Amis sportifs, je suis le seul intellectuel 50% sportif;
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lundi 7 mars 2022

L'ÉCOLO CULOTTÉ (1)

 

De quel droit je m’attaque aux sportifs ? Du droit de celui qui pratique depuis soixante ans (et encore, je suis modeste parce que, nourrisson, je m’agitais déjà comme un spermatozoïde au moment du sprint final).

Aujourd’hui le sport s’abat sur le monde comme, au Moyen-Âge, la vérole sur le bas-clergé : tous les mois il en sort un nouveau dont les adeptes ambitionnent illico d’en vivre, histoire de ne pas finir technicien de surface… ou prof ! Il existe des compétitions professionnelles de bûcheronnage (les feignasses, au lieu d’aller tailler du bois pour mon poêle !), deux championnats du monde de fléchettes (ne riez pas mes agneaux, les vainqueurs repartent avec 100 à 200 000 euros de gain). Et je ne vous parle pas des compétions de boccia, de crosse québécoise, de torball ou de pétéca (succédané du fameux pilou niçois).                                                            

Le rapport avec l’écologie ? Les transports. Tout ce monde-là se balade aux quatre coins du globe, matériel compris, avec un bilan carbone à dégoûter un moine tibétain.

Allez, caftons un peu : le gotha -et un peu le gros tas, aussi- du cyclisme démarrait sa saison, peinard, sur les routes méditerranéennes : aujourd’hui on les trimballe jusqu’aux Emirats Arabes unis (à une époque c’était le Qatar) où les amateurs de petite reine sont aussi nombreux que les forêts de hêtres. Et ils ne sont pas arrivés en bateau à voiles…

Le 24 janvier 2020, les médias se sont pâmés d’extase devant l’évènement mondial : un match de la NBA délocalisé à Paris Bercy. Les deux équipes et leurs staffs exportés à grand bruit des USA. Un déplacement de 6500 kms pour que 18 000 élus puissent respirer le parfum du basket (pas des baskets, malheureux !) d’Outre-Atlantique ! Et ce pour la modique somme de 315 euros (billet pour nécessiteux) et de 1600 euros (ticket -épiphanie oblige-pour ceux qui ont de la galette). Et ils ne sont pas venus en pédalos…

Une grande part de l’humanité pensant que nous avons du pétrole pour des siècles, ou que nous roulerons à l’hydrogène pour une poignée de figues, ne voit pas le problème posé par les sports mécaniques (là, je vais me faire une flopée d’amis). A chaque épreuve on brûle du carburant pour acheminer pilotes et spectateurs en un lieu où les uns regardent les autres consommer en un heure et demie l’équivalent de trois mois de pleins.

Conclusion : décidément, le respect de la planète et le business sportif ne font pas bon ménage.

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