en particulier.
Alors, prions pour que les immeubles en bois qui s'édifient ici et là fassent leurs preuves. Par exemple la tour Hypérion de Jean-Paul Viguier, à Bordeaux.
dimanche 11 mars 2018
DE L'AMOUR CORDONNIER
J'ai un avantage sur les philosophes, c'est que je peux écrire des conneries sans culpabiliser. C'est pourquoi vous n'allez pas échapper à ma pensée dominicale, si vous avez eu l'imprudence d'ouvrir ce blog.
Le bon couple c'est comme une paire de chaussures : deux sujets presque identiques quoique différents dans la forme. Pour l'un la concavité à droite, pour l'autre à gauche. Si on les inverse il devient impossible de marcher. A moins d'une maladresse, elles s'usent à la même vitesse ; si l'une des deux veut s'apparier avec une autre godasse, ça fait mal aux pieds, parfois même mal aux seins !
Comme dit le proverbe, on trouve toujours "chaussure à son pied" qu'on soit escarpin de Louboutin ou savate de souillon. Le couple est souvent la meilleure façon de marcher sur le chemin de l'existence ; avancer seul c'est aller à cloche-pied, même s'il y a des sandales solitaires qui vont gentiment leur train.
Et puis, si vous vivez avec la pompe qui vous correspond vous êtes assurés de prendre votre pied...
Le bon couple c'est comme une paire de chaussures : deux sujets presque identiques quoique différents dans la forme. Pour l'un la concavité à droite, pour l'autre à gauche. Si on les inverse il devient impossible de marcher. A moins d'une maladresse, elles s'usent à la même vitesse ; si l'une des deux veut s'apparier avec une autre godasse, ça fait mal aux pieds, parfois même mal aux seins !
Comme dit le proverbe, on trouve toujours "chaussure à son pied" qu'on soit escarpin de Louboutin ou savate de souillon. Le couple est souvent la meilleure façon de marcher sur le chemin de l'existence ; avancer seul c'est aller à cloche-pied, même s'il y a des sandales solitaires qui vont gentiment leur train.
Et puis, si vous vivez avec la pompe qui vous correspond vous êtes assurés de prendre votre pied...
jeudi 8 mars 2018
LUDONYME
Ce matin, instruit radiophoniquement de la journée des droits de la Femme, j'ai manifesté ma solidarité avec la gent charmante en passant l'aspirateur. Ce midi j'ai fait la vaisselle. Ce soir, rien ne s'oppose au sexe avec le sexe opposé...
Crâne, carne, rance, nacre, caner, narce, voire écran : c'est fou ce que l'on peut faire avec cinq lettres ! La langue française est un trésor inépuisable où il n'y a qu'à puiser les jeux de mots. Par exemple, le hareng gai, poisson qui n'a plus ni oeufs, ni laitance ; quand on connaît les sens du mot hareng en argot... Et ne parlons pas de hareng gay !
Autre merveille : à Péronne vivent les Péronnais. Un footballeur aussi violemment taclé que blessé nous permettrait ce ludonyme : à la sortie de l'hôpital, on a adressé une facture au Péronnais pour sa fracture au péroné !
Certes, tout cela est affligeant, mais moins que la tête de Trump à la télévision, l'homme qui a le mérite de déboulonner le mythe du superhéros entrepreneurial. Comme président, je préfèrerais un vrai comique, comme l'acteur Beppe Grillo ou, encore mieux, un écrivain comme Vaclav Havel.
Crâne, carne, rance, nacre, caner, narce, voire écran : c'est fou ce que l'on peut faire avec cinq lettres ! La langue française est un trésor inépuisable où il n'y a qu'à puiser les jeux de mots. Par exemple, le hareng gai, poisson qui n'a plus ni oeufs, ni laitance ; quand on connaît les sens du mot hareng en argot... Et ne parlons pas de hareng gay !
Autre merveille : à Péronne vivent les Péronnais. Un footballeur aussi violemment taclé que blessé nous permettrait ce ludonyme : à la sortie de l'hôpital, on a adressé une facture au Péronnais pour sa fracture au péroné !
