Amis sportifs, je suis le seul intellectuel 50% sportif;
amis intellectuels, je suis le seul sportif 50% intellectuel;
amis cons, allez surfer ailleurs;
amis, jeunes ou vieux, qui ne voulez pas mourir idiots, venez me rendre une petite visite de temps en temps.

mercredi 29 octobre 2014

RIS, KIKI !

    Jésumarijosef, des comédiens qui écrivent des romans avant de passer à la mise en scène... des animateurs d'émission qui composent de livres, des pièces, jouent, réalisent des téléfilms... des hommes politiques qui rédigent romans, sommes théoriques et mémoires... des musiciens qui peignent, sculptent et composent des haïkus...
    Et nous alors ? Nous sommes des rikikis. Quand je pense aux quatre pages que je mets -laborieusement- trois heures à noircir je me sens de la taille d'une amibe. Et vous, qu'est-ce que vous aurez fait dans une journée entière ? Je ne sais pas moi, concocté un ballet, un essai économique, la chapelle sixtine... Eh oui, vous êtes comme moi, à vous demander comment on peut être aussi petit quand d'autres sont si grands.
    Enfin, dans quarante ans on ne se souviendra plus d'eux... comme de nous d'ailleurs.
    Je m'étais pourtant levé du bon pied ce matin ! Allez, je prends mon morey et je me casse. DMOS


Mon bêtisier : j'ai failli écrire "eux c'est le talent, nous c'est le tas lent" mais un reste de dignité m'a retenu, alors je fais comme à la télé : je cuisine les épluchures.

mardi 28 octobre 2014

    Mes chers petits vampires, vous devez penser que je me la coule douce, que je n'en fiche pas une rame, que je peigne mon poil dans la main... Que nenni ! Si vous n'avez pas eu, depuis vilaine lurette, l'occasion de vous mettre une de mes bêtises sous la dent c'est que j'étais en train de finir mon dernier roman.
    Pour l'instant il est arrêté à la page 222 ; comme une bonne pâte, je vais le laisser reposer trois à quatre mois. Je verrai ensuite si je le retouche ou si je le mets à la poubelle.
    Me voilà donc un peu plus disponible pour quelques semaines ; l'occasion de vous pondre mon lot de billevesées, à moins que ma muse, cette catin, n'aille en inspirer d'autres.

    Nota bene : Si vous faites partie des lecteurs ravis de HIER LA TERRE et que je ne vous ai pas inscrit au club des Dégrouignés, signalez-le moi et, éventuellement, transmettez-moi votre adresse mail sur ma boîte [ danielmathieu8315@gmail.com]. Les membres du club disposeront d'extraits du nouveau roman en exclusivité, dès que je l'aurai finalisé.

vendredi 24 octobre 2014

    Je suis toujours persuadé que le monde est plein de jobastrons (sinon comment expliquer que les manipulateurs de tous crins continuent à prospérer) et le premier de tous c'est moi.
    Car, admettez-le, il faut être le premier des couillons pour se crever la paillasse à chercher de l'original, pour mettre trois ans à écrire un bouquin que cinq mille personnes finiront par lire d'ici cinq ans, alors qu'un livre de témoignage -une "ex" de président, je crois- rédigé assez vite a dépassé les 700 000 exemplaires en moins de deux mois.
   Le seul truc qui me console c'est que je ne suis pas le seul écrivain à se sentir désemparé en ce moment... Ah, et aussi le prix Nobel de Modiano, c'est un peu de baume sur mon ulcère.
   Ô lecteurs incontrôlables, merci pour ce moment (de déprime).

vendredi 10 octobre 2014

LA BIGASSOLE

    J'avais découvert, il y a bien deux lustres, un animal mythique, un oiseau au gros croupion, au comportement aberrant, au caquètement aussi horripilant que stupide : la bigassole.
    Je le croyais en voie de disparition : erreur ! Il pullule et ses poussins couillons volètent partout.
Gentes dames et beaux messieurs, la chasse est ouverte... Allez-y de bon coeur. Même au gourdin et à la machette.

COMMENCEMENT

    Encore une matinée où tout n'était que luxe (relatif), calme et volupté ; j'écoutais France-Culture où l'on tressait -comme partout- des couronnes de lauriers à Nobel Modiano, ce qui me réjouissait puisque j'ai toujours aimé cet écrivain.
    Et là, aux portes de l'épectase, un journaliste, après une faute de syntaxe (double interrogation est-ce que + est-il) m'assène un coup de matraque assassin : un anglicisme prononcé à la vitesse de 300 mots/minute.
    Alors, j'ai décidé, pour purger ma bile, de m'attaquer, à chaque bonne occasion, à cette cuistrerie qui consiste à larguer un anglicisme pour s'éviter de chercher un équivalent dans notre langue maternelle.
   Ainsi je prierai les pédants médiatiques de lâcher "work in progress" pour oeuvre en chantier, travail en cours, livre en gestation.
    Enfin, pour conclure ce premier billet quelques francisations sauvages, juste pour le plaisir : Goûtgueule, Amaszone, fessebouc, touite, blogue, pipeul, hachetague, ouifi et ailphone (celui-là irait aussi pour le gars qui vous parle dans l'oreille quand il a becqueté un aïoli à midi).

jeudi 9 octobre 2014

RASARA

    En arrivant au pouvoir tout homme politique se découvre l'âme d'un tondeur. Apercevant le fin duvet qui commençait à peine à couvrir notre peau il s'empare impitoyablement de la tondeuse et taille tout ce qui dépasse.
    Je ne me suis jamais senti aussi moutonneux et j'ai remarqué que les tondeurs, s'ils s'acharnent sur mes semblables jusqu'aux béliers bien gras, cachent leur rasoir quand passe à leur portée la silhouette gigantesque d'un mammouth laineux.

