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dimanche 6 novembre 2016

CRISE GRISE

    Il y en a que la crise dégoûte, d'autres qui connaissent des crises de goutte, moi je traverse plutôt des crises de doute.
    Le plus souvent celle de l'écrivain, quand je n'arrive pas à me défaire de cette impression de n'être pas au niveau des autres, qui ont l'air si sûrs d'eux. Ou quand je finis d'écrire un livre et que je me demande si ne ne viens pas de pondre une bouse.
    Pourtant en ce moment c'est une autre question qui me tenaille : lorsque j'entends les candidats aux primaires, à gauche comme à droite, j'en viens à douter de mon catéchisme personnel.
    Et s'ils avaient raison ? Après tout, la Terre va peut-être se guérir par elle-même de toutes les blessures que nous lui avons infligées : le réchauffement climatique ne sera qu'une parenthèse, les sols et les eaux finiront par digérer toutes les pollutions, les populations animales se reconstitueront spontanément.
    Et si l'idéologie ultralibérale était la bonne ? Après tout, une vie d'homme peut se remplir avec le comblement des déficits, la croissance à tous* prix, l'esclavage social. Vit-on si mal à l'ombre de la précarité lorsqu'on a un big mac dans le gosier ?
    Finalement, mes préoccupations environnementales et altermondialistes** ne sont peut-être qu'un pathos d'occidental privilégié !
    Allez, aujourd'hui, plutôt que de prendre mon vélo je vais brûler de l'essence et à midi je vais me taper une côte de boeuf-frites-mayonnaise en visionnant un discours de Trump sur mon ordi...

*Je mets un S volontairement.
**Au sens étymologique du terme.

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