Certes, tout cela est affligeant, mais moins que la tête de Trump à la télévision, l'homme qui a le mérite de déboulonner le mythe du superhéros entrepreneurial. Comme président, je préfèrerais un vrai comique, comme l'acteur Beppe Grillo ou, encore mieux, un écrivain comme Vaclav Havel.
lundi 5 mars 2018
VOUS BOIREZ BIEN UN P'TIT COUP ?
J'ai ma littérature à moi, et ma façon de classer les auteurs : dans ma bibliothèque-cave, les livres sont autant de bouteilles et ouvrir un bouquin c'est comme déboucher un vin.
Il y a les écrivains champagne : c'est léger, souple et pétillant. Une flûte de Cocteau ou de d'Ormesson, ça ne se refuse pas !
Il y a les écrivains bons crus de terroir : une belle fiasque de Vincenot ou de Pourrat, aux saveurs boisées, vous met sur la langue le souvenir des lieux sauvages.
Il y a les écrivains AOC : on sait ce qu'on boit. Cela a de la cuisse et du bouquet, jamais en perte de qualité. Ne pas se refuser un godet de Marcel Aymé, de Colette ou de Modiano.
Il y a les écrivains piquettes : on voit un échantillon qui traîne, on le débouche et toc ! Dévastation du palais, destop dans la tuyauterie intime. On ne cherche même pas à lire le nom sur l'étiquette...
Il y a les écrivains Kiravi* : c'est du pinard sous plastique, ça désoiffe sur le coup mais ça manque de caractère. On en boit toujours trop, mais on y revient : pour les uns c'est du Harlequin, pour d'autres du Série noire, etc.
Il y a les écrivains vieux cognac (armagnac ou calva, je ne suis pas sexiste) : ça tient longtemps en bouche avec des parfums de violettes et de fruits buissonniers. Impossible de se lasser de déguster un ballon de Montaigne, de Diderot, de Flaubert, de Hesse ou de Camus.
En ce qui concerne les vins trop jeunes, laissons-les mûrir en cave. Le temps fera son oeuvre.
* Ou Margnat Village, si vous préférez, et toute autre bibine d'antan.
Il y a les écrivains champagne : c'est léger, souple et pétillant. Une flûte de Cocteau ou de d'Ormesson, ça ne se refuse pas !
Il y a les écrivains bons crus de terroir : une belle fiasque de Vincenot ou de Pourrat, aux saveurs boisées, vous met sur la langue le souvenir des lieux sauvages.
Il y a les écrivains AOC : on sait ce qu'on boit. Cela a de la cuisse et du bouquet, jamais en perte de qualité. Ne pas se refuser un godet de Marcel Aymé, de Colette ou de Modiano.
Il y a les écrivains piquettes : on voit un échantillon qui traîne, on le débouche et toc ! Dévastation du palais, destop dans la tuyauterie intime. On ne cherche même pas à lire le nom sur l'étiquette...
Il y a les écrivains Kiravi* : c'est du pinard sous plastique, ça désoiffe sur le coup mais ça manque de caractère. On en boit toujours trop, mais on y revient : pour les uns c'est du Harlequin, pour d'autres du Série noire, etc.
Il y a les écrivains vieux cognac (armagnac ou calva, je ne suis pas sexiste) : ça tient longtemps en bouche avec des parfums de violettes et de fruits buissonniers. Impossible de se lasser de déguster un ballon de Montaigne, de Diderot, de Flaubert, de Hesse ou de Camus.
En ce qui concerne les vins trop jeunes, laissons-les mûrir en cave. Le temps fera son oeuvre.
* Ou Margnat Village, si vous préférez, et toute autre bibine d'antan.
lundi 22 janvier 2018
FAN DE BINGBING
Jésumarijosef, il y a peu je déshabillais mon Télérama hebdomadaire (oui, oui, je lui arrachais sa petite combinaison plastique) et que vis-je ? Un titre hallucinant : Fan Bingbing !
