Jésumarijosef, ma bonne dame, où est passé le bon temps de l'esclavage à la papa ? Parce que le servage moderne c'est pas une vie !
Si vous achetez un troupeau de salariés non domestiqués -une entreprise quoi !- il va falloir suer comme une bête pour réussir leur dressage. Par bonheur, un philantrope de mes amis (Bernard T.) m'a communiqué la recette du Vol au vent financier :
§ travailler vigoureusement la pâte à l'aide d'un bon licenciement boursier
§ asservir les salariés, bien les assaisonner avec un sublimé de peur et de division
§ assécher les fournisseurs (ils ne sont jamais assez amincis)
§ emprunter gros (le banquier se dresse gentiment et l'on n'a jamais trop de farce)
§ optimiser les restes [les bénefs] dans un PF*.
Vous en conviendrez, c'est épuisant et tout cela ne vaut pas la méthode traditionnelle : rapt et razzia, chaînes et fouet, marché au bois d'ébène...
Décidément, il n'y a plus de poésie en ce bas-monde ; même l'asservissement n'est plus ce qu'il était. Les négriers portent costume-cravate, pérorent sur les vertus du libéralisme, et on aurait presque envie de les remercier.
Bien, bien ; avant que Bolloré ne privatise ma plage et mes vagues, je vais prendre mon morey et me casser, histoire de me soumettre à la mer. DMOS
*PF : paradis fiscal, parfisc pour les amateurs d'abréviations.
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