Je n'aurais pas voulu vivre l'existence de Kafka : vie sentimentale douloureuse, rapports difficiles avec le père, tendance à la dépression, tuberculose qui lui rendit l'ingestion des aliments plus que pénible à la fin de sa vie. Mais j'aurais bien voulu être le type qui a écrit quelques textes incontournables du XXème siècle.
Avec Kafka c'est bienvenue en Absurdie (terme qui aurait été créé par un certain Benjamin Guittoneau), dans un monde qui n'est, malheureusement, qu'un décalque du nôtre. Car les administrations cauchemardesques, les bureaucrates exaspérants ou terrifiants, les états policiers, les mutations génétiques aberrantes, nous n'avons pas besoin de changer de planète pour les trouver, prospérant comme jamais, même sous les climats démocratiques.
Alors ne faites pas l'économie d'une lecture dont on ne sort pas intact, mais pas désespéré. Avalez donc ces poisons délicieux de La métamorphose, La colonie pénitentiaire, Le procès et Le château.
Et vous comprendrez pourquoi j'ai coutume d'appeler la bureaucratie européenne de Bruxelles... le Château !
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