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lundi 5 mars 2018

VOUS BOIREZ BIEN UN P'TIT COUP ?

     J'ai ma littérature à moi, et ma façon de classer les auteurs : dans ma bibliothèque-cave, les livres sont autant de bouteilles et ouvrir un bouquin c'est comme déboucher un vin.
    Il y a les écrivains champagne : c'est léger, souple et pétillant. Une flûte de Cocteau ou de d'Ormesson, ça ne se refuse pas !
    Il y a les écrivains bons crus de terroir : une belle fiasque de Vincenot ou de Pourrat, aux saveurs boisées, vous met sur la langue le souvenir des lieux sauvages.
    Il y a les écrivains AOC : on sait ce qu'on boit. Cela a de la cuisse et du bouquet, jamais en perte de qualité. Ne pas se refuser un godet de Marcel Aymé, de Colette ou de Modiano.
    Il y a les écrivains piquettes : on voit un échantillon qui traîne, on le débouche et toc ! Dévastation du palais, destop dans la tuyauterie intime. On ne cherche même pas à lire le nom sur l'étiquette...
    Il y a les écrivains Kiravi* : c'est du pinard sous plastique, ça désoiffe sur le coup mais ça manque de caractère. On en boit toujours trop, mais on y revient : pour les uns c'est du Harlequin, pour d'autres du Série noire, etc.
    Il y a les écrivains vieux cognac (armagnac ou calva, je ne suis pas sexiste) : ça tient longtemps en bouche avec des parfums de violettes et de fruits buissonniers. Impossible de se lasser de déguster un ballon de Montaigne, de Diderot, de Flaubert, de Hesse ou de Camus.
    En ce qui concerne les vins trop jeunes, laissons-les mûrir en cave. Le temps fera son oeuvre.

* Ou Margnat Village, si vous préférez, et toute autre bibine d'antan.

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