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vendredi 11 décembre 2015

MOMENT DE FAIBLESSE

    Le XXIème siècle ! Comme cela paraissait extraordinaire dans les années 50 : voitures qui volent (maintenant c'est plutôt voitures qu'on vole), immeubles arachnéens aux lignes élancées (là je n'ai pas besoin de vous faire un dessin...) ; transports publics gratuits, silencieux et ponctuels (mais nous touchons au domaine de la science-fiction) ; harmonie totale entre l'homme et la nature (sans commentaires... je garde tout mon venin pour la fin de la COP21).
    En vivant ce siècle j'ai l'impression d'un monde de l'insécurité volontaire, comme un pied écrasant les hommes pour les empêcher de s'ébattre ; fanatiques décérébrés, manipulateurs des médias,  esclavagistes multinationaux luttent contre la paix de l'esprit, qui ne peut rien leur rapporter.
    Certes -et vous aurez raison- vous m'objecterez que l'homo sapiens craignait l'accident de mammouth et que le bouseux du moyen-âge était livré à tous les rackets (activité qui n'a pas disparu depuis, bien au contraire). Soit, mais aujourd'hui, le progrès ne faisant jamais grève, les machines à angoisses connaissent des perfectionnements inouïs.
    Le désir d'un havre, d'un lieu où le tumulte du monde nous laisserait en repos, est légitime mais beaucoup d'entre nous n'auront jamais les moyens d'y accéder et d'autres peineront des années avant de le trouver.
    Moi, jobastron de première classe, je me dis qu'on pourrait s'offrir des espaces de sérénité, en remettant de la sobriété, de la lenteur et de la poésie dans ce monde. Mais là, nous ne sommes même plus dans le domaine de la science-fiction, nous entrons de plain pied dans le pays du rêve.
    Voilà, c'était mon quart d'heure bisounours ; je n'ai pourtant pas consommé de ces bonbons au chanvre indien comme on en trouve à Amsterdam !
    Ceci dit, rassurez-vous, un renvoi aigre ne saurait tarder.
   

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