Amis sportifs, je suis le seul intellectuel 50% sportif;
amis intellectuels, je suis le seul sportif 50% intellectuel;
amis cons, allez surfer ailleurs;
amis, jeunes ou vieux, qui ne voulez pas mourir idiots, venez me rendre une petite visite de temps en temps.

mardi 19 mai 2015

DEUX FLEURS DU PRINTEMPS

    Jésumarijosef, aujourd'hui j'ai trempé ma plume dans le miel ; dans la rue j'ai trouvé toutes les femmes belles (enfin, certaines plus belles que d'autres), les hommes sympathiques et le fond de l'air suave ! Il faut dire...
    Ce matin deux nouvelles sont venues caresser mon oreille et depuis la vie m'est douce comme un loukoum.
    Cela a commencé par les ventes en hausse dans les librairies sauf -bigarreau sur le gâteau- pour Ah, ma zone!, qui a connu une réconfortante stagnation. A ce stade j'ai ressenti les premiers chatouillements d'une intense jubilation.
    A peine plus tard, seconde bouffée de bonheur : chiffre d'affaires en baisse pour Ma queue d'os  qui s'apprête à fermer 700 de ses garg...restaurants. Là, j'ai mis un frein aux prémices de mon épectase, histoire de ne pas passer l'arme à gauche en un moment aussi rare.
    Allez, je ne prends pas mon morey (samedi matin j'ai assez taquiné mon arthrose sur les vagues) mais je me casse, histoire de transmettre les bonnes nouvelles à quelques copains. DMOS

dimanche 17 mai 2015

L'HOMME A TÊTE DE CHIOTTE

    Ce dessin de Lucile Auvray-Dragacci, qui vous est familier, sera l'élément principal dans la couverture de mon livre internet gratuit MA GUEULE OUVERTE.
    Normalement, vous pourrez le lire sur internet à partir du 22 mai 18h.30 ! Outre ce dessin, vous y retrouverez quelques articles de mon blog, mais la presque totalité du texte est composée d'inédits.
    Je sais que je suis encore tout petit ; seuls vous, mes petits vampires, et tous mes lecteurs pouvez me permettre de grandir, sachant que je veux juste faire bouger les lignes.
   La notoriété, le yacht à Saint-Tropez, le mérite agricole, je laisse cela aux autres, sans regrets. Toute mon énergie je la tire de trois volontés : exprimer mon amour de la Terre et l'erreur que nous commettons en pensant vivre en dépit d'elle ; introduire un peu d'air frais dans le monde du livre et notamment le droit au nomadisme littéraire, au mélange des genres ; transmettre mes convictions en passant par la dérision constructive (je tiens à cette expression).
    Mon ambition est disproportionnée au vu de ma surface médiatique ? On verra bien : il faut commencer par combattre, même si l'échec ne peut être exclu.
    Alors je compte sur vous pour diffuser mon mauvais esprit ; je suis pugnace mais pas haineux, bienveillant mais pas gentil, et je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi ce monde -qui est un vrai cadeau- survit dans autant de souffrances.
    Je crains d'être encore révolté à l'instant de mon dernier souffle ! Souhaitez-moi juste de ne jamais céder aux sirènes du conformisme, à la tentation du narcissisme et à l'influence pernicieuse de la crétinisation programmée.
    A vendredi 22 mai, mes chers petits vampires.
 


jeudi 14 mai 2015

GABRIEL CHEVALLIER

     Voilà un de ces auteurs, bon stylistes, qui risquent de disparaître au cours du siècle. Je n'en suis pas un spécialiste mais les trois de ces ouvrages que j'ai lus sont recommandables et un en particulier mériterait de rester.
    La plupart de ceux qui connaissent encore Gabriel Chevallier  vous citerons Clochemerle ce récit truculent, à consommer quand on a besoin de faire une cure de bonne humeur. Dans un registre plus acide on peut lire Sainte-Colline, dans lequel les affres du pensionnat sont cuisinées à l'humour corrosif.
    Cet auteur lyonnais à l'humeur rabelaisienne a pourtant écrit un brûlot, l'un des plus intéressants témoignages d'écrivain sur la guerre de 14, longtemps introuvable, La peur, qui, pour ceux qui sont passionnés par la grande guerre, constituera un excellent pendant aux incontournables de Dorgelès, Barbusse, Genevoix, Junger, Remarque.

lundi 11 mai 2015

L'ART : TAILLÉ EN PLEIN LARD ?

