Amis sportifs, je suis le seul intellectuel 50% sportif;
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amis, jeunes ou vieux, qui ne voulez pas mourir idiots, venez me rendre une petite visite de temps en temps.

mercredi 12 mars 2025

MOTPHOBIE

     Après un billet dont j'assume la noirceur et le pessimisme, il est temps, chers Nobés, que je revienne à des préoccupations plus légères et que je laisse parler ma fibre d'obtus congénital, mon fond néandertalien, ma goguenardise de nouveau béotien.

    Car, enfin, il faut que j'expectore toute ma irritation quant à certains mots dont on nous rebat les esgourdes, à commencer par genré ! Genré, non genré, pas tout à fait genré, genré mais pas trop... Ça commence à me courir sur le haricot. Depuis ma naissance, je me balade avec mon petit costume trois pièces et je ne me suis jamais plaint à ma maman de ce choix que je n'ai pas fait ; et comme je suis un gentil garçon, je me réjouis de ce que les femmes, de leur côté, promènent des attributs particuliers, auxquels je voue une tendresse particulière. Tout le reste n'est que littérature.

    Réenchanter : celui-là, il me file des frissons dans les dents. Un sommet de niaiserie, de cuculerie pralinesque, souvent récupéré par les plus sordides propositions commerciales. Réenchanter le monde : après vingt siècles de guerre et tous leurs dommages collatéraux : bon courage !

    Tiens, je m'étais presque calmé, et puis voilà qu'un petit présentateur pommadé vient me susurrer, avec la bouche en cul de poule, un inclusif qui me tire l'ire* derechef. Ventre Saint-Gris, l'envie brutale de faire de la purée de cuistre, de la bouillie de trissotin, de la compote de cons !

    Un qui m'a amené au bord de l'explosion, c'est réensauvager : un brave nordique, végan pur et dur, prônait la disparition de la viande et des pâtures concomitantes. L'innocent : près des villes, ce serait la porte grande ouverte à l'urbanisation. Commencez, déjà, par laisser la vie sauvage tranquille.

    Moi qui aime me plonger dans le cœur des forêts auvergnates, rentrer jusqu'à la taille dans les rivières (sans bottes), on vient me provoquer, m'escarmoucher avec des spectacles et des expériences immersifs. Et les mecs, vingt ans de kayak en mer, je ne vous ai pas attendu pour m'immerger, mais pas dans une salle obscure ou avec un coach pour me tenir la main. Cornegidouille !

    Enfin, je vais abréger mon martyre avec, peut-être, le pire de tous : iconique. Et vas-y que je te vois des icônes partout ! Enlève le premier i, ça te fera du bien. Un chanteuse iconique, un(e) acteur(-trice) iconique, un sportif iconique ; enlève le i et met un m, ça me fera des vacances. Ironique, encore, ça passerait.            

   Non, j'ai beau chercher, je ne vois qu'une personnalité iconique -il faut dire qu'elle a deux sacrés jolis cônes- c'est Nab, ma philosophe préférée. Allo! Non, mais allo, quoi !


*Celui-là, déjà fait dans un vieil article de Yadupéku, ne m'a pas rapporté un kopek ! Si vous avez le goût de l'archéologie, vous pouvez toujours le chercher...

 

     

dimanche 9 mars 2025

JET D'HUMEUR NOIRE

     De tous les animaux, le plus indécrottable est l'homme. Aux bêtes, on peut apprendre à tempérer leur agressivité, à dominer leurs instincts, à faire société. L'homme ?

    Des saint laïcs, les plus fins moralistes, des philosophes lumineux, ont eu beau l'inciter à la bienveillance, l'équanimité et la modération, échec sur toute la ligne ! En dépit de vingt siècles de civilisation, de leçons historiques et de vertueuses pensées, ce sont toujours les mêmes violences, les mêmes accaparements, le même sadisme.

    Qu'importe que le viol et le meurtre soient perpétrés en toge, en armure ou en treillis, si la férocité imbécile demeure ! Car, comment appeler celui qui investit une fortune dans des outils de mort et refuse l'argent à la médecine ? Un idiot, un inconséquent, un aliéné ? 

    Malheureusement, c'est un genre d'homme éternel, dont chaque génération engendre sa portée, toujours bien trop nombreuse. Il est parfois considéré comme un héros -au moins au sens historique-, héros dont la légende n'est, sous le manteau de la fable, que ruines de peuples agressés, meurtres, exactions ou destructions. Cet homme, il s'appelle Gengis Khan ou Alexandre le Grand, Napoléon ou Hitler, Franco, Caucescu ou Pinochet, Staline ou Poutine, voire Trump... Tout à sa gloire, à ses rêves de grandeurs, il piétine et écrase, incapable de ressentir la douleur, la souffrance et le désespoir qu'il inflige aux autres.

    Où est l'intelligence de celui qui estropie sous les bombes, torture de façon organisée, viole parce qu'il a momentanément pouvoir sur l'autre ? On en préfèrerait presque l'IA -si elle n'est pas programmée par un des ces dangereux "humanistes"- ou on en viendrait à espérer une invasion d'extra-terrestres qui ratatineraient toutes les fientes humaines, souteneurs, dictateurs, narcotrafiquants, politiciens véreux, marchands de sommeil, prédateurs de tout poil...

    Autant rêver de l'arrivée de Jésus, en astronef, sur la place Saint-Pierre.

 

*Palmarès des trucideurs

Champion, avec félicitations du jury : Mao, 70 millions de morts 

Prix d'excellence : Gengis Khan, 40 millions

Prix d'honneur : Hitler, 25 millions

Premier accessit : Staline, 20 millions

Prix spécial du jury : Pol Pot, 2 millions (mais 1/4 de sa population). 

Prix d'encouragement : Napoléon, 2 millions.

Prix du meilleur espoir : Poutine.