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mardi 1 novembre 2016

L'UBUTOPIE

    Nous aimerions vivre une utopie  mais le monde, dans son état actuel, ne nous propose qu'une ubutopie. Certains essaient de nous faire croire que nous marchons dans une sorte de disneyland alors que nous avançons dans les avenues d'Absurdland.
    Il y a belle lurette que ceux qui façonnent le monde ont dépassé les plus fêlés penseurs de la pataphysique. Sous l'apparence lisse de la rigueur et de la logique les lézardes apparaissent mais, comme chez Ubu dans sa démesure et les fonctionnaires kafkaïens dans leur religion normaliste, l'absurdité bourgeonne, pousse, sans faire éclater l'enveloppe coriace du réalisme politico-économique.
    Dans ce monde déjà surchargé fleurissent les projets surdimensionnés ; notre voracité augmente et exige toujours plus de chair d'une planète exsangue ; les compteurs démographiques s'affolent -à l'inverse de ceux des animaux libres (sauvages, terme douteux)- et je ne me risquerais pas à parier sur un ralentissement du phénomène.
    A l'anthropocène, mot aussi judicieux que neutre, je préfèrerais l'anthropobscène. Car, en notre beau royaume d'Ubutopie, la petite misère quotidienne est sublimée par la vie rêvée de la pub, les conceptions démentes portent les doux noms de progrès et modernité !
    Pourtant , comme pour une anamorphose, si nous enlevions le cylindre réfléchissant qui enjolive le réel nous verrions le terrifiant non-sens de nos certitudes actuelles.
    Non, la conurbation Fukuoka-Tokyo n'est pas un paradis urbain mais une colossale absurdité de mille kilomètres où il ne subsiste que des traces de nature.
    Non, les ingrédients du béton et du ciment ne poussent pas comme des radis mais exigent leurs rations gigantesques arrachées aux plages, rivières et montagnes.
    Non, le capitalisme (s'il est le moindre mal) n'est pas le couronnement abouti de plusieurs siècles de progrès, et l'on ne me fera pas croire que l'intelligence humaine est incapable de concevoir un système qui sera moins destructeur des êtres et de la planète.
    La solution ne viendra pas de ma petite tête de piaf, malgré tout, si nous ne voulons pas finir dans la trappe, happés par le crochet à phynances du père Ubu, il faudrait déjà ouvrir notre esprit à cette question...
                  Et si nous envisagions de recréer le monde ?

    Merdre, à la fin !

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