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jeudi 2 juillet 2015

JURASSIQUE

     Chers petits vampires, vous pourriez penser que je suis un râlichonneur de première, moi qui suis doux et suave comme un rahat loukoum ; de même vous pourriez croire que je suis passéiste... Que nenni : je n'ai jamais idéalisé le passé. D'ailleurs, je n'aurais pas aimé vivre à des époques où la dénonciation d'un "bon voisin" vous expédiait dans les salles de torture de l'Inquisition ou de la gestapo, où la chirurgie pouvait se fournir au BHV, où les famines rendaient l'idée de cure amincissante aussi réelle qu'une baisse généralisée des impôts.
    Mais il me semble être capable de trier dans le vieux temps ce qui était bon et que je vois se réduire comme peau de chagrin. Les paysages, la qualité globale de la nourriture, l'abondance de la vie animale, la dimension humaine des villes, un rythme de vie plus en rapport avec notre métabolisme.
    Je n'ai jamais accepté la notion de rançon du progrès ; cette expression funeste couvre toutes les abominations, intellectuelles, sociales, environnementales.
    Le dévoiement même du mot progrès mériterait un livre : en son nom... (suite demain, j'ai une urgence).

    Nous voilà déjà demain, et aujourd'hui est devenu hier. Et après demain ce sera encore un aujourd'hui : j'en ai le vertige.
    Bien entendu, j'ai perdu le fil de mes idées, mais ne croyez pas que je vais vous laisser tranquille, car ma petite personne est encore agitée de pensées multidirectionnelles.
    Ainsi, je déplore en mon for intérieur cette propension humaine, aussi répandue dans l'Antiquité que de nos jours, à détruire, pour des motifs qui échappent souvent à mon entendement : les arbres aux bords des routes qui avancent une racine pour faire un croche-pied aux voitures, les serres d'Auteuil qui empiètent honteusement sur les courts de tennis, les requins qui ont la malencontreuse idée de vivre dans la mer et de becqueter des surfeurs,...
    Je me souviens aussi de mes condisciples à la fac qui, outre l'invective de passéiste (j'avais entre 19 et 22 ans), me traitaient volontiers de malthusien. La première fois j'ai cru à un mauvais jeu de mots sur mon nom ; puis j'ai lu l'Essai sur le principe de population, dans lequel je ne me suis pas reconnu. Par la suite, à chaque fois qu'ils me décochaient cette flèche je jouais le benêt - je suis très bon dans ce registre- et je leur disais que je n'étais pas utilisateur de malt.
    Ceci dit, et bien que le dogme du dynamisme démographique soit encore intouchable, l'humanité peut toujours hurler contre les dénatalistes, elle ne pourra pas faire l'économie de cette question de notre nombre dont les paradigmes sont autrement plus subtils et nombreux que ce que nous laissent entendre les égéries médiatiques.
    Voilà, chers petits vampires, cet article en deux journées est certes un peu décousu mais au prix où vous l'avez payé, c'est donné. Pour demain je vous promets quelque chose de plus construit ; titre : FEMME, VOIS-LES !

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