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vendredi 17 mars 2017

DU PRINCIPE DE LA FESSÉE

    Il y a presque trois ans je m'insurgeais contre le projet de loi sur la fessée (PANPAN ! , article du 20 mai 2014) ; aujourd'hui qu'il est presque entériné* - et non enterré, hélas- un parallèle foudroyant traverse mon esprit : le renoncement à la fessée ne marquerait-il pas le renoncement à une forme d'éducation ?
    A ce stade de la réflexion j'imagine le désarroi du lecteur fustigophobe. Alors je m'explique !
    Pour avoir rencontré un assez grand nombre de gamins, j'ai pu constater que la plupart, s'ils n'ont pas été corrompus par le laxisme, peuvent être éduqués sans le recours à la tape culière.
    Néanmoins, une minorité se montre rétive, provocatrice et sourde à toute parole de raison : en général, ces enfants sont amendables à condition d'agir immédiatement, avec toute la gravité nécessaire. Si, malgré cette action, ils persistent, vous êtes devant un cas difficile qui peut relever de gens d'une autre compétence.
    Les enfants qui ne se voient imposer aucune limite peuvent devenir odieux, même les plus gentils (j'ai vu des collègues littéralement martyrisés par leurs élèves) : la fessée -nous ne parlons pas d'une correction violente, la tape, peuvent être la borne qui matérialise le point à ne pas franchir.
    Données à la première incartade, avec le sérieux et l'explication nécessaires, elles doivent éviter la redite et la surenchère, car, règle absolue, si à votre deuxième avertissement rien ne se passe, tout gamin comprend parfaitement que vous venez de lui délivrer un permis d'en faire à sa tête.
    J'ai beau m'introspecter, je n'arrive pas à éprouver de ressentiment à l'encontre de mon père, qui m'administra jadis quelques avoinées assez méritées. Mon jeune âge pétulant ne s'en est pas porté plus mal.
    J'ai connu des élèves, battus chez eux (et cela c'est impardonnable), très doux dans leurs relations écolières, alors que des enfants jamais contredits ni fessés, frappaient leurs parents et se montraient odieux avec leurs camarades.
    Achevons donc cet article, dont j'espère qu'il provoquera des lettres d'insultes et des critiques enflammées de pédopsys et des ligues de vertu familiale...
    Le combat contre la fessée me fait autant hurler que me fit bramer l'idée d'introduire des caméras dans le dernier collège où j'ai sévi et que me fait braire celle de disposer de personnels de sécurité dans les établissements. Un lieu de savoir fréquenté par des jeunes normalement éduqués n'a pas besoin de tout ce fatras sécuritaire : en venir à l'utiliser, c'est admettre qu'on a "foiré" lamentablement toute pédagogie.
     Le prochain stade ce sera quoi ? Des kapos, des miradors. J'ai entendu parler de portiques de détection des métaux ! En n'usant pas d'autorité à l'instant voulu, dans le bon tempo, on se condamne à la démesure, tôt ou tard, on crétinise les élèves normaux, on voue à l'enfer les gentils.
    Pour ceux qui auraient un doute : je suis contre la pénalisation de la fessée, craignant par ailleurs qu'on en vienne à interdire les stimulations postérieures de couple, dits piments de Cupidon.

*Pas tout à fait, puisque le Conseil constitutionnel l'a retoqué.

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