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lundi 10 octobre 2016

LES ÉCONOMYSTES

    Voilà un moment que l'envie me titille de changer une orthographe : je brûle d'écrire les économystes.
    Pourquoi ?
    Bien qu'elle se pousse du col en espérant qu'on la prenne pour une science dure, l'économie reste une science humaine, soumise à de multiples aléas qui rendent incertaines toutes solutions proposées et toutes prévisions. J'aurai la charité de ne pas rappeler les vertigineux plantages de nombreux spécialistes à l'époque de la crise des subprimes ; un historien qui se serait dix fois moins trompé aurait été cloué au pilori et considéré comme la honte de la profession.
    On peut penser que, comme l'histoire, la science économique a une belle capacité d'analyse, mais dès qu'elle prétend soigner ou prédire elle s'aventure, et finit par nous mystifier.
    Plus grave, certains de ses séides la pratique comme une religion, la sacralisent, la mettant bien au-dessus des enjeux sociaux et environnementaux. Ils tombent alors dans l'aveuglement de l'économystique.
    L'économie n'est qu'un instrument, indispensable, qu'il faudrait peut-être remettre à sa juste place, comme internet ou la robotisation. Il n'y a là-dessous aucun dieu caché, aucun mystère terrifique, pas plus qu'il n'y a une science exacte dont les oracles seraient sacrés.
    Bien entendu, en tant que pratiquant d'une science molle (les Lettres) je devrais la jouer modeste, cependant les romanciers ont au moins ce mérite qu'ils ne se cachent pas de produire des mystifications séduisantes.

    Sans rapport : en écrivant cet article j'aperçois l'enveloppe bleue de mon prochain test de dépistage du cancer colorectal et je ne peux échapper à une crise instantanée de dégénérescence motsculaire*. A la place d'hemoccult je lis des mots cultes. Incurable !

*Voir l'article DEGENERESCENCE du 4/12/2015.

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