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jeudi 12 avril 2018

FRANÇAIS, RÉAGISSEZ !

    Jésumarijosef, allez savoir pourquoi, l'émotion, parfois, vous étreint de façon incongrue : je mastiquai ma pomme matutinale lorsque mon esprit s'attrista à la pensée de trois grands frères disparus. Je ne peux m'empêcher d'imaginer ce qu'ils diraient devant les aberrations de notre monde. Vous me manquez, Albert (Camus), Pierre (Desproges) et Jean (Cabu). Et maintenant, Jacques (Higelin) vous a rejoints.
    Par exemple, quels-les lignes assassines, dessins corrosifs ou chansons poético-satiriques inventeriez-vous devant ce déferlement crétinoïde d'anglichonneries ?
    J'en suis arrivé à un tel degré de saturation que je suis prêt à en appeler à l'émeute, à l'insurrection, voire à la révolution. J'aimerais que l'on réintroduise le carcan et le pilori pour exposer les cuistres en place publique, en particulier les journalistes -surtout sportifs- et les publicitaires !
    Avez-vous honte de votre langue ou la maîtrisez-vous aussi peu qu'une phrase sur deux est émaillée de pitch, de followers qui likent à doigts raccourcis ? Les commentateurs sportifs vous assènent des coaches qui font du turn-over pour booster leur team. Et moi j'ai envie de sortir mon bazooka pour dézinguer toute cette race moutonnière qui croit pratiquer le "top" du langage contemporain.
    Mes poils se hérissent, mes yeux s'exorbitent et ma panse s'acidifie en oyant les vols low coast*, les open space ou les fashion week. Je frôle l'apoplexie quand j'esgourde que transposer les mots anglais constitue un Tchallenge...
    Même mon Télérama me trahit. Cette semaine, à la page 5, annonce pour les vêtements Gudrun Sjoden : "It's all about flowers". Trahison, infiltration, amertume et ignominie. L'ennemi langagier est parmi nous !
    Si seulement nos baragouineurs de frangliche domestiquaient la langue de Shakespeare : la charité chrétienne nous pousse à ne pas faire état de certaines entrevues (interview, mes fesses !) pitoyables et de prises de paroles hilarantes.
    D'aucuns diront que je radote -ils n'ont pas tort- mais je propose d'envoyer à tous les services concernés, des listes de propositions dès qu'un mot superfétatoire anglichon fait irruption dans notre quotidien. A vos plumes, à vos dicos ! Donnez libre court à votre imagination afin que l'entraîneur puisse requinquer son équipe en faisant tourner son effectif, palsembleu !
    Allez, je prends mon body-b... ma planche à glisser et je me casse.

*Pourquoi pas les vols éco ?

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