Mon cerveau ne fit qu'un tour : comment, Télérama, cette revue à la fois audacieuse et dans les clous, s'intéresserait-elle au sexe et aux amateurs de copulation ?! Encore que j'aurais mieux vu Fan Craccrac, ou Fan Gangband pour les plus crapuleux.
Et puis, soudain, un éclair de lucidité me fit abandonner ces raisonnements polissons : j'envisageai que ce titre en appelait aux supporters de Sheila.
Saperlotte, dans un deuxième éclair, je me souvins que son tube s'appelait Bang Bang et non Bing Bing !
C'est alors que, faisant preuve d'une présence d'esprit confondante, je m'avisai que la couverture présentait le minois de porcelaine d'une jeune asiatique et que le titre correspondait à son patronyme. Aussi, quand on est chinois, a-t-on idée d'un nom pareil, qui aurait mieux convenu à une chanteuse suédoise des années 80 !
Ayant retrouvé toute mon acuité intellectuelle, je feuilletai, d'un doigt rapide et un tantinet concupiscent, les pages jusqu'à l'article désiré. Là, au bout de quelques lignes, nouvelle stupéfaction mâtinée d'hébétude ; que lus-je (dit-on aux sports d'hiver) me demanderez-vous ?
La jeune Bingbing, à la peau lisse comme un urinoir suisse, enfonce toutes mes philosophes préférées : Paris Hilton, Nabilla, et surtout Kim Kardashian, ma référence absolue, celle dont je bois la moindre parole comme un jus de citron* bio. En effet, cette Mylène Farmer extrême-orientale, star du Cinecitta chinetoc, demande 100 000 euros à qui veut dîner à sa table !
Allez vous rhabiller, bécasses siliconées, ex-présidents nécessiteux, stars du ballon rond gominées et autres foutriquets médiatiques ! Votre maîtresse est là. Personnellement, moi, torcheur de textes indignes, gagne-petit de l'écrit vain (300 euros de royalties pour 4 ans de boulot), je m'incline bassement. Trop forte, Bingbing...
Allez, je prends mon morey et je me casse, amer en mer. DMOS
*Le citron, la tête quoi !
Mon cerveau ne fit qu'un tour : comment, Télérama, cette revue à la fois audacieuse et dans les clous, s'intéresserait-elle au sexe et aux amateurs de copulation ?! Encore que j'aurais mieux vu Fan Craccrac, ou Fan Gangband pour les plus crapuleux.
Et puis, soudain, un éclair de lucidité me fit abandonner ces raisonnements polissons : j'envisageai que ce titre en appelait aux supporters de Sheila.
Saperlotte, dans un deuxième éclair, je me souvins que son tube s'appelait Bang Bang et non Bing Bing !
C'est alors que, faisant preuve d'une présence d'esprit confondante, je m'avisai que la couverture présentait le minois de porcelaine d'une jeune asiatique et que le titre correspondait à son patronyme. Aussi, quand on est chinois, a-t-on idée d'un nom pareil, qui aurait mieux convenu à une chanteuse suédoise des années 80 !
Ayant retrouvé toute mon acuité intellectuelle, je feuilletai, d'un doigt rapide et un tantinet concupiscent, les pages jusqu'à l'article désiré. Là, au bout de quelques lignes, nouvelle stupéfaction mâtinée d'hébétude ; que lus-je (dit-on aux sports d'hiver) me demanderez-vous ?
La jeune Bingbing, à la peau lisse comme un urinoir suisse, enfonce toutes mes philosophes préférées : Paris Hilton, Nabilla, et surtout Kim Kardashian, ma référence absolue, celle dont je bois la moindre parole comme un jus de citron* bio. En effet, cette Mylène Farmer extrême-orientale, star du Cinecitta chinetoc, demande 100 000 euros à qui veut dîner à sa table !