VISION A LA BRUEGHEL

    Jésumarijosef, hier, d'un seul coup, j'ai réalisé qu'une religion, non répertoriée, avait investi presque toute la planète. J'avais été, jusque-là, totalement aveugle. Pourtant elle présente toutes les caractéristiques nécessaires : un Dieu, des temples, des grands prêtres, des religieux de terrain, des missionnaires, des millions de fidèles.
    Comment ai-je pu me vautrer dans une telle inconscience ? Alors que je batifolais intellectuellement, m'indignant un jour contre les intolérants religieux, un autre contre les fanatiques en idéologie, de nouveaux cathares édifiaient leur pouvoir dans l'ombre et aujourd'hui le monde est dans leurs mains.
    Il fallait bien que je leur trouve un nom : ce sont les lucristes, adeptes du lucrisme. Leur Dieu c'est le profit, auquel ils sacrifient tout (à part eux-mêmes) : individus, pays, animaux sauvages, états, paysages,...
    Leur credo est : pour servir ton dieu (et toi-même) tu mentiras, tu asserviras, tu bousilleras. La force de leur doctrine est telle que même ceux qu'elle lèse la considèrent comme unique et irremplaçable.
    Les lucristes ont construit des lieux de culte : leurs plus belles cathédrales s'appellent siège social, bourse, centre financier. Les fondateurs, qu'on appelle les Invisibles, sont aussi puissants que discrets et se reproduisent par génération spontanée.
    Les grands prêtres établissent l'orthodoxie de la pensée. A la seule évocation de leur nom chacun est étreint par l'angoisse ; toujours graves, ce sont les Imprécateurs, que les béotiens nomment Economistes. Ils stigmatisent la bêtise et l'inconséquence du petit peuple, qu'ils renvoient à sa médiocrité par des mots magiques : dette, faillite, inquiétant, réforme, gaspillage, déficit, urgence.
    Les religieux de terrain relaient cette pensée et sacrifient à leur dieu. Ils sont d'ailleurs récompensés de leur zèle sous forme de friandises spirituelles (dividendes, intéressement, stock options).
    Les missionnaires parcourent le monde pour combattre l'influence malsaine des schismatiques et d'une foule d'hérétiques (gauchos, écolos, altermondialistes, religieux félons, écrivains non alignés,...). L'ordre le plus respecté possède son prieuré à Bruxelles ; c'est celui des Lobistes.
    Les millions de fidèles, même s'ils ont parfois secoué le joug sous lequel ils courbent l'échine, reconnaissent à présent le bien-fondé de la doctrine. La partie du dogme qui leur est enseignée s'appelle La sainte Entubette ; en voici quelques extraits :
    Indigne tu es, aussi anonyme que remplaçable.
    Bénis la main qui te fournit ton croûton quotidien.
    Hors du lucrisme pas de salut, juste le chaos.
    Toute autre pensée est pernicieuse et te vaudra l'Enfer.

    Brutalement, j'ai bloqué mon esprit, je l'ai protégé de ce délire dangereux, car aucune réalité ne saurait être aussi aberrante.
    Malgré tout, aujourd'hui il me reste un goût d'amer dans la bouche. Tant pis, je prends quand même mon morey et je me casse. DMOS



vendredi 3 octobre 2014

SIX

    Amis érudits, amis portés par le hasard du net, permettez-moi un petit énervement linguistique. A quoi rime cette expression "une nature hostile" ?
    Enfin, quoi ! L'hostilité est une qualité purement humaine ; il faut avoir du fiel ou du bren dans le citron pour s'y abandonner.
    La Nature est certes dangereuse, mais de là à lui prêter des intentions malveillantes... Un journaliste qui reçoit mon livre peut être hostile mais le caillou contre lequel j'ai pulvérisé mon orteil ce matin ne me voulait aucun mal. Pourtant, Dieu sait que je l'ai invectivé.
    Alors, si un jour vous lisez dans un de mes bouquins une phrase de ce genre "Il dut affronter, deux mois durant, une nature hostile..." ne me ratez pas Je l'aurai bien mérité.

jeudi 2 octobre 2014

CINQ

    Je n'ai pas pu résister : depuis ce matin ça me démange le cervelet, alors je craque ! Une envie subite de jeu de mots à partir du fameux "JE PENSE DONC JE SUIS" [Cogito ergo sum, pour les cuistres] de ce bon vieux Descartes. Je sais que je m'expose à la redite, au plagiat involontaire, mais une fois qu'on est assis sur la cuvette comment s'empêcher de pisser !
    Pour définir notre époque : je dépense donc je suis.
    Pour les adeptes de l'ultralibéralisme : j'expanse donc je suis.
    Pour les bricoleurs sur acier : je ponce donc j'essuie.
    Pour les marmottes : je pionce donc je suis.
    Pour les fumistes : je passe (le hérisson) donc j'ai suie.
    Pour les sadomasochistes : je pince donc je jouis.
    Pour les pataphysiciens : je penche donc je chus, hii !
                                          OU
                                            je pioche donc je sue, hii (generi) !
   

    Comme dit le proverbe "Il n'est de plaisir qui n'ait sa fin", je me suis donc arrêté devant ma propre consternation. J'imagine la vôtre. Enfin, ça ou peigner la girafe...