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lundi 18 janvier 2021

LE FOUFOOT

      On ne saurait me soupçonner de footophobisme primaire, moi qui ai pratiqué le ballon rond jusqu'aux portes de la quarantaine, mais, par les mille pustules de Belzébuth, à l'heure où la moissonneuse covidienne fauche tous les regains d'optimisme et ratatine les porte-monnaie, on me provoque, on me cherche la misère, on traite ma mère !!

    J'étais pourtant tranquille, hyperzen, supercool, comme si j'étais sorti d'une séance de méditation chez Ricard, André et Jollien, ou d'une cérémonie du thé avec le Dalaï-lama. Et là, le coup de dague dans les reins, la gifle dans la nuque, la provoc' limite vicieuse, le truc qui te fait péter la chaudière : pour le transfert d'un joueur, monsieur K.M. -initiales prémonitoires, au demeurant sympathique (avec son petit quelque chose d'Henri Salvador), on parle d'une somme de 150 millions d'euros.

 Ce fut comme si on m'avait tartiné les alibofis avec du piment scorpion. Comment ! Le foudeballe, en pleine déconfiture, avec ses stades vides et ses sponsors en berne, continue insolemment à brasser du chou, à souffler sur la braise, à se beurrer les épinards !

    Si j'entreprenais demain une campagne de financement participatif (par exemple pour un projet de protection des artisous* de Vergezac) je serais certain de culminer à trois ou quatre mille euros ; alors, cent cinquante millions... Rassurez-moi, cela ne se passe pas sur ma planète, c'est la dernière déconnade de Bigard, le dérapage mental d'un auteur de science-fiction (vu la somme sidérale)...

    Tout ça pour taper dans un ballon -certes brillamment ; j'en connais qui tapent aussi dans le ballon (de rouge) mais eux ils payent, ils ne dribblent que les réverbères et les parcmètres, ils ne font pas de glissade sur les pelouses mais sur les merdes de chien. 

    Bon, je sais, j'ai tort de m'énerver ; pourtant, reconnaissez, au moment où l'on parlait de diminuer les salaires des footballeurs de moitié, où l'on se disait qu'un peu de bon sens allait revenir sur ce business sportif délirant, toc ! La rechute : le monde d'après est comme le monde d'avant. Comment voulez-vous que je n'aie pas mes vapeurs ?!

    Dire qu'il y a des tas de chaînes sur lesquelles on pérore à s'en péter la luette sur les vertus du tacle glissé et du 4-4-2, et qu'il n'y en a qu'une pour consacrer une heure quotidienne aux chemins de la philosophie. Tiens, je ferais mieux d'aller me jeter un ballon... de cognac derrière la cravate ; qu'importe le foot con pourvu qu'on ait l'ivresse...

   

*acariens qui donnent, à certaines tommes auvergnates, un goût sauvage.

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