Amis sportifs, je suis le seul intellectuel 50% sportif;
amis intellectuels, je suis le seul sportif 50% intellectuel;
amis cons, allez surfer ailleurs;
amis, jeunes ou vieux, qui ne voulez pas mourir idiots, venez me rendre une petite visite de temps en temps.

lundi 11 avril 2022

BILLET DU CLUB DES NOUVEAUX BÉOTIENS, I

      En ma qualité de chef de file des Nouveaux Béotiens, je me dois de m'indigner d'un travers journalistique qui prend une ampleur inquiétante : la tendance de certain(e)s à caviarder le discours de leurs invités de questions à développement télescopique, de remarques sournoises et de commentaires en  voix off permanente, le tout alors que ledit invité essaie désespérément d'en placer une.

    Le résultat de cette jacasserie (déjà agaceries, d'ailleurs) c'est une sorte de pâté verbal, un salmigondis de mots dans lequel l'interviewé se débat pour éviter la noyade. Écoute assez pénible et frustrante pour le béotien moyen, accompagnée de l'envie de stranguler les journalistes malotrus.

    Si je ne devais fournir qu'un exemple, je donnerais celui de Jean Lassalle, réduit aux borborygmes par des journalistes discourtois, et qui devins d'une limpidité étonnante devant le questionnement apaisé et le silence respectueux de sa parole, de Carine Bécard et d'Eric Delvaux, un samedi matin sur France Inter.

    En tant que simple d'esprit je considère que la vedette d'une interview c'est l'invité, pas les journalistes, aussi célèbres soient-ils.

    Longue vie aux Béotiens nouveaux !

lundi 7 mars 2022

L'ÉCOLO CULOTTÉ (1)

 

De quel droit je m’attaque aux sportifs ? Du droit de celui qui pratique depuis soixante ans (et encore, je suis modeste parce que, nourrisson, je m’agitais déjà comme un spermatozoïde au moment du sprint final).

Aujourd’hui le sport s’abat sur le monde comme, au Moyen-Âge, la vérole sur le bas-clergé : tous les mois il en sort un nouveau dont les adeptes ambitionnent illico d’en vivre, histoire de ne pas finir technicien de surface… ou prof ! Il existe des compétitions professionnelles de bûcheronnage (les feignasses, au lieu d’aller tailler du bois pour mon poêle !), deux championnats du monde de fléchettes (ne riez pas mes agneaux, les vainqueurs repartent avec 100 à 200 000 euros de gain). Et je ne vous parle pas des compétions de boccia, de crosse québécoise, de torball ou de pétéca (succédané du fameux pilou niçois).                                                            

Le rapport avec l’écologie ? Les transports. Tout ce monde-là se balade aux quatre coins du globe, matériel compris, avec un bilan carbone à dégoûter un moine tibétain.

Allez, caftons un peu : le gotha -et un peu le gros tas, aussi- du cyclisme démarrait sa saison, peinard, sur les routes méditerranéennes : aujourd’hui on les trimballe jusqu’aux Emirats Arabes unis (à une époque c’était le Qatar) où les amateurs de petite reine sont aussi nombreux que les forêts de hêtres. Et ils ne sont pas arrivés en bateau à voiles…

Le 24 janvier 2020, les médias se sont pâmés d’extase devant l’évènement mondial : un match de la NBA délocalisé à Paris Bercy. Les deux équipes et leurs staffs exportés à grand bruit des USA. Un déplacement de 6500 kms pour que 18 000 élus puissent respirer le parfum du basket (pas des baskets, malheureux !) d’Outre-Atlantique ! Et ce pour la modique somme de 315 euros (billet pour nécessiteux) et de 1600 euros (ticket -épiphanie oblige-pour ceux qui ont de la galette). Et ils ne sont pas venus en pédalos…

Une grande part de l’humanité pensant que nous avons du pétrole pour des siècles, ou que nous roulerons à l’hydrogène pour une poignée de figues, ne voit pas le problème posé par les sports mécaniques (là, je vais me faire une flopée d’amis). A chaque épreuve on brûle du carburant pour acheminer pilotes et spectateurs en un lieu où les uns regardent les autres consommer en un heure et demie l’équivalent de trois mois de pleins.