Allez vous rhabiller, bécasses siliconées, ex-présidents nécessiteux, stars du ballon rond gominées et autres foutriquets médiatiques ! Votre maîtresse est là. Personnellement, moi, torcheur de textes indignes, gagne-petit de l'écrit vain (300 euros de royalties pour 4 ans de boulot), je m'incline bassement. Trop forte, Bingbing...
Allez, je prends mon morey et je me casse, amer en mer. DMOS
*Le citron, la tête quoi !
samedi 20 janvier 2018
PUB...ALGIE PERSISTANTE
Si je devais donner une des caractéristiques du monde contemporain, ce serait l'épuisement. Car nous avons enfanté une société qui épuise toutes les ressources humaines : l'imagination, la patience, l'énergie, l'attention...
Or la publicité est un des éléments qui contribuent à cet épuisement, par son omniprésence, sa puissance répétitive, son invasion des espaces, la niaiserie de beaucoup de ses contenus.
Réellement, je serais étonné d'être seul à vomir la pub. Elle m'agresse parce que je dois la subir. D'autant que je sais qu'elle est une machine à nous faire prendre des vessies pour des lanternes : les produits matraqués ne sont pas forcément les meilleurs.
Si je ne dresse pas un bouclier entre elle est moi, je finis la journée avec le cerveau comme du céleri rémoulade.
L'utilisation de boules Quiès et de casques insonorisés n'est pas une solution.
Une fois qu'on a éduqué ses yeux à éviter les panneaux de Decaux et consorts, il reste, arrivé au doux foyer, à trouver les chaînes, télé ou radio, vierges d'annonces mercantiles : ces îlots, où le naufragé de la cacophonie contemporaine retrouve des plages de calme, de respect et de silence, se réduisent comme peau de chagrin. Arte pour la télé, France Culture et France Musique pour les radios.
Cependant, la bête pubienne -pas un morpion- n'est pas encore vaincue : profitant de notre faiblesse (envie de regarder un peu de sport, ou une petite daube américaine) la pub nous attaque sournoisement. Ce sont ces malheureux sportifs, badgés comme une valise en carton sur bras, tronc et jambes ; si c'était possible, on leur en mettrait sur le front, les dents, les oreilles, et les fesses, ce qui serait assez visuel chez les descendeurs à ski.
Une fois que vous avez esquivé les pubs qui saucissonnent les films ( pour Cochonou ou le Bâton de berger...), vous n'êtes pas saufs pour autant.
Il y a peu, cédant ignominieusement à l'envie de regarder un Barnaby, quelle ne fut pas ma rage de voir le haut de mon écran souillé par deux taches : sur la droite, le logo de la chaîne, C8 pour ne pas la nommer ; sur la gauche, le faciès de l'animateur de TPMP, émission que je m'enorgueillis de ne l'avoir jamais regardée, hormis au hasard d'un zapping !
Je pense n'avoir jamais acheté un produit "vu à la télé", au contraire, et comme vous, je suppose, j'aimerais qu'on laisse mes yeux, mes oreilles et mon cerveau tranquilles. Contrairement à Pascal, le silence éternel des espaces infinis ne m'effraie pas.
Or la publicité est un des éléments qui contribuent à cet épuisement, par son omniprésence, sa puissance répétitive, son invasion des espaces, la niaiserie de beaucoup de ses contenus.
Réellement, je serais étonné d'être seul à vomir la pub. Elle m'agresse parce que je dois la subir. D'autant que je sais qu'elle est une machine à nous faire prendre des vessies pour des lanternes : les produits matraqués ne sont pas forcément les meilleurs.
Si je ne dresse pas un bouclier entre elle est moi, je finis la journée avec le cerveau comme du céleri rémoulade.
L'utilisation de boules Quiès et de casques insonorisés n'est pas une solution.
Une fois qu'on a éduqué ses yeux à éviter les panneaux de Decaux et consorts, il reste, arrivé au doux foyer, à trouver les chaînes, télé ou radio, vierges d'annonces mercantiles : ces îlots, où le naufragé de la cacophonie contemporaine retrouve des plages de calme, de respect et de silence, se réduisent comme peau de chagrin. Arte pour la télé, France Culture et France Musique pour les radios.