    Jésumarijosef, en ce moment ça taille à pleins bras dans les budgets de la culture ; même plus au rabot mais à la tronçonneuse. Et les zopos de nous chanter leur vieille rengaine : le théâtre ça coûte trop cher (mais pas les ronds-points), il ne faut pas favoriser les métiers de fainéants, l'Art c'est bien mais l'emploi
            l'équilibre budgétaire
               le sérieux dans la gestion... nous contraignent à des arbitrages !
    Eh bien, amis surfeurs, je pense tout le contraire (ce qui vous fait une belle jambe, je l'admets) : l'Art n'est pas facile ; il est nécessaire à l'humanité.
    Si un dessinateur de BD devait être payé à l'heure, au tarif d'un footballeur,  personne ne pourrait s'acheter un album.
    Les improvisations du gag debout (On dit stand up ? Ah bon...) laissent croire qu'on peut arriver sur une scène les mains dans les poches alors qu'un spectacle est souvent le fruit de plusieurs mois de travail, et sans machine à pointer... sachant que tout le temps consacré à l'élaboration est rétribué une misère, hormis exceptions notoires.
   Par exemple, un livre qui m'a coûté quatre ans et demi de travail -et que certains considèrent comme très honorable- m'a rapporté 220 euros dans l'année, de quoi payer un déplacement de mon plombier...
   Pourtant, si j'avais été, par malheur, nommé ministre de l'Education Nationale, j'aurais instauré (je ne sais pas pourquoi, mais tout à coup j'ai les poils de la moustache qui durcissent) une pratique artistique approfondie du primaire à la fin du collège, à raison de six heures par semaine, au moins. Théâtre, musique, écriture, peinture,... Des spécialités où les terroristes recrutent peu d'adeptes.
    Mais pas du bricolage, plutôt une pratique exigeante qui supposerait étude et travail avant le jeu.
    Pour beaucoup l'Art est de l'ordre du superflu,  mais quitte à choisir entre deux producteurs de vents, du trader ou de l'artiste, je préfère le second : au moins c'est du vent plein d'étoiles.
    Allez, je vais faire mon artiste sur mon morey. DMOS

   

samedi 9 mai 2015

PARTAGE

    Chers petits vampires, comme je vous fais très souvent cadeau de mes humeurs, j'ai décidé de me racheter (temporairement) en partageant avec vous un moment heureux.
    Aujourd'hui, onze heures du matin. Je pêche à la traîne sur mon kayak ; mer trop calme, chaleur qui monte. D'un coup je remonte une jolie oblade et dans le même instant une brise d'ouest, douce comme un souffle de jeune fille,  me rafraîchit, m'enveloppe, m'aère. Je regarde le poisson étincelant, le ciel bleu marbré des filaments de cirrus, et je respire le monde...
    Quelques minutes de bonheur.

vendredi 8 mai 2015

GUEULE DE CAFETIÈRE

    Parfois je me regarde dans un miroir et je vérifie que je n'ai pas une gueule de cafetière, parce que je suis souvent en ébullition.
    Tenez, deux petits bouillons qui viennent d'arriver à la surface de mon cerveau : quand je compare, parmi tous ceux que je connais,  le nombre des gens sympathiques et paisibles avec celui des crapules et des tordus je me demande pourquoi le monde est si malheureux, si vilain. Ce matin, j'ai entendu à la radio une publicité du style " You miss me, de Stephen Goodguy, le livre qui a conquis l'Amérique" et j'ai rêvé d'un lancement identique pour mon prochain roman : "Dévastation, de Dan Matthew, le livre qui a conquis l'amer Rick". Ou, si j'ai une groupie nonagénaire et alcoolique : "Dévastation, de Daniel Mathieu, le livre qui a conquis la mère hic!"
    Voilà, c'était ma contribution à la déconfiture de la littérature française...

jeudi 7 mai 2015

J'HÉSITE : BADER ou BAD DAY ?

    Jésumarijosef, on ne peut donc jamais être tranquille ! Je regardais fumer le earl grey à la russe dans mon bol à moi personnel quand, enfer et déréliction, je fus sauvagement agressé par ma radio que j'avais allumée par inadvertance.
    Et qu'ouïs-je ? La voix, toute d'assurance savante, d'un spécialiste à côté duquel je ne suis qu'un cloporte ; les sentences économiques et les visions politiques se succédaient, péremptoires, et déjà le goût de mon thé s'altérait (ne cherchez pas le calembour ou la contrepèterie).
    Qui me direz-vous ? Je n'ai pas bien retenu son nom ; Malin Mince... ou Minque, il me semble. Vous savez, un monsieur qui est conseiller politique, économiste, essayiste et dirigeant d'entreprise. A côté de lui j'ai l'impression d'être nu (je me réconforte mesquinement en me disant que je suis beaucoup plus musclé, notamment des quadriceps et des pectoraux). Dire que nous n'avons que deux ans de différence. Tant d'intelligence pour autant d'erreurs mémorables...
    Voilà, j'étais énervé.
    Je bus alors une gorgée de thé tiède, qui n'avait pas la suavité d'une tétée, et entendant parler de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes je concentrai ma colère sur ce thème -en quelque sorte, une ire à cibles-, me remémorant le projet du même type (jurassic project) de Ciudad Real.
    Je décidai alors de réchauffer mon thé et mon ire ; dès que le liquide fut à même de me brûler la gueule j'allai me vautrer devant l'ordi et ranimai ma mémoire défaillante (on n'a pas si bien écrit depuis Guy Des Cars).
    Résultat : aéroport de Ciudad Real, ouvert en 2008 et fermé en 2012 ; financé à 100%  par le secteur privé ; situé à une heure de TGV de  Madrid et de la côte andalouse ; d'un coût de 1,1 milliard, il était en vente à 100 millions (je n'ai pas trouvé de nouvelles fraîches sur son acquisition mais les acheteurs n'ont pas dû se bousculer au portillon).
    Voilà comment -ô fatal petit déjeuner- un paisible muesli aux fruits se transforma en raisins de la colère : l'aéroport nantais relève de la même démesure et je me demande toujours ce qui, chez les hopos*, l'emporte de l'art du mensonge ou de l'aveuglement...
    Sur ce, je parvins à rétablir mon humeur en me livrant à un suicide diététique : une tartine de pain-beurre-miel !
    Allez, je prends mon morey et je me casse. DMOS

