Pour beaucoup d'éditeurs et de lecteurs la science-fiction c'est l'horreur, la médiocrité et la dégoûtation. Je ne m'explique toujours pas la force de ce rejet. Comme eux, je suis exaspéré par les pâles imitateurs de Tolkien et de Lewis mais je trouve à ce genre littéraire de la richesse et de la pertinence. Et les meilleurs livres du genre n'ont rien à envier au roman sentimental, psychologique ou réaliste.
Sa richesse tient à l'absence de brides pour l'imagination et au nombre de sous-genres (exploration, robot et androïde, anticipation, épopée galactique, fantaisie héroïque, post-apocalypse, uchronie,...).
Malgré tout c'est dans le domaine de la pertinence que la SF se distingue ; les intellectuels et les politiques des années soixante pouvaient faire des gorges chaudes en écoutant les Dumont et les Dorst -"Vos propositions, mon cher, c'est de la science-fiction !"- aujourd'hui leurs successeurs sont confrontés à la réalité des faits.
Ainsi, tous ceux qui vont pratiquer l'esquive, la langue de bois (donc renouvelable) et les envolées lyriques avec frein à main serré, à l'occasion de la COP 21, seraient bien inspirés de lire deux romans qui ont laissé des traces dans mon esprit : Sècheresse de J.G.Ballard (1964) et Les monades urbaines de R. Silverberg (1971).
Et s'ils ont besoin d'un petit pousse-café, ils peuvent siroter la longue nouvelle "Fin de siècle" dans le recueil Futurs sans avenir de J.Sternberg (1971).
N.B. : Cette rubrique n'est pas à sens unique. Ceux de mes lecteurs qui auraient des livres à me conseiller peuvent me laisser une note dans les commentaires.
P.S. : Ah, les bougres de petits vampires... Je n'avais même pas achevé mes corrections qu'il y avait déjà six lecteurs. Gourmands, va !
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