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lundi 23 juin 2014

ARCHI : L'ART CHIE

    Jésumarijosef, je pédalais nonchalamment, jetant un oeil distrait -mais pas trop- aux jolies femmes estivalement vêtues, quand un panneau m'interpella : "Prochainement ici Les Jardins d'Ithaque". Et, alors que mon esprit voguait déjà vers Homère, mes yeux descendirent jusqu'à la représentation du projet : derrière trois arbrisseaux, un rectangle de béton, égayé de blanc et de marron, orné de balcons pleins qui sont à l'architecture ce que les poches sous les yeux sont pour les acteurs quinquagénaires.
    La violence du décalage entre la légende et le dessin était telle que j'entrai dans une phase de fulmination ; parlant tout seul sur mon vélo -ce qui m'arrive de plus en plus souvent- je me complus à dire tout le mal que je pense du Bauhaus (et surtout de ses épigones) ainsi que de Le Corbusier et les architectes brutalistes qui ont précipité l'esthétique de nos villes vers le degré zéro de la séduction. Moi qui, pour la période moderne, suis un amoureux de l'architecture organique, de Franck Lloyd Wright et autres Gaudi ou Boffill, toutes ces copies consternantes de bâtiments qui étaient novateurs dans les années 30 me font entrer dans un état de rage.
    Car rien n'égale la beauté d'un corps féminin, la naissance d'une poitrine, l'épanouissement d'une croupe, la tendresse d'une épaule, la fine cambrure d'un pied ; or, plus une courbe dans la construction standard contemporaine ; de l'angle, du carré, du pointu ! Outre sa dimension humaine, l'architecture a perdu sa part féminine, préférant le massif et le viril à la volupté. Et qu'y a-t-il de plus phallique que ces immeubles-tours des quartiers d'affaires ? Autant  d'endroits où je n'aurai pas envie de me nicher.
    Allez, je prends mon morey et je me casse. DMOS

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