Quand on me parle de low cost je ne peux m'empêcher d'entendre law coast : la loi des frères de la côte, ces flibustiers qui écumaient les Caraïbes... c'est à dire pas de loi, le principe étant de rançonner tout ce qui passe.
Car il y a toujours quelqu'un qui paye le pas cher ; le low cost c'est le low employé, le low service, la low considération.
Low cost ça sonne mieux que au rabais, pourtant la réalité c'est que lorsque j'achète un billet low cost j'accepte d'être considéré comme un économiquement faible : cela m'irrite, mais pas autant que ça me fiche les chocottes parce que quand j'obtiens un aller-retour à Londres pour soixante euros je me dis que pour ce prix ils n'ont pas pris le temps de tout vérifier.
Au moment du décollage, dans un dernier sursaut d'humour, je me dis qu'ils n'ont pas pu serrer les prix ET les boulons. Et pendant tout le vol je prie tous les saints de la création de ne pas me laisser tomber.
Le train low cost pour Paris c'est arriver dans la banlieue est, puis s'envoyer le RER avant le métro bondé : cette seule perspective m'emplit d'un bonheur sans mélange.
Mais le pire dans le low cost c'est ce qu'il dit de notre monde et de ses ségrégations.
Et si on se remettait à parler français, avec une pointe de positivisme : pourquoi pas les places à prix d'amis, à prix réduit, au juste prix ?
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