Amis sportifs, je suis le seul intellectuel 50% sportif;
amis intellectuels, je suis le seul sportif 50% intellectuel;
amis cons, allez surfer ailleurs;
amis, jeunes ou vieux, qui ne voulez pas mourir idiots, venez me rendre une petite visite de temps en temps.

mardi 7 juillet 2015

AVANT DE PARTIR

    Mes chers petits vampires, vous allez me manquer et mes humeurs vont se dissoudre dans quelques lieux champêtres et retirés. Je crains que pendant deux mois vous ne voyiez guère passer d'articles sur ce blog : cela vous fera des vacances.
    Cependant, je ne vous laisse pas totalement démunis puisque vous pouvez toujours aller grignoter des morceaux de MA GUEULE OUVERTE [http://www.youscribe.com/catalogue/tous/litterature/autres/ma-gueule-ouverte-2576863], regarder le court-métrage sur HIER LA TERRE [https://www.youtube.com/watch?v=jbtYDj3ChmQ], commander mon dernier roman, DÉVASTATION chez mon éditeur -en précommande, livré en octobre- [http://petroleuses-editions.com].
    Je vous souhaite un bon été. DMOS

samedi 4 juillet 2015

FEMME, VOIS-LES !

    Je tiens avant tout à prévenir mes lecteurs fidèles que cet article est un peu particulier: pas de jeux de mots, pas de boutades. Je ne me suis permis qu'une fantaisie, dans le titre.

    Il y a une quinzaine, je patientais dans une queue aux caisses d'un grand magasin. Comme nous devons être nombreux à le faire, je laissais errer mon esprit pour tromper mon impatience. A un moment est arrivé, au bout de la file la plus proche, un couple dont la femme, la trentaine, disparaissait sous un très beau vêtement gris souris qui ne laissait de visible qu'une bande de visage : les yeux, le nez et le haut des joues.
    A regarder cette femme, murée dans sa robe, je me suis senti blessé. Pas exaspéré ou choqué. Ce n'était pas un réflexe xénophobe ou à relents anti-religieux mais sa violence m'a mis mal à l'aise, au point que j'ai dû m'expliquer avec moi-même.
    Voilà quelques temps que j'ai dépassé mes premières réactions à cet affichage d'habits que je juge oppressifs : énervement devant l'envie de "provoquer le gaulois" ; irritation devant la volonté d'étaler sa religion -ainsi commence toute intolérance ; navrement à l'idée que cette emprisonnement vestimentaire est le fruit d'une contrainte.
    Non, ce que je ressentais avec une brutalité si intime c'était le malaise qu'on éprouve lorsqu'on assiste à une trahison : en fait, toutes celles qui arborent des vêtements coercitifs -si elles n'y sont pas obligées- trahissent leurs soeurs qui ont lutté pour leur émancipation et toutes celles qui se battent dans le monde pour sauvegarder ou obtenir le droit à vivre en êtres autonomes et responsables d'eux -mêmes.
    On sent tellement de forces réactionnaires tapies dans l'ombre de la respectabilité, prêtes à remettre les femmes à leur "juste place", que le choix d'une tenue qui efface la personne est déjà un acte conséquent.
    Je ne vois pas d'autre raison à l'intensité de ma réaction... Et ceux qui me lisent avec fidélité savent que je n'ai pas plus de tendresse pour les poupées barbies qui font commerce médiatique de leurs attributs.
    Oui, je suis blessé de voir des femmes que l'on séquestre dans leur vêtement et je crains qu'il n'y ait pas loin de cette claustration à d'autres restrictions encore moins recommandables.

jeudi 2 juillet 2015

JURASSIQUE

     Chers petits vampires, vous pourriez penser que je suis un râlichonneur de première, moi qui suis doux et suave comme un rahat loukoum ; de même vous pourriez croire que je suis passéiste... Que nenni : je n'ai jamais idéalisé le passé. D'ailleurs, je n'aurais pas aimé vivre à des époques où la dénonciation d'un "bon voisin" vous expédiait dans les salles de torture de l'Inquisition ou de la gestapo, où la chirurgie pouvait se fournir au BHV, où les famines rendaient l'idée de cure amincissante aussi réelle qu'une baisse généralisée des impôts.
    Mais il me semble être capable de trier dans le vieux temps ce qui était bon et que je vois se réduire comme peau de chagrin. Les paysages, la qualité globale de la nourriture, l'abondance de la vie animale, la dimension humaine des villes, un rythme de vie plus en rapport avec notre métabolisme.
    Je n'ai jamais accepté la notion de rançon du progrès ; cette expression funeste couvre toutes les abominations, intellectuelles, sociales, environnementales.
    Le dévoiement même du mot progrès mériterait un livre : en son nom... (suite demain, j'ai une urgence).

    Nous voilà déjà demain, et aujourd'hui est devenu hier. Et après demain ce sera encore un aujourd'hui : j'en ai le vertige.
    Bien entendu, j'ai perdu le fil de mes idées, mais ne croyez pas que je vais vous laisser tranquille, car ma petite personne est encore agitée de pensées multidirectionnelles.
    Ainsi, je déplore en mon for intérieur cette propension humaine, aussi répandue dans l'Antiquité que de nos jours, à détruire, pour des motifs qui échappent souvent à mon entendement : les arbres aux bords des routes qui avancent une racine pour faire un croche-pied aux voitures, les serres d'Auteuil qui empiètent honteusement sur les courts de tennis, les requins qui ont la malencontreuse idée de vivre dans la mer et de becqueter des surfeurs,...
    Je me souviens aussi de mes condisciples à la fac qui, outre l'invective de passéiste (j'avais entre 19 et 22 ans), me traitaient volontiers de malthusien. La première fois j'ai cru à un mauvais jeu de mots sur mon nom ; puis j'ai lu l'Essai sur le principe de population, dans lequel je ne me suis pas reconnu. Par la suite, à chaque fois qu'ils me décochaient cette flèche je jouais le benêt - je suis très bon dans ce registre- et je leur disais que je n'étais pas utilisateur de malt.
    Ceci dit, et bien que le dogme du dynamisme démographique soit encore intouchable, l'humanité peut toujours hurler contre les dénatalistes, elle ne pourra pas faire l'économie de cette question de notre nombre dont les paradigmes sont autrement plus subtils et nombreux que ce que nous laissent entendre les égéries médiatiques.
    Voilà, chers petits vampires, cet article en deux journées est certes un peu décousu mais au prix où vous l'avez payé, c'est donné. Pour demain je vous promets quelque chose de plus construit ; titre : FEMME, VOIS-LES !