L'idolâtrie, l'admiration sans bornes ni nuances ne sont pas ma tasse de thé mais j'ai toujours éprouvé des sympathies profondes et instinctives pour quelques personnes connues ; elles étaient -ou elles sont- pour moi comme des grands frères, ou soeurs, dans lesquels je me retrouve. Leurs indignations, leurs rires, leur philosophie de la vie sont les miennes. A chaque fois que l'un d'eux disparaît je disparais moi-même pour quelque jours, alourdi par un chagrin qui me semble excessif ; ils s'appelaient Brassens, Desproges, Yourcenar. Ils se nomment Le Clézio, Rabhi, Rochefort.
Aujourd'hui c'est Cabu ; ce "con" qui m'avait fait tant rire m'a fait pleurer comme un gosse. Sans nous connaître nous partagions, il me semble, la férocité du trait -moi avec moins de talent- et l'amour de l'humanité. Vous comprendrez donc mon silence depuis mercredi ; je n'avais plus le coeur à plaisanter ou à brocarder.
Pour le meilleur ou le pire, je reprendrai la publication des PENSEES D'UN OBTUS CONGENITAL mardi 20 janvier. D'ici là ma petite boutique sera fermée. A bientôt.
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