Conclusion : décidément, le respect de la planète et le business sportif ne font pas bon ménage.

mardi 1 mars 2022

Bibliographie Conférence SF

 Martiens, go home ! Fredric Brown (1954)

 Pardon, nous n’avez pas vu ma planète ? Bob Ottum (1973)

 Et quand je vous fais ça, vous sentez quelque chose ? Robert Sheckley (1974)

Le guide du voyageur galactique, Douglas Adams(1979)      

Annales du disque-monde. de Terry Pratchett (à partir de 1983)

 Terra de Stefano Benni (1983)

            Quand les Dieux buvaient de Catherine Dufour (à partir de 2001)

 Sécheresse, James Graham Ballard*1 (1965)

Soleil vert, Harry Harrison (1966)

Les monades urbaines, Robert Silverberg (1971)

 La fin du rêve,  Philip Wylie (1972) 

 Le troupeau aveugle, John Brunner (1972)

Ecotopia, Ernest Callenbach (1975)

50°au-dessous de zéro, Kim Stanley Robinson (2005)

Le temps du déluge, Margaret Atwood (2009)

Extincta, Victor Dixen (2019) litt. Jeunesse.

 Le gang de la clé à molettes, Edward Abbey (1975)

 La nature au café du commerce, J.-F. Noblet*2 (2013)

 L’humanité disparaîtra, bon débarras ! Yves Paccalet (2007/2021)

             Le dictionnaire du diable, Ambrose Bierce (1911)


 


 

 

*1 Également auteur de Le monde englouti (1962). Parallèle avec La mort de la Terre de Rosny Aîné (1910).

            *2 Également auteur du Manuel d'éco-résistance (2018)

lundi 21 février 2022

NOUVEAUX BÉOTIENS

     Nous sommes une tapée à mériter ce qualificatif : en gros, le béotien, c'est le cousin de province, pas futefute, mal dégrossi, un peu bouché, préférant l'aligot-saucisse au caviar-champagne.

    Et c'est bien ce que je me sens être puisque c'est en tant que tel que l'on s'adresse à moi -et à vous- à propos de tous sujets. Spécialistes de la finance, "grands"intellectuels, chroniqueurs politiques et politiciens eux-mêmes, big pédégés, experts de tout poil, tous me parlent avec condescendance ou autorité, comme si je venais de sortir de ma grotte, de mon buron auvergnat. 

    Alors, j'ai décidé d'assumer ce statut ; je suis bien un nouveau béotien, le quidam qui, bien qu'ayant pas mal lu et vécu, ne comprend pas, vu sa déficience congénitale, pourquoi il doit se faire injecter des vaccins expérimentaux -l'un chassant l'autre, d'ailleurs, pourquoi il va devoir un de ces jours se laisser greffer une puce sous la peau pour répondre de son identité et de sa couverture vaccinale, pourquoi il ne trouvera bientôt plus personne pour lui répondre aux guichets des gares et des administrations...

    Par conséquent, mes frères béotiens, revendiquons notre imbécillité, clamons notre crétinerie, et, conformes à notre stupidité, rebellons-nous contre la dictature des cuistres, des maniaques de la normalisation, et des crabes (tous ces GAFAM et autres multinationales qui nous dévorent morceau par morceau).

    En tant que nouveau béotien, j'entends bien me vautrer dans ma balourdise et poser moult questions qui témoigneront de mon incurable sottise, telles que : nous artificialisons la planète à marche forcée, jusqu'à quand ? Qu'y avons-nous gagné, au juste ? S'il y a faillite environnementale, l'humanité est prête à encaisser le choc, avec la même maestria que face à la pandémie ? Et caetera.

    Vous me prenez pour un demeuré ? Je ne vous décevrai pas ; je vais me complaire dans les analyses à la mords-moi le doigt, les dissertations de comptoir, la philosophie au ras des pâquerettes.

    Et, très officiellement, je propose la création du CNB, Club des Nouveaux Béotiens. Amis intellectuels qui assumez votre pauvreté d'esprit, rejoignez-moi !

samedi 5 février 2022

DOCTEUR M.

     L'accorte Bahar Alvandorez me fait parvenir une double invite photographique, à laquelle je réponds par souci de courtoisie.

    Chère Bahar -si tel est bien votre prénom- vous me voyez impressionné, non par votre frais minois, mais par vos capacités anatomiques ; en effet, hormis une étudiante en Lettres (et non en Langues) que je connus dans ma jeunesse modérément dissolue, je n'avais jamais vu quelqu'un toucher le dessous de son menton avec sa langue. Je serais vous, je mettrais un frein à cette pratique avant une rupture du muscle stylo-glosse, par laquelle, maigre avantage, vous auriez la langue bien pendue. 

