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mardi 4 octobre 2016

À VOMIR

    Sur la plage, suite à un bain roboratif, je me laissais sécher au soleil de fin d'après-midi en feuilletant le dernier Télérama, illuminé par le visage d'Higelin. A la page des programmes d'hier (lundi 3 septembre) je me mets à lire un article El Sicario, room 164, attiré par les trois T (émission passionnante) et le mot principal qui me rappelle les sicaires de l'Antiquité. Vieux professeur de Lettres j'imagine déjà une émission sur les Zélotes, d'autant plus que le documentaire passe sur Arte.
    Ma lecture ne tarde pas à me glacer ; il s'agit du témoignage d'un tueur à la solde d'un narcotrafiquant mexicain. Quand j'arrive à "...par quels moyens on exacerbe sa [la victime] souffrance sans la laisser fuir dans la mort" je décroche. Je pose la revue et regarde la mer splendide, la lumière chaude de 17 heures. Mais le mal est fait : une boule germe dans mon ventre et envahit jusqu'à ma gorge.
    Je ne suis pourtant pas un "gentil" garçon : j'étais rugueux dans les sports collectifs, violent quand on m'agressait. Malgré tout, cet homme qui torture et tue m'est aussi étranger qu'une éventuelle créature extra-terrestre.
    Je suis honteux de partager mon humanité avec des gens comme lui, sans m'empêcher de penser que la violence et le sadisme sont, comme des maladies silencieuses, tapis au fond de nous-mêmes. L'honneur de la civilisation c'est de ne pas les laisser se déclarer, ou de les sublimer.
    Pour moi, celui qui s'abaisse à ces ignominies n'est plus un humain ; j'ai plus d'estime pour un chien ou une truite de mon ruisseau auvergnat.

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