Cependant, la bête pubienne -pas un morpion- n'est pas encore vaincue : profitant de notre faiblesse (envie de regarder un peu de sport, ou une petite daube américaine) la pub nous attaque sournoisement. Ce sont ces malheureux sportifs, badgés comme une valise en carton sur bras, tronc et jambes ; si c'était possible, on leur en mettrait sur le front, les dents, les oreilles, et les fesses, ce qui serait assez visuel chez les descendeurs à ski.
Une fois que vous avez esquivé les pubs qui saucissonnent les films ( pour Cochonou ou le Bâton de berger...), vous n'êtes pas saufs pour autant.
Il y a peu, cédant ignominieusement à l'envie de regarder un Barnaby, quelle ne fut pas ma rage de voir le haut de mon écran souillé par deux taches : sur la droite, le logo de la chaîne, C8 pour ne pas la nommer ; sur la gauche, le faciès de l'animateur de TPMP, émission que je m'enorgueillis de ne l'avoir jamais regardée, hormis au hasard d'un zapping !
Je pense n'avoir jamais acheté un produit "vu à la télé", au contraire, et comme vous, je suppose, j'aimerais qu'on laisse mes yeux, mes oreilles et mon cerveau tranquilles. Contrairement à Pascal, le silence éternel des espaces infinis ne m'effraie pas.
mercredi 3 janvier 2018
LA PÊCHE AU CON
Comme beaucoup de vilains garnements alermondialistes je scrute avec attention la décision de l'Europe quant à la pratique de la pêche électrique en mer...
Le pillage par les chaluts géants étant lucratif, mais pas encore assez, cette technique a été testée disons... généreusement par des flottes d'Europe du Nord. D'ici la fin de ce mois de janvier nous saurons si elle est autorisée officiellement.
Pour ma part, j'aimerais contribuer à l'effort de réflexion des instances européennes. En leur proposant d'autres types de pêche tout aussi efficaces, dans le désordre : on pourrait promener des mégapompes dans les océans pour aspirer tout ce qui y traîne, poissons, plancton, algues et crustacés, enfin tout ce qui fait qu'un homme normal n'a pas envie de s'y baigner.
On pourrait également verser des citernes d'anesthésiant dans l'eau ce qui permettrait d'éponger les excédents des entreprises chimiques, assurerait des pêches fructueuses et, une fois les mers vidées, de les utiliser comme une sorte de gigantesque pisciculture.
On pourrait enfin inventer un appeau à poissons, lequel, comme le sifflet avec les canards, convoquerait à notre gré bars, daurades et turbots, ce qui permettrait de congédier le menu fretin, lequel serait prié de repasser à sa maturité.
Cette dernière technique a ma faveur parce qu'elle cueille la ressource dans la douceur.
Ceci dit, nous pourrions capturer une autre espèce à l'électricité : je propose la pêche au con. Tous ces beaux poissons à cravate qui considèrent que les mers sont surpeuplées (ils ne doivent pas lire souvent les rapports sur l'état des stocks) qu'une petite décharge de 40 volts aiderait à visualiser les effets de l'électropêche... Malheureusement, comme leur viande est vite avariée, on ne peut envisager de la commercialiser. La pêche au con ne doit donc rester qu'un "loisir sportif". Le con blanc pourra être pêché sans quotas ; le con rouge, de plus en plus rare dans nos mers européennes, sera traité avec parcimonie. Avis aux gastronomes : le filet de con étant un peu sec, il est bon de le faire tremper dans l'oseille avant de le cuisiner.
Le pillage par les chaluts géants étant lucratif, mais pas encore assez, cette technique a été testée disons... généreusement par des flottes d'Europe du Nord. D'ici la fin de ce mois de janvier nous saurons si elle est autorisée officiellement.
