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dimanche 5 juin 2016

L'EURO D'FOOT

    Comme des milliers d'autres jobastrons je vais assister à la sainte messe du foot international, en coupant toutefois le son quand les théologiens de la foi cathodique commenceront à me soûler.
    L'approche de l'euro -lorsqu'on est jeune parent on surveille plutôt l'approche de l'heureux rot... de bébé- est pour moi l'occasion de me pencher sur les miracles du foot. Place donc, à DMOS, le thaumaturgologue.

    Le foot fait jaillir les sous du gazon et sainte Fifa multiplie les liasses ; à noter qu'un des tape-ballon que l'on pourra bientôt voir courir en short, Ronaldo pour ne pas le nommer, émarge à 96 millions annuels, revenus misérables au regard des fortunes qu'accumulent les agriculteurs...

    Le foot permet moult jeux de mots et je ne m'en priverai pas : déjà dans les foyers s'opposent ceux qui se foutent du foot et les fous d'foot. Ensuite, l'euro de foot se prête à la contrepèterie et à l'à-peu-près : le feu de route, le rot de fou, le haut de foutre, le faute de roue, le taux de fours. Enfin, le football ouvre des perspectives langagières inouïes : osons le fou de bal ou l'oeuf-août (là, c'est plutôt juin!) ; et pourquoi pas le han! de Baal, le t'es Nice, le bas se quête ou le rugueux bi (bonjour, amis LGBT).

    Le foot est la seule occasion pour des smicards de regarder suer des millionnaires ; en général c'est l'inverse.

    Le foot est un jeu de mioches élevé au rang d'art, de culte, gros business qui se fait passer pour un  divertissement de bisounours.

    Le foot permet à tout un chacun d'ouvrir son clapet, de donner son avis éclairé, ce qui serait bien plus délicat s'il fallait raisonner sur le montants compensatoires ou le prélèvement libératoire.

    Le foot symbolise parfaitement la démesure de ce début de XXIème siècle (circulation de sommes hallucinantes, nouveaux stades toujours plus grands, couverts ou chauffés, coupe du monde climatisée au Qatar,...).

    Pour terminer cette brillante péroraison, je proposerai, dans un souci d'efficacité, de contracter euro de foot (à l'origine, coupe d'Europe de football) en Eufroot qui aurait le mérite de combiner intimement les deux notions. Et, imitant nos cousins canadiens, je franciserai bien le football en ballepied ou ballapied, mais je crains d'être morigéné par les puristes, buveurs de bière et gueuleurs de stade.

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