De la petite bouilloire qui me sert de cerveau il sort régulièrement des idées saugrenues mais que j'affirme être les miennes.
Et voilà que tout à coup, comme une démangeaison peu convenable, il m'est venu le besoin urgent d'effectuer une mise au point quant aux mots et groupes de mots dont je réclame la paternité (avec une phrase comme celle-là je ne suis pas près d'avoir le Goncourt, peut-être le prix des Amis de la plume empesée).
La notion de nomadisme littéraire me tient à coeur : je n'ai jamais pu me faire à cette idée de "sous-genres" en littérature. Comme s'il était plus noble de raconter les pets de travers de notre chère petite personne que d'écrire un chef-d'oeuvre de science-fiction ou d'humour.
Bien que nous vivions dans un siècle moderne -c'est exactement ce que se disaient les gaulois en sirotant leur cervoise- les maisons d'édition restent encore très frileuses devant les livres dits "de genre" et bien des lecteurs aussi, malheureusement.
C'est pourquoi je réclame le droit au nomadisme littéraire, c'est-à-dire le droit à mêler plusieurs genres dans un même livre, passer du policier à l'humour en entreprenant un nouveau roman, jouer avec les codes quand ce jeu épice ce que l'on écrit ; et tout cela sans se retrouver mis au ban de la société littéraire.
Car le fabricant de "livres de genre" est une sorte de prolétaire du monde des Lettres, un quasimodo du roman, un frankenstein de l'écriture !
Et que sainte Nabilla m'arrache les miches si je ne continue pas à explorer les chemins méprisés de la littérature tant que j'y trouverai les parfums de l'existence. Le Goncourt, ce sera dans une autre vie...
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