Pour ma part, j'aimerais contribuer à l'effort de réflexion des instances européennes. En leur proposant d'autres types de pêche tout aussi efficaces, dans le désordre : on pourrait promener des mégapompes dans les océans pour aspirer tout ce qui y traîne, poissons, plancton, algues et crustacés, enfin tout ce qui fait qu'un homme normal n'a pas envie de s'y baigner.
On pourrait également verser des citernes d'anesthésiant dans l'eau ce qui permettrait d'éponger les excédents des entreprises chimiques, assurerait des pêches fructueuses et, une fois les mers vidées, de les utiliser comme une sorte de gigantesque pisciculture.
On pourrait enfin inventer un appeau à poissons, lequel, comme le sifflet avec les canards, convoquerait à notre gré bars, daurades et turbots, ce qui permettrait de congédier le menu fretin, lequel serait prié de repasser à sa maturité.
Cette dernière technique a ma faveur parce qu'elle cueille la ressource dans la douceur.
Ceci dit, nous pourrions capturer une autre espèce à l'électricité : je propose la pêche au con. Tous ces beaux poissons à cravate qui considèrent que les mers sont surpeuplées (ils ne doivent pas lire souvent les rapports sur l'état des stocks) qu'une petite décharge de 40 volts aiderait à visualiser les effets de l'électropêche... Malheureusement, comme leur viande est vite avariée, on ne peut envisager de la commercialiser. La pêche au con ne doit donc rester qu'un "loisir sportif". Le con blanc pourra être pêché sans quotas ; le con rouge, de plus en plus rare dans nos mers européennes, sera traité avec parcimonie. Avis aux gastronomes : le filet de con étant un peu sec, il est bon de le faire tremper dans l'oseille avant de le cuisiner.
samedi 9 décembre 2017
RIP
Johnny s'en est allé. C'est notre lot à tous. Depuis que ses albums étaient moins rock je le suivais de loin. Je reconnais sa puissance vocale et sa présence scénique exceptionnelles ; je comprends qu'on éprouve admiration et sympathie pour lui, mais l'idolâtrie c'est un truc qui m'échappe. En revanche, j'ai trouvé le petit mot de sa femme très touchant.
Regrets de voir parti Jean d'Ormesson. Je n'ai lu aucun de ses livres, je n'avais pas les mêmes goûts politiques, mais j'admirais sa culture et son sens de la répartie. Il a longtemps fait mes délices, le vendredi soir, quand, sur France Inter, il se mesurait à Roland Leroy, le communiste. D'Ormesson ? Ce qu'on appelait autrefois un bel esprit ; peut-être une race en voie d'extinction...
Je déplore qu'on ait si peu parlé de la disparition du professeur Cabrol, il y a cinq mois. Il a plus fait pour la survie de ses contemporains que les millionnaires du ballon rond dont on nous rebat les oreilles (sauf sur France Culture, Dieu merci).
Ma plus grande tristesse de cette dernière quinzaine, c'est le décès de Daniel, un ami simple et rayonnant, qu'on ne pouvait pas ne pas aimer. Ses funérailles n'étaient pas nationales mais ses amis nombreux, et navrés. La gentille Louise ne méritait pas cela. Dire que la dernière fois que je l'ai croisé, j'ai failli ne pas m'arrêter, pris en vélo dans un flot de voitures ; nous avons échangé quelques mots, une brève étreinte. C'était quasiment hier. Il nous manque déjà.
Regrets de voir parti Jean d'Ormesson. Je n'ai lu aucun de ses livres, je n'avais pas les mêmes goûts politiques, mais j'admirais sa culture et son sens de la répartie. Il a longtemps fait mes délices, le vendredi soir, quand, sur France Inter, il se mesurait à Roland Leroy, le communiste. D'Ormesson ? Ce qu'on appelait autrefois un bel esprit ; peut-être une race en voie d'extinction...
Je déplore qu'on ait si peu parlé de la disparition du professeur Cabrol, il y a cinq mois. Il a plus fait pour la survie de ses contemporains que les millionnaires du ballon rond dont on nous rebat les oreilles (sauf sur France Culture, Dieu merci).
