Voyons, comment dit-on ? Prendre des vessies pour des lanternes, se monter le bourrichon, s'autocouillonner, se balancer du guano dans les mirettes, se jouer de la mandoline ?
L'humain, dont je suis un exemplaire lambda (mais néo-béotien) a l'art de se faire des illusions : comme mon ami Trump qui croit sauver la planète en la forant (Drill, baby, drill !) ; comme Bryan Johnson qui pense ne jamais vieillir et encore moins mourir.
Ceci dit, en ce qui concerne Bryan Johnson, je confesse une certaine mauvaise foi. Mais j'ai des excuses ; en fait, je suis terrifié à l'idée que lui ou un autre transhumaniste trouve le moyen de renvoyer Jeanne Calmant au statut d'ex-recordwoman du retard à clamser. Pourquoi ? S'ils y arrivent, connaissant ces humanistes désintéressés, ils mettront leurs produits et technologies sur le marché à des prix stratosphériques. Et qui se les paiera ? Moi, mon épicier arabe, mon facteur, mon garagiste ?
Pas besoin de vous faire un dessin : j'en transpire déjà... Trump*, Poutine, Kim Jong-UN, vivant jusqu'à 130, 140, 150 ans. Allo ! Non mais allo, quoi !
Toujours dans le registre du doux rêve, du pot au lait pérettien, du château espagnol, je me délecte de la floraison des monnaies virtuelles : ah ! mes agneaux, heureusement qu'il y a cette bonne vieille amnésie qui nous vide le carafon, sinon, nous nous rappellerions le papier-monnaie du père Law, les assignats, les emprunts russes (j'en ai une liasse dans un dossier), les placements Madoff**. Même le bitcoin m'inspire un anxieux respect ; déjà que ce nom fait chauffer ma cafetière cérébrale : la machine à biter les cons, le paradis du bête et con, effondrement des bourses et des bit co(i)ns. Doux Jésus !
Pour achever cet article, dont je suis particulièrement content, je vous signale, chers Nobés, que, dorénavant, je conclurai mes bafouilles par cette citation de ma philosophe préférée, l'hypertétinoïdale Nabilla : Allo! Non, mais allo, quoi !
*Je vous conseille mon article du 3/06/2016, Trump (Trump pète, de là renommé).
**Pour la petite histoire, Madoff, mort à 83 ans, était un sacré bon financier, puisqu'il s'est gavé 48 ans et n'a remboursé sa dette que 11 ans et 4 mois.
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