Et bien oui, ils sont nécessaires... les trublions, les poils à gratter, les ennemis du prêt à penser, les détartreurs de tuyauterie sociale.
Les Besancenot, Bové, Cohn-Bendit, De Luca, Mélanchon, Rabhi, et en leur temps les Voltaire, Diderot, Zola, Camus, Dumont, Desproges, Coluche*...
Quelles que soient leur partialité, leur mauvaise foi ou leur part d'ombre éventuelles, même s'ils nous agacent ou nous indisposent, nous avons besoin d'eux. Car sans ces ludions de l'esprit l'air deviendrait irrrespirable. Nous serions bientôt asphyxiés par les gaz de l'ultra-libéralisme, les miasmes de l'écolo-scepticisme, les remugles politiques, les vapeurs insidieuses et toxiques de l'hypermercantilisme (là, vous avez le droit de m'allumer pour abus de mots en -isme).
Et si un jour cette race de moustiques s'éteint, si le monde n'est plus peuplé que de gentils indifférents, de consommateurs lobotomisés, de petits caporaux au garde à vous et d'hommes d'affaires à canines effilées, j'espère que j'aurai fait mes valises pour le voyage sans retour.
*J'y mêlerais bien la voix de femmes comme Éva Joly, Naomi Klein, Chantal Jouanno,...
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