Ma plus grande tristesse de cette dernière quinzaine, c'est le décès de Daniel, un ami simple et rayonnant, qu'on ne pouvait pas ne pas aimer. Ses funérailles n'étaient pas nationales mais ses amis nombreux, et navrés. La gentille Louise ne méritait pas cela. Dire que la dernière fois que je l'ai croisé, j'ai failli ne pas m'arrêter, pris en vélo dans un flot de voitures ; nous avons échangé quelques mots, une brève étreinte. C'était quasiment hier. Il nous manque déjà.
UNE NOUVELLE FORME DE PUB...ALGIE
Enfer et putréfaction, la crétinerie de la publicité n'a-t-elle pas de fond ? A la regarder quelques temps il vous vient un vertige ; à l'écouter trop souvent on en souhaiterait la surdité...
Le cadeau Bonux, l'efficacité de Génie, le détartrage de Calgon, le petit coup d'Omo (hou, la vilaine !) c'est le lessivage cérébral . Vos tissus cérébelleux sont liquéfiés, décolorés et ramollis, comme neufs, quoi.
Toutes ces grandes enseignes qui ne veulent que mon bien et qui me font comprendre que lorsque j'achète un produit à son prix normal je suis un dolichocéphale puisque, si je l'avais acheté en promotion, gratuit à partir du troisième article, j'aurais fait une économie phénoménale. Évidemment, à ce train-là, pour stocker toutes mes promos il faudrait que je construise une annexe à ma modeste demeure, mais cela est une autre histoire.
Le problème c'est que la pub, pire que le gaz moutarde et le pet dans le lit, s'insinue partout : à la radio, il n'y a plus que France culture et France Musique pour épargner à mes oreilles les fadaises commerciales. A la télévision, je suis obligé d'enregistrer les films pour pouvoir zapper les avalanches de tromblonneries ; et encore, je dois asticoter frénétiquement la télécommande pour sauter d'une pub à l'autre. Épuisant !
Je ne lui échappe que sur la mer, lorsque les seuls bruits qui m'atteignent viennent des vagues, de ma pagaie et des mouettes. A l'horizon, pas un faux capitaine pour me dire que les croquettes de poisson Tartempion sont les plus croustillantes, ni un navigateur de music-hall pour me vanter le déodorant qui attire les sirènes.
A quand les annonces muettes sous-titrées ? Sauf pour les sonotones, cela va de soi.
Le cadeau Bonux, l'efficacité de Génie, le détartrage de Calgon, le petit coup d'Omo (hou, la vilaine !) c'est le lessivage cérébral . Vos tissus cérébelleux sont liquéfiés, décolorés et ramollis, comme neufs, quoi.
Toutes ces grandes enseignes qui ne veulent que mon bien et qui me font comprendre que lorsque j'achète un produit à son prix normal je suis un dolichocéphale puisque, si je l'avais acheté en promotion, gratuit à partir du troisième article, j'aurais fait une économie phénoménale. Évidemment, à ce train-là, pour stocker toutes mes promos il faudrait que je construise une annexe à ma modeste demeure, mais cela est une autre histoire.
Le problème c'est que la pub, pire que le gaz moutarde et le pet dans le lit, s'insinue partout : à la radio, il n'y a plus que France culture et France Musique pour épargner à mes oreilles les fadaises commerciales. A la télévision, je suis obligé d'enregistrer les films pour pouvoir zapper les avalanches de tromblonneries ; et encore, je dois asticoter frénétiquement la télécommande pour sauter d'une pub à l'autre. Épuisant !
Je ne lui échappe que sur la mer, lorsque les seuls bruits qui m'atteignent viennent des vagues, de ma pagaie et des mouettes. A l'horizon, pas un faux capitaine pour me dire que les croquettes de poisson Tartempion sont les plus croustillantes, ni un navigateur de music-hall pour me vanter le déodorant qui attire les sirènes.
A quand les annonces muettes sous-titrées ? Sauf pour les sonotones, cela va de soi.
Inscription à :
Articles (Atom)