    Pour ce qui est de vos propositions, je me vois au regret de décliner, ayant ce qu'il faut à la maison ; si moult vous chaut, je vous conseille l'onanisme -et non le nanisme- qui est, du point de vue de l'orgasme, ce que le Margnat-Village fut au Morgon.

   

YAENCORDUPÉKU ?

     Amis blogueurs, petits vampires lecteurs, me voilà de retour sur YADUPÉKU? en priant pour que mon cerveau ne se soit pas liquéfié en un an de silence.

     Vous subodorez -à juste titre- que l'approche des élections présidentielles n'est pas étrangère à mon envie de coller mon billet à ces chers zopos* qui, bien qu'en petite forme, nous gâtent déjà dans le registre de la trahison amicale et de la candidature pathétique.

    Pour ma part, j'essaie d'apprivoiser la septantaine, ayant abandonné à regret les douze mois de mes 69 printemps, que je sentais pourtant très gainsbouriens, mais qui ont laissé des traces dans mon psychisme. Par exemple, depuis la fin de cette année kamasutrique, mon esprit dévergondé me souffle des contrepèteries, des anagrammes et autres à-peu-près, à la seule évocation du nom des candidats.

   Au moindre énoncé du patronyme d'un de ces impétrants, ma conscience se brouille et je crois entendre...  Christiane Teubira, Éric Zammour, Marraine Le Pine, Et manuel Maquereau, Jean-Pierre Mets l'anchois, Valérie Pécheresse, Florian File au pot, Nathalie Hard tôt, Fabien Roux sale, Nicolas Du bon feignant, Arnaud Monte, bourre ! Et permettez-moi de jeter un voile pudique sur MM. Lassalle, Poutou et Kazib...

    Quel enfer ! Mon cerveau n'en fait qu'à sa tête et pas à la mienne, du coup, j'angoisse à l'idée de lâcher en public un de ces pets langagiers.

    Je ne vois plus qu'une solution : me faire hara-kiri, un sepuku littéraire en quelque sorte. Hélas ! Mon cerveau malade me souffle déjà hara-kiki et c'est plus cul ! Il ne me reste plus que l'électrochoc mental : un shout de Allô ! Non mais, Allô quoi ! le livre culte de Nabilla, ma philosophe préférée, après Kim Kardashian et Paris Hilton, bien sûr.

 

*Les hommes politiques, rappel pour les lecteurs nouveaux-nés.

vendredi 5 février 2021

DOCTEUR M.

 Un charmante personne, Aiace Sagese, m'écrit sur Fessebouc : "J'ai de gros seins et un cul mouillé et un beau corps." Suit une invite à visionner quelques clichés d'exhibitions naturistes.

Ma réponse : "Cher Aiace, vous me voyez enchanté que vos bombes anatomiques vous rapprochent davantage de Barbara Henderson que de Jane Birkin. Cela, je suppose, vous autorise à des exercices mammelliques que les messieurs apprécieront à leur juste valeur. Cela vous ouvrira sans doute des portes chez les notaires et les Ibériques.

Pour ma part, mes aïeux éleveurs laitiers remontant au Moyen Age, j'ai perdu la fibre ancestrale qui m'eut enclin à vous traire avec enthousiasme. Ceci dit, je me loue de votre générosité et que vous fassiez volontiers l'offrande de votre duo tétinoïdal quoique, j'ose le dire, tout cela ne me fasse nichon ni froid.

En ce qui concerne votre "cul mouillé", vous me permettrez de me montrer un peu plus réservé ; vous me paraissez bien jeune (la photo est un peu petite) pour connaître les affres de l'incontinence ou des coliques foudroyantes. Toutefois, ému par votre détresse, je vous conseillerai de recourir à la serviette hygiénique ou, au pire, au pampers pour adulte.

Enfin, dans votre missive quasi proustienne, vous m'affirmez que vous avez "un beau corps". Je vous remercie de ce témoignage de confiance et vous me permettrez de vous offrir cette autocitation de mon livre Pensées de chiotte :

              Jeunes filles en fleurs qui promettent de devenir des beautés… que croissent les corps beaux !

              Vol de choucas qui se rassemblent au couchant avant de nicher dans les arbres… que croassent les corbeaux ?