*J'hésite, pour cette contraction, entre les hopos et les zopos. Si mes petits vampires lecteurs veulent bien laisser leur avis sur le sujet, je suis preneur.
   

vendredi 1 mai 2015

ANNEXES



                                                                   ANNEXE 1

               J’ai titré ce pamphlet LA REPUBLIQUE DES JOBASTRONS parce que comme moi, vous êtes des jobastrons, des gens qui croient au père Noël libéral : quand l’entreprise Monsanto dit que les molécules d’un insecticide disparaissent en arrivant sur le sol, nous la croyons ; quand des « spécialistes » nous expliquent qu’on retraite le mercure et le cyanure utilisés pour l’extraction de l’or –ou l’acide sulfurique et la soude pour l’uranium- nous nous rassurons ; quand un aménageur rase une pinède pour édifier une technopole « respectueuse de l’environnement » nous l’écoutons bouche bée.
               Nous gobons tout ce que ces messieurs qui dirigent le monde et savent tout sur tout assènent sans se troubler. Quelle que soit la dimension de leurs erreurs, rien ne semble les troubler, les décontenancer : nuage de Tchernobyl ; assèchement de la mer d’Aral, en cinquante-quatre ans, de 66458 à 3300 km2 ; les douze POP –polluants organiques persistants- qui truffent des produits laitiers, des viandes, des poissons, des crustacés… et le bateau de la suffisance décidoriale vogue, imperturbablement.

                                                                 ANNEXE 2

               Si, d’aventure, mes textes sont lus par quelques uns et atteignent par miracle la sphère médiatique qui flotte dans nos cieux comme un astre omnipotent, je me propose de fournir à d’éventuels contradicteurs le matériau d’objections bien senties. Voici quelques termes qui, jetés à ma face indigne d’écolo-anarchiste, seront du meilleur effet : immobiliste, passéiste, nostalgique d’une France disparue, anti-progressiste, irréaliste, idéologie dangereuse, déphasé par rapport  à la réalité économique, illusionnisme, déclaration de guerre à l’entreprise, doux rêveur, hurluberlu, candide, utopiste.








POUR AIGUISER VOTRE ESPRIT


TOINOU         Antoine Sylvère
LE DESERT DES DESERTS      Wilfried Thesiger
L’ETE GREC       Jacques Lacarrière
LE CHEVAL D’ORGUEIL     Pierre-Jakez Hélias
UN VILLAGE D’AUTREFOIS    Mahmout Makal
SOLEIL HOPI    Don C. Talayesva
LES DERNIERS ROIS DE THULE   Jean Malaurie
TRISTES TROPIQUES     Claude Lévi-Strauss
     Les pionniers :
LE PRINTEMPS SILENCIEUX (1962)      Rachel Carson
AVANT QUE NATURE MEURE (1964)     Jean Dorst
LA BOMBE P (1969)        Paul Ehrlich
NOUS N’AVONS QU’UNE TERRE (1971)    René Dubos et Barbara Ward
HALTE A LA CROISSANCE (1972)           Club de Rome  quasi introuvable
L’UTOPIE OU LA MORT (1973)             René Dumont

    Les aiguillons :
ARCHITECTURE SANS ARCHITECTE     Bernard   Rudofsky
LA FABRICATION DU CONSENTEMENT    Noam Chomsky
HISTOIRE DU PAYSAGE…  Jean Robert Pitte
L’HORIZON NEGATIF    Antoine Virilio
 SUR LA TELEVISION, CONTRE-FEUX       Pierre Bourdieu
ENTROPIE        Jeremy Rifkin
LA SOCIETE DU SPECTACLE     Guy Debord
LE TRIOMPHE DE LA CUPIDITE     Joseph Stiglitz
L’ARGENT NOIR       Pierre Péan
LE ROUGE ET LE VERT      Boris Komarov

    A consommer sans modération :
Edgar Morin, Michel Serres, Jean-Marie Pelt, Théodore Monod, Hubert Reeves, Albert Jacquart

    Pour le plaisir du furetage :
Ivan Illich, André Gorz (à lire absolument « Lettre à D. Histoire d’un amour), Yves Luginbuhl (